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Tuesday 8 April 2014

[RwandaLibre] Fw: *DHR* Rwanda : un régime moins entouré

 



----- Forwarded Message -----
From: "agnesmurebwayire@yahoo.fr" <agnesmurebwayire@yahoo.fr>
To: Democracy_Human_Rights@yahoogroupes.fr
Sent: Tuesday, 8 April 2014, 7:00
Subject: *DHR* Rwanda : un régime moins entouré

 
 
 
 
Pascal Priestley -  tv5.org, le 7 avril 2014
 
 
http://www.tv5.org/cms/chaine-francophone/info/Les-dossiers-de-la-redaction/Rwanda-2014/p-27918-Rwanda-un-regime-moins-entoure.htm
 
Renouvelant brusquement ses accusation de complicité active dans le génocide contre la Belgique et la France, le Rwanda a finalement exclu cette dernière de sa commémoration internationale. Parmi les causes de l'exaspération envers Paris : l'enquête toujours en cours sur l'attentat qui a coûté la vie au Président Habyarimanya, détonateur des massacres de 1994. Au delà du lourd contentieux bilatéral, pourtant, bien d'autres pays regardent aujourd'hui le régime de Kigali avec moins de bienveillance que naguère.
 
Distanciation
07.04.2014Par Pascal PriestleyComme un certain malaise diplomatique général et plus grand chose d'une célébration consensuelle. Ministres des affaires étrangère pour les Belges et les Britanniques, simple ambassadeur pour les États-Unis ou encore l'Afrique du Sud et plus personne pour la France : pour internationale qu'elle soit, la commémoration du dernier génocide du siècle écoulé, avéré et reconnu, ne voit pas se bousculer à Kigali les principaux chefs d'États ou de gouvernements « occidentaux », même amis. On peut certes y voir une pudeur (l'anniversaire n'a rien de festif et nul ne peut se glorifier de son action de 1994) mais aussi, sans doute, une certaine désaffection à l'endroit de Paul Kagamé. L'aura du président rwandais qui pouvait il y a peu faire trembler ses collègues étrangers par la seule invocation d'un passé jugé coupable ou passif s'est nettement dissipée. Après une longue immunité morale, son régime s'est fait ces derniers mois sévèrement critiquer par plusieurs de ses alliés traditionnels, dont les États-Unis, pour ses exactions internes et externes.
Désordres

Parmi ces dernières, le rôle prêté à Kigali dans la conflit qui déchire la République démocratique du Congo voisine pour, notamment, en contrôler les richesses.
En juillet 2013, un rapport de Human Rights Watch – corroboré par une autre enquête des Nations Unies - met en lumière l'appui de Kigali aux rebelles du mouvement M23 en RDC, coupable de crimes de guerre à grande échelle. Les États-Unis, qui ont déjà suspendu l'année précédente – comme la Grande-Bretagne, l'Allemagne, la Belgique, la Suède et les Pays Bas - leur aide militaire au Rwanda avaient exigé que celui-ci " mette fin immédiatement à toute forme d'aide " à cette rébellion, menaçant même ses dirigeants de poursuites internationales. Kigali avait alors démenti son rôle, sans beaucoup convaincre. L'effondrement militaire, en novembre dernier, du M23 reléguait au second plan la question – essentielle cependant pour sa position régionale et son économie – .

Les adversaires intérieurs du pouvoir rwandais, eux, ne sont pas oubliés.
Dès 2010, après l'assassinat et l'arrestation de plusieurs personnalités de l'opposition, Washington s'inquiétait d' "une série d'actions inquiétantes (...) qui constituent des tentatives de restreindre la liberté d'expression". C'était peu dire : Kigali pratique presque ouvertement depuis plus d'une décennie la traque jusque dans leurs exils de ses opposants de tous bords, fussent-ils eux-mêmes d'ancien dirigeants. Sans même parler des complices (ou impliqués comme tels) du génocide, logiquement réprimés dans les années 90. La liste est longue des tués, blessés, suicidés, accidentés, rescapés ou emprisonnés de l'ascension du Général devenu Président. Embarrassée, la communauté internationale a longtemps regardé ailleurs. Leur sort, occulté par l'ombre d'un drame antérieur bien plus immense, demeure aujourd'hui encore bien peu médiatique, "la réussite exemplaire du Rwanda" pouvant bien donner lieu à quelques bavures.
 

Assez retentissant sera pourtant le décès, le 31 décembre dernier, de Patrick Karageya retrouvé étranglé dans une chambre d'hôtel de Johannesburg où il vivait en exil depuis six ans. Compagnon de combat de Kagamé et ancien chef de ses services de renseignements, fondateur du Congrès national du Rwanda (l'un des principaux mouvements d'opposition), il était devenu l'un des plus virulent dénonciateur du régime et de son chef. Quatre jours plus tôt, il adressait à un groupe religieux basé aux États-Unis une lettre accusatrice : " Jamais depuis l'époque d'Idi Amin [dictateur sanguinaire Ougandais des années 70] les services de sécurité d'un État n'ont terrorisé un pays à un degré où ceux du Rwanda répandent la peur et la terreur sur les citoyen de ce pays ".
Commentaire, ou plutôt quasi-aveu de Paul Kagamé en guise d'oraison, prononcé - dans une église - après la mort de son ancien proche : "La trahison a des conséquences. Quiconque trahit notre cause ou souhaite du mal à notre peuple deviendra une victime ".

Trois mois plus tard, toujours à Johannesburg, un groupe d'hommes en armes s'introduit dans la résidence (fournie et en théorie protégée par l'État sud-africain) du dissident rwandais – absent - Faustin Kayumba Nyamwasa, ancien chef d'État Major de Kagamé, et l'un des fondateurs du FPR. Il avait déjà échappé en 2010 à deux attentat dont une tentative d'assassinat par balles qui l'avait gravement blessé. L'Afrique du Sud, cette fois, n'apprécie pas et une grave tension – avec expulsion croisée de diplomates - l'oppose aujourd'hui à Kigali. Les États-Unis, se déclarent "inquiets de cette succession d'attaques dont les motivations apparaissent comme politiques, contre des exilés rwandais ". Réaction sans frais, sans doute, mais d'une promptitude et vigueur nouvelle. Commentaire moins illusionné de l'intéressé, Nyamwasa : "Nous avons un dirigeant d'un genre particulier qui, juste après avoir tué notre collègue, le colonel Patrick Karegeya, a reconnu publiquement l'avoir fait, mais a aussi averti les autres opposants que leur temps était compté ".

Celui de certains sans doute d'avantage que d'autres. Les deux dernières cibles, Karageya et Nyamwasa ont plus d'un point commun. Dirigeants historiques du FPR, ils sont, comme l'actuel président rwandais, tutsis. Anglophones, ils sont nés en Ouganda dans l'exil de leur famille, provoqué dans les années 50 par les premières menaces d'ethnocide. Avec lui, ils ont bâti la force armée et dirigé l'offensive qui, depuis ce pays, a envahi le Rwanda … et conduit Paul Kagamé au pouvoir. Des témoins. Pire encore : des accusateurs.  L'un et l'autre affirment en effet que Paul Kagamé, dans le but de précipiter sa victoire, a organisé l'attentat du 6 avril 1994 contre l'ex-président rwandais (hutu) Habyarimana - son avion avait été abattu le jour même de la signature d'un accord de paix - connu pour être le détonateur du génocide.
L'ombre du doute

Telles étaient aussi les conclusions implicites de l'enquête judiciaire française menée dans les années 2000 -2007 par le juge français Jean-Louis Bruguière, une enquête qui avait – alors déjà - provoqué une crise grave entre Paris et son régime. Kigali avait alors répliqué par un rapport ("Mucyo") mettant vivement en cause la responsabilité directe et volontaire de la France et de ses dirigeants dans le génocide, parmi lesquels François Mitterrand, Alain Juppé et Hubert Védrine et une douzaine d'autres responsables politiques. Le juge Bruguière quittant ses fonctions, l'instruction avait changé de mains tandis que la France, sous l'influence de Nicolas Sarkozy et Bernard Kouchner (alors son ministre des affaires étrangères, proche de Kagamé) adoptait une attitude conciliante et presque repentante à l'égard de Kigali. Dénoncée comme bâclée, l'enquête de Bruguière semblait d'autant plus affaiblie qu'un important témoin à charge avait fait défection.

Depuis lors, le juge Marc Trevidic, son successeur, poursuit l'instruction dans une relative discrétion. On sait que les expertises qu'il a fait ordonner vont, à l'inverse des thèses de Bruguière, dans le sens d'un tirs des deux missiles ayant abattu l'avion présidentiel depuis une zone tenue par les FAR (forces gouvernementales hutues), incriminant donc a priori des activistes de cette mouvance. Fondées en particulier sur des analyses acoustiques, l'expertise – un peu vite qualifiée d' "irréfutable" par les convaincus d'un complot des FAR, voire même d' agents français - est pourtant également sujette à controverse et ne permet pas d'identifier formellement les tireurs du missile fatal.
 
Les juges Marc Trévidic et Nathalie Poux au Rwanda en septembre 2010 (AFP)
Malgré des pressions de Kigali pour que ses dirigeants bénéficient d'un non-lieu avant la commémoration du génocide, le juge Trévidic a refusé fin 2013 de clôturer le dossier. Il a reçu un peu auparavant, révèle le journaliste français Pierre Péan dans Marianne, la visite d'un autre témoin important, Jean-Marie Micombero, apportant une version radicalement différente. Ex-officier supérieur du FPR et présent sur place lors de l'attentat, Micombero en aurait décrit les préparatifs par les siens de façon assez détaillée pour intéresser vivement le magistrat. Ce dernier, logiquement, aurait également aimé entendre la version des ex-compagnons de Paul Kagamé devenus depuis leur exil sud-africain ses accusateurs mais les autorités judiciaires sud-africaines ne s'y étaient pas prêtées.
Il est désormais trop tard pour l'un d'entre eux, étranglé un soir de réveillon. Mais son assassinat et les tensions avec un régime rwandais désormais moins intouchable peuvent conduire Prétoria à plus de coopération.

Rappelant jusque dans la violence des accusations celles du rapport « Mucyo » de 2008 (qui répondait à l'enquête du juge Bruguière), l'offensive brutale et diplomatiquement surprenante de Paul Kagamé contre la France pourrait en tout cas – au delà des faits de 1994 connus qui semblaient en voie de dépassement - trouver de ce côté l'une de ses explications : une exaspération, dans un climat de mises en causes multiples, envers une machine judiciaire étrangère décidément peu conciliante et moins pressée qu'espéré de le blanchir.

En France même, bien des voix ou médias jugent cette recherche obstinée de vérité sur l'attentat du 6 avril 1994 futile au regard de la suite des événements voire, accusation plus menaçante, porteuse de "négationnisme". Si elle ne change évidemment rien à la réalité et l'horreur du génocide - en partie préparé - ni ne modifie la responsabilité de ses exécutants, l'imputation de cette acte déclencheur à l'un ou l'autre camp, au cœur de vingt ans de controverse, n'en éclaire pas moins sous des jours différents son contexte et les stratégies de chacun. Le doute sur le sujet reste, en tout cas, hautement politique et visiblement sensible.

Exploitant la culpabilité internationale et une émotion ô combien fondée, le maître de Kigali a pu depuis vingt ans imposer à son profit une lecture univoque de l'histoire ("hollywoodienne » selon l'expression d'un éditorialiste du quotidien canadien « le Devoir  "), légitimant ainsi dans les faits un système dictatorial et régionalement prédateur. Un peu trop employé, le scénario donne aujourd'hui quelques signes d'essoufflement, et Paul Kagamé des indices d'isolement.

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