1994: le chef de l'opération française au Rwanda entendu par un juge
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Le FPR et l'opposition Rwandaise n'avaient jamais voulu l'opération des Nations Unies au Rwanda. Ils ont combattu toute tentative to maintenir les Forces des Nations Unies au Rwanda.
Ils l'ont affirmé partout et a l'Onu. Maintenant Kagamé réalise que l'opération Turquoise était quand même importante et a sauvé des milliers de Tutsi. Mais les Forces de l'opération Turquoise ne pouvaient pas être partout dans le pays puisqu'elles n'ont pas pu sauver les Hutus massacres par le FRP partout dans le pays. Porter plainte uniquement pour les Tutsi de Bisesero est une injustice inacceptable. Ces ONG qui représentent Kagamé devraient avoir honte.
Je crois que les allégations en rapport avec Bisesero confirment que l'opération Turquoise était nécessaire et n'était pas au Rwanda pour protéger les Hutus et le régime Habyarimana.
Par ailleurs, Kagame a toujours insulté publiquement les Français qu'ils sont des vauriens. Mais il utilise les ONG françaises et le personnel des ces ONG pour chercher justice en France.
1994: le chef de l'opération française au Rwanda entendu par un juge
Jean-Claude Lafourcade, ancien chef de l'opération Turquoise, photographié en 2001 à Lille, dans le nord de la France.
© FRANCOIS LO PRESTI / AFP
Par RFI Publié le 07-02-2016 Modifié le 07-02-2016 à 14:24
L'Agence France-Presse a révélé ce dimanche 7 février que le général Lafourcade, chef de l'opération militaire française Turquoise, déployée au Rwanda durant le génocide de 1994, a été entendu par un juge français au cours du mois de janvier 2016. Depuis 2005, suite à une plainte déposée par des rescapés et des associations, la justice enquête sur l'attitude de la France lors de ce génocide.
De longue date, les militaires français sont accusés d'avoir laissé se dérouler, en toute connaissance de cause, des massacres de Tutsis pendant le génocide rwandais de 1994. Les soldats de l'opération Turquoise, eux, ont toujours nié.
C'est en tant que témoin assisté que le général Lafourcade a répondu aux juges en janvier. Un statut intermédiaire entre celui de simple témoin et celui de mis en examen.
Selon l'AFP, l'interrogatoire s'est déroulé en deux temps, entre le 12 et le 14 janvier, et a porté notamment sur le massacre de Bisesero, quatre journées au cours desquelles près de 3 000 Tutsis ont été méthodiquement massacrés dans l'est du Rwanda.
L'armée française n'était pas intervenue. Or, depuis des années, plusieurs sources affirment que les militaires français étaient pourtant informés de ce qu'il se passait. Mais ils auraient sciemment laissé faire, alors que leur mission était précisément de mettre fin aux tueries.
La France a toujours nié. Et devant les juges, le général Lafourcade a lui aussi rejeté ces accusations. Il a également démenti que des armes aient été fournies par des soldats français aux Hutus.
Toujours selon l'Agence France-Presse, le général Lafourcade a enfin critiqué l'attitude de l'actuel président du Rwanda, Paul Kagame, chef des rebelles tutsis en 1994. Il lui reproche d'avoir, après la prise de Kigali, poursuivi sa route jusqu'à Goma, dans l'est de la RDC où s'étaient réfugiés de nombreux Hutus.
Cela a entraîné, assure-t-il, « un drame humanitaire ». Le général français dit avoir tenté en vain de l'en dissuader. « Il m'a répondu qu'il continuerait, les Hutus étant coupables », a affirmé le général devant les juges, selon l'AFP, à propos du président rwandais.