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Thursday 10 April 2014

[RwandaLibre] Fw: *DHR* Histoire d'un génocide:"Le nouveau Rwanda"

 



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From: Agnès Murebwayire <agnesmurebwayire@yahoo.fr>
To: "Democracy_Human_Rights@yahoogroupes.fr" <Democracy_Human_Rights@yahoogroupes.fr>
Sent: Thursday, 10 April 2014, 21:02
Subject: *DHR* Histoire d'un génocide:"Le nouveau Rwanda"

 


Isabelle Hachette/La Press - courrierinternational.com

http://www.courrierinternational.com/article/2014/04/10/le-nouveau-rwanda

Le cas rwandais est unique. Aucune autre nation n'a réussi à renaître de ses cendres en si peu de temps. L'administration est efficace, l'économie en croissance, l'éducation et la santé parmi les meilleurs d'Afrique. Mais dans les cœurs, c'est autre chose.

Landoald Ndasingwa et Hélène Pinsky ne reconnaîtraient plus leur hôtel. Vingt ans après leur mort, Chez Lando a doublé de volume. Le restaurant sert toujours ses fameuses brochettes, mais les clients ont changé : désormais, c'est l'élite tutsie qui se mêle chaque soir à une faune d'expatriés occidentaux, de prostituées locales et de Chinois en quête de contrats.

Un portrait du président Paul Kagame trône dans le hall de l'hôtel, tenu par la sœur aînée de Lando, Anne-Marie Kantengwa. Sa sœur cadette, Louise Mushikiwabo, est l'influente ministre des Affaires étrangères et de la Coopération du Rwanda.

Autrefois, Chez Lando était en retrait, sur la route de l'aéroport de Kigali. Mais la population a explosé, et l'hôtel se retrouve aujourd'hui au cœur du quartier animé de Remera, dernière oasis de verdure au milieu de la jungle urbaine.

Chez Lando reflète parfaitement le nouveau visage du Rwanda : moderne et rempli de promesses. A des années-lumière de la sombre image médiévale que le pays renvoyait il y a deux décennies. Quand un avion se pose à Kigali, l'agent de bord prévient les passagers de se débarrasser de leurs sacs plastiques : ils sont interdits au pays.

Aucune autre nation n'a réussi à renaître de ses cendres en si peu de temps

Dans les rues de la capitale, une armée de femmes balaie la poussière sans relâche. Ici, personne ne fume, sauf quelques expatriés ou journalistes de passage. Les automobilistes bouclent leur ceinture. Les motards portent un casque. Tout est propre, efficace, ordonné. Une transformation remarquable pour ce pays d'Afrique centrale, devenu le plus pauvre de la planète après le génocide. Aucune autre nation n'a réussi à renaître de ses cendres en si peu de temps.

Ses gorilles dans la brume attirent les touristes. Sa stabilité politique – et son absence de bureaucratie – attire les investisseurs. Le Rwanda est moins corrompu que la Grèce et l'Italie. Le gouvernement a construit des centaines d'écoles et a mis en place un système universel d'assurance-maladie. L'espérance de vie a fait un bond de dix ans dans la dernière décennie. Mais s'agit-il d'un château de cartes ?

"Vu de l'extérieur, tout va bien", admet Laurien Ntezimana, théologien rwandais qui fait la navette entre Bruxelles et Kigali. "La cité se développe rapidement, avec des bâtiments propres et modernes. Maintenant, c'est dans le cœur des gens qu'il faut aller voir. Car si la reconstruction des biens matériels ne va pas de pair avec celle du cœur des gens, alors ces biens matériels finiront par être détruits, encore une fois." Pas facile de sonder le cœur de la population rwandaise. Il existe des pensées trop dangereuses pour être exprimées en public dans ce pays encore profondément meurtri par le génocide.

"Hutu" et "tutsi" sont devenus des gros mots

Nous quittons l'agitation de la capitale, vers le sud du pays. La route sinueuse ondule au gré des collines. Au sommet de chacune d'elles, un nouveau décor mêle l'ocre de la terre au vert changeant des rizières, des plantations de thé et des champs de cannes à sucre. Dans un village, un ancien milicien nous raconte comment il a massacré ses voisins à coups de machette. Les villageois réunis autour de nous l'écoutent sans broncher. Le problème n'est pas là.

Il survient après, quand je demande au chef combien de Hutus et combien de Tutsis habitent son village. Mon accompagnateur, un journaliste local, refuse catégoriquement de traduire. Il semble furieux, presque en état de choc. Il aurait été moins offusqué si j'avais demandé au chef s'il couchait avec sa propre sœur. Il y a des questions qui ne se posent pas au Rwanda.

Le régime impose une identité collective

Depuis le génocide, interroger un inconnu sur son identité ethnique est, sans doute, la pire des indélicatesses. "Hutu" et "tutsi" sont devenus des gros mots ; on ne les prononce plus, ou alors en chuchotant, avec malaise. "Ta question va nous créer des problèmes", grommelle le journaliste. Il a sans doute raison.

Quelques minutes plus tard, des policiers nous interceptent, exigent nos papiers, menacent de nous traîner au poste. Le président Paul Kagame a réussi le tour de force de neutraliser les tensions ethniques après l'un des plus grands massacres de l'histoire de l'humanité. Pour y arriver, il a imposé à un peuple atrocement déchiré une identité collective.

Dans le nouveau Rwanda, il n'y a plus de Tutsis et plus de Hutus : tout le monde est rwandais. Il n'y a pas d'autre vérité, pas d'autre réalité possible. Pour s'en assurer, le gouvernement a adopté des lois qui punissent sévèrement le divisionnisme, le négationnisme et l'idéologie du génocide. Une seule interprétation de l'histoire, officielle, est permise. Celle du régime.

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