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Thursday, 7 June 2018

[haguruka] Miracle ou mirage rwandais: faut-il croire aux chiffres? - RFI

 

Miracle ou mirage rwandais: faut-il croire aux chiffres? - RFI

Miracle ou mirage rwandais: faut-il croire aux chiffres?

Des Journées européennes de développement au sommet du G7, Paul Kagame, actuel président en exercice de l'Union africaine, est invité partout, malgré son troisième mandat officiellement obtenu à près de 99% des suffrages exprimés. Même en France, malgré les accusations réciproques et l'interdiction de l'enseignement du français, c'est au Rwanda et à sa candidate Louise Mushikiwabo que le président Emmanuel Macron apporte son soutien pour le poste de secrétaire général de la Francophonie. Le Rwanda est présenté comme un modèle de développement pour l'Afrique et le bon élève de la politique de l'aide. Pourtant, tout comme sur la question des droits de l'homme et de la démocratie, de plus de plus de voix se font entendre pour critiquer ce modèle qui exclut des fruits de la croissance des millions de paysans rwandais parmi les plus défavorisés.

« Le Rwanda est aujourd'hui perçu comme l'un des pays les plus avancés et les plus respectés d'Afrique », justifie un porte-parole d'Arsenal. En s'achetant une manche du maillot de son équipe fétiche, Paul Kagame a créé une polémique, suscitant des critiques, y compris chez les parlementaires britanniques et néerlandais, deux pays qui ont longtemps été les soutiens du pays. Mais le célèbre club anglais persiste et signe, parlant d'un contrat de sponsoring signé après un processus d'évaluation menée par des « experts indépendants ». « Le Rwanda s'est transformé radicalement ces derniers temps », croit savoir le porte-parole du club.

Dans un contexte de restriction, de l'aide humanitaire internationale, le Rwanda qui figure toujours parmi les plus pauvres et les plus assistés d'Afrique, vient de débourser 40 millions de dollars sur trois ans pour cette campagne des plus ambitieuses, « Visit Rwanda ». Selon l'Agence rwandaise de promotion des investissements, avec cette simple mention sur un maillot vu 35 millions de fois par jour, selon le club, les revenus du tourisme devraient doubler sur les six prochaines années pour dépasser les 800 millions de dollars. L'une des principales attractions touristiques du Rwanda, ce sont ses parcs, ses volcans et les gorilles des montagnes chers à l'anthropologue Diane Fossey. Un fan d'Arsenal devra débourser 1 500 dollars pour une heure en leur compagnie. Comme dans d'autres secteurs, le petit Rwanda a toujours visé un tourisme haut de gamme, cantonné aux lodges et aux hôtels de luxe. Pour atteindre son objectif, il lui faudra entre 10 000 à 15 000 touristes supplémentaires par an, avec des poches bien garnies. Rien que l'on considère impossible au pays des Mille Collines, 24 ans après un génocide qui, selon l'ONU, a coûté la vie à 800 000 Tutsis et Hutus modérés, soit un dixième à l'époque de sa population.

Aujourd'hui présenté par les bailleurs comme l'une des économies les plus dynamiques d'Afrique, le Rwanda a connu une croissance du PIB d'environ 8% par an entre 2001 et 2014, sous la conduite de son homme fort. L'ancien chef rebelle, Paul Kagame, prend officiellement le pouvoir six ans après le génocide. L'an dernier, le président rwandais s'est officiellement fait réélire à près de 99%. Une modification de la Constitution peut lui permettre aujourd'hui de garder les rênes du pays jusqu'en 2034. Il n'y a plus beaucoup de détracteurs pour lui barrer la route. Au Rwanda, presque tous les opposants ont été tués, emprisonnés ou vivent en exil, selon l'ONU. Même les bailleurs, sans doute sur fond de culpabilité liée au génocide, mais aussi peut-être par crainte de représailles, hésitent à le contredire.

Des distributions alimentaires ciblées

Dans une Afrique de l'Est et centrale soumise depuis 2014 à des sécheresses, des inondations à répétition causées par le changement climatique, le Rwanda est étrangement absent des rapports du Programme alimentaire mondial sur la sécurité alimentaire, comme si les phénomènes climatiques s'arrêtaient à la frontière. « C'est sans doute faute de données récentes », assure un porte-parole du PAM qui se dit bien conscient de la gravité de la sécheresse au Rwanda. Mais l'agence onusienne dit espérer être en mesure de publier dans les prochaines semaines les résultats préliminaires de l'analyse sur la sécurité alimentaire et la vulnérabilité des personnes au Rwanda. Quand la presse régionale fait état de déplacements dans les pays voisins de milliers de familles rwandaises frappées par la sécheresse, le HCR dit ne pas être informé.

L'existence des distributions alimentaires d'urgence était quasi-taboue au Rwanda. Des journalistes ont été inquiétés pour avoir voulu évoquer la question de la malnutrition. Mais en janvier 2018, le gouvernement rwandais a finalement reconnu avoir assisté en 2016 quelque 100 000 « foyers », soit plus d'un demi-million de Rwandais, avec une aide alimentaire d'urgence dans les provinces du sud et de l'est. Selon le New Times, quasi-agence de presse du régime, la ministre des Affaires sociales s'est engagée cette année encore à ce que « aucun Rwandais ne meure de faim », malgré une nouvelle période de sécheresse débutée en octobre 2017 puis des inondations qui ont déjà fait des centaines de morts.

Depuis le début de l'année, Kigali annonce tous les mois des distributions alimentaires ciblées et assure avoir suffisamment de nourriture pour tout le monde. Selon des documents internes au PAM, le gouvernement avait pourtant en 2016 demandé au moins une fois à l'agence onusienne d'assister quelque 125 000 Rwandais et l'agence onusienne avait planifié cette opération. Interrogé sur la fréquence et l'importance de ces distributions depuis, le Programme alimentaire mondiale assure que cette assistance ne s'est finalement pas révélé nécessaire et dit n'avoir fait depuis aucune distribution « à grande échelle » et « indiscriminée » à des Rwandais vivant au Rwanda. L'agence onusienne qui connaît de graves difficultés financières décrit comme une « évolution positive » le fait que Kigali se retrouve aujourd'hui seule en première ligne.

Les statistiques sont-elles truquées ?

En 2014, l'Institut rwandais des statistiques a annoncé que la pauvreté au Rwanda était en net recul, passant de 44,9 % en 2010 à 39,1% en 2014, soit une baisse de six points. L'Institut britannique OPM, qui jusque-là apportait un appui technique sur ce projet, s'est refusé à cosigner l'étude sans plus d'explication. Mais des chercheurs belges, comme Filip Reyntjens ou plus récemment Sam Desiere, ont remis en cause ces chiffres ; l'un dénonçant une manipulation derrière la « mise à jour » opérée par l'Institut rwandais dans le calcul du panier de consommation de base des ménages rwandais ; l'autre, démontrant que l'inflation était plus élevée que ce que les autorités pouvaient reconnaître.

Pour Sam Desiere, spécialiste de la question des statistiques dans les pays en voie de de développement, le taux de pauvreté au Rwanda n'aurait pas baissé de six points, mais augmenté d'un peu plus d'un point. Sur la même période, le taux d'inflation ne serait pas de 17%, mais de plus de 30%, ce qui entraînerait une plus grande vulnérabilité, notamment dans les couches les plus pauvres de la population rwandaise.

L'ancien expert de la Banque mondiale, Bert Ingelaere, en fait même une tribune dans le New York Times publiée le 2 août 2017 et intitulée « Le président pour toujours ». Quelques jours avant la réélection annoncée de Paul Kagame, il décrit publiquement comment, alors qu'il travaillait encore pour l'institution de Bretton Woods, on lui a demandé de ne pas poursuivre une étude dont les questions ne plaisaient pas au gouvernement rwandais. « Les questions étaient standard pour tous les pays, certaines portaient sur la gouvernance », précise Bert Ingelaere. « Je n'ai rien dit publiquement sur le coup parce que je pensais à la sécurité de nos équipes rwandaises sur le terrain », conclut ce désormais maître de conférences à l'Université d'Antwerp et auteur du livre Les cours Gacaca au Rwanda : rechercher la justice après le génocide.

Une autre experte explique avoir été elle aussi censurée. Elle avait effectué un rapport d'évaluation pour le compte d'une ONG d'un programme de lutte contre la pauvreté. « Mon rapport montrait des taux de malnutrition très inquiétants dans certains villages rwandais, l'ONG n'a pas voulu le publier parce que cela démontrait aussi que ses programmes n'avaient pas les résultats escomptés », confie encore l'experte. « Entretenir l'idée d'un miracle rwandais, ça profite tout autant aux bailleurs et aux ONG qu'au gouvernement rwandais », confirme un responsable d'ONG, qui poursuit : « Il y a une indulgence, sans doute emprunte d'un fond de culpabilité du génocide, mais qui ne rend pas compte de la réalité. »

Paul Kagame tape du poing sur la table

Au mois de février 2018, lors de la retraite organisée chaque année par le régime rwandais, le président Paul Kagame a lui-même tancé ses ministres pour les mauvais résultats en termes de malnutrition chronique. 37% des enfants de moins de cinq ans en souffrent toujours. « Est-ce que nous manquons à ce point de nourriture ? » a lancé l'homme fort du Rwanda, se disant fatigué de devoir répéter les mêmes choses. « Paul Kagame aime faire ça, il aime jouer les sauveurs, mettre le gouvernement en ordre, comme un PDG efficace », s'amuse un observateur. Officiellement, ces quatre dernières années, ce taux est resté quasi-inchangé. 37%, c'est six points de moins que son voisin, la République démocratique du Congo, souvent décriée pour sa mauvaise gestion.

De l'autre côté de la frontière, au Congo, avec un taux de malnutrition chronique de 43%, l'Unicef parle d'une « urgence silencieuse », d'un risque de retard dans l'éducation et le développement de ces enfants. Pour René Mugenzi, activiste rwandais en exil en Grande-Bretagne, la faim fait tellement partie du quotidien des Rwandais que pour pouvoir en parler sans violer le tabou, ils l'ont appelée « Nzaramba », ce qui signifie « que ta vie soit longue ». Un journaliste rwandais confirme : « C'est l'expression utilisée dans l'est du pays, mais il existe d'autres expressions "Warwaye ryani", "Shira Umuteto".... Il y en a presque autant que de districts ». Pour les organisations paysannes rwandaises, certains de leurs partenaires, des chercheurs rwandais comme étrangers, cette insécurité alimentaire croissante dans certaines parties du pays n'est pas uniquement due au changement climatique.

Une mauvaise répartition de la croissance ?

Il y a dix ans, le Rwanda s'engageait à bras le corps dans la « révolution verte » promue par le FMI et la Banque mondiale, imposant des cultures de rente comme le maïs ou le blé, plus sensibles aux aléas climatiques, et un développement à marche forcée, à coup de semences améliorées, de fertilisants et d'engrais chimiques, à des paysans rwandais qui constituent aujourd'hui encore la frange de la population la moins éduquée et la plus pauvre du Rwanda. La production agricole, elle, contribue pourtant à plus de 30% du PIB.. « Il y a des réels gains de productivité, c'est un facteur à ne pas négliger dans un pays aussi densément peuplé »,  explique An Ansoms, professeure à l'université catholique de Louvain.

An Ansoms fait partie d'un collectif de chercheurs étrangers qui, depuis l'an dernier, tire la sonnette d'alarme. Cette course à la productivité aurait surtout bénéficié aux élites rwandaises, devenues les intermédiaires dans cette « révolution verte », et aux agriculteurs qui disposent d'au moins deux hectares, quand 70% des parcelles cultivables font aujourd'hui moins d'un hectare et que 70% de la population vit encore de ce qu'elle produit.

« Ce qui n'est jamais expliqué dans toute la littérature sur la révolution verte ou dans les success stories sur le Rwanda relayées par le gouvernement et les bailleurs, c'est que pour chaque Rwandais qui accepte d'ouvrir un compte en banque et toutes les conditions des politiques d'Etat, il y a au moins un Rwandais qui en est exclu », affirme Chris Huggins, professeur à l'université d'Ottawa et auteur de La réforme agricole au Rwanda : autoritarisme, marchés et zones de gouvernance, paru en octobre 2017.

Les paysans aussi se plaignent d'être les laissés pour compte du « miracle rwandais ». « Ce n'est pas comme pour tous les autres métiers, nous, c'est un peu comme si on opérait dans l'informel », déplore un paysan rwandais. « Quand on distribuait les cartes d'identité, toute personne qui n'avait pas de boulot, qui était chômeur et travaillait une heure par jour, était enregistrée comme un agriculteur. » Au Rwanda, 17e pays le plus pauvre au monde, le taux de chômage est officiellement de 16,7%, un chiffre comparable à celui de l'Espagne, 14e puissance mondiale.

« Même ceux qui ont quelques ares de terrain, même l'agent de l'Etat, même la prostituée avec un jardin, sont considérés comme des agriculteurs. Et ça empêche de faire des politiques adaptées aux différentes catégories », peste encore l'agriculteur.

Pour lui, comme pour d'autres sur les collines rwandaises, il faut aujourd'hui assouplir les politiques publiques, offrir des « services spécifiques ». Même si l'Etat fait « beaucoup d'efforts », reconnaissent ces paysans, en subventionnant les intrants pour ceux qui acceptent de rejoindre son programme d'intensification des cultures, ces efforts restent tournés vers le développement d'un agrobusiness dans lequel l'Etat, le régime et leurs démembrements tiennent une place prépondérante. Une des sociétés du ministère de la Défense, l'APTC (Agro Processing Trust Corporation), a longtemps été l'un des principaux acteurs dans la chaîne d'approvisionnement en fertilisants et en semences. « Nous, tout ce qu'on demande, c'est un traitement équitable » conclut l'agriculteur.

A suivre demain : « Miracle ou mirage rwandais : faut-il croire aux bienfaits de la révolution verte ? »



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Posted by: Nzi Nink <nzinink@yahoo.com>
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[haguruka] Rwanda : Judi Rever et la recherche à tout prix d’un deuxième génocide

 

Rwanda : Judi Rever et la recherche à tout prix d'un deuxième génocide

Rwanda : Judi Rever et la recherche à tout prix d'un deuxième génocide

A l'intérieur du Mémorial de Kigali sur le génocide de 1994. Nelson Gashagaza/Wikimedia, CC BY-SA

L'ouvrage de Judi Rever, In Praise of Blood, récemment paru, a gagné très rapidement une audience internationale. Il consiste en une double mise en accusation : celle du Front patriotique rwandais (FPR) et de son chef, Paul Kagame (actuel président du Rwanda), mais aussi celle des États et des institutions internationales, notamment le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), qui ont contribué à ce que les crimes commis par le FPR contre des civils hutus depuis 1990 demeurent impunis.

Ces crimes n'étaient pas ignorés. En novembre 1994, quelques mois après la fin du génocide contre les Rwandais Tutsis, René Degni-Ségui, rapporteur spécial de la Commission des droits de l'homme sur le Rwanda (Nations unies), avait fait état de tueries perpétrées par l'Armée patriotique rwandaise (APR) de Kagame. Dès septembre et octobre 1994 puis les années suivantes, Amnesty International et Human Rights Watch ont mené et publié des enquêtes sur les massacres massifs de Hutus commis par l'APR.

Judi Rever, une journaliste canadienne auteure de nombreux réquisitoires contre le FPR, n'apporte donc pas de révélations mais, sur des épisodes meurtriers déjà connus, elle recueille de nouveaux éléments, émanant le plus souvent de dissidents du FPR, et recourt à deux rapports non publics du « Bureau des enquêtes spéciales », créé en 1999 par le TPIR. Ces rapports portent sur les actes présumés criminels du FPR. Judi Rever souligne que ces documents lui ont été officieusement transmis.

Précisons ici que si nous commentons cet ouvrage, c'est pour un motif d'ordre général, qui ne concerne pas le seul Rwanda. En effet, cet ouvrage présente une caractéristique commune à de nombreuses publications : la dynamique de l'enquête ne se distingue pas de celle d'un réquisitoire. Nous savons que les enquêtes de journalistes ont souvent pour mobile d'établir la nécessité d'investigations judiciaires. Et c'est justement cette articulation entre enquêtes et preuves à finalité judiciaire qui, à notre sens pose un problème, du moins aux chercheurs en sciences sociales, si ce n'est aux journalistes.

De fait, l'ouvrage de Judi Rever ne s'en tient pas à la seule investigation, il est conçu comme un réquisitoire au sens juridique du terme : la description des massacres est conduite de façon à établir la qualification de génocide.

« Le secret le plus sombre… »

L'auteure procède par touches suggestives. Par exemple, à propos du massacre de milliers de personnes perpétré en octobre 1997, à Nyakimana (préfecture de Gisenyi), elle cite un ex-soldat de l'APR assurant que cette tuerie de masse procédait de l'intention de détruire le plus possible la population hutue.

Sur des massacres de grande ampleur, commis dans la région de Byumba (nord-est du Rwanda) en 1994, un autre ex-soldat de l'APR affirme que les dirigeants du FPR avaient décidé ces tueries pour libérer des terres au profit de réfugiés tutsis auparavant exilés en Ouganda. En conséquence, les autorités militaires ayant organisé et exécuté ces massacres auraient donc « pris part à une entreprise criminelle commune [a joint criminal enterprise, souligné par Judi Rever] ». Cette dernière notion, introduite par le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie, fut retenue par le TPIR.

Enfin, la conclusion ne suggère plus mais affirme :

« […] le secret le plus sombre que le FPR a caché à la communauté internationale est que ses troupes continuaient à commettre un génocide contre les Hutus en 1994 et durant les années suivantes. »

L'habit du procureur

Depuis plus de deux décennies, les publications concernant les crimes du FPR – qu'elles émanent d'ONG, de chercheurs, de témoins rwandais et non-rwandais – n'intéressent qu'un public restreint. Elles suscitent un débat bloqué sur deux positions.

  • L'une, ralliant l'histoire officielle défendue par les actuelles autorités rwandaises, rejette les accusations et dénonce comme négationnistes du génocide des Tutsis ceux qui les maintiennent.

  • L'autre s'appuie sur diverses enquêtes pour s'en prendre au TPIR qui, n'ayant pas mis en jugement les autorités du FPR responsables de ces crimes, aurait pratiqué une « justice de vainqueurs ». Ses tenants exigent que la justice internationale les poursuive pour des actions que certains auteurs qualifient de crimes de guerre ou de crimes contre l'humanité, le plus souvent de crimes de génocide.

L'ouvrage de Judi Rever, publié par une puissante maison d'édition, a bénéficié d'une large campagne médiatique.. Aussi relance-t-il l'activité des publicistes, des chercheurs, des militants selon lesquels la journaliste apporterait des preuves suffisant à établir que des autorités du FPR, sous la direction de Paul Kagame, ont bien commis un second génocide, cette fois contre les Hutus.

Un camp de réfugiés Hutus dans l'est du Zaïre (aujourd'hui République démocratique du Congo) en 1994. CDC/Wikimedia

Ces intervenants revêtent l'habit du procureur en même temps que celui du juge pour valider les conclusions de l'auteure. Leur but est clair, il s'agit de fortifier l'accusation de génocide : celle-ci paraît désormais être le seul moyen de faire reconnaître un crime de masse et susciter le scandale. Une telle démarche aboutit à rendre analogues le génocide des Tutsis tel qu'il a été judiciarisé par le TPIR et les massacres de Hutus commis par le FPR entre 1990 et 1997.

Les Rwandais tutsis, des citoyens de seconde zone

Pour ma part, je n'ai pas pour référence exclusive les critères juridiques de définition du génocide. Il me suffit de considérer que les leaders du FPR ont effectivement mené une politique de terreur fondée sur des massacres de Rwandais hutus. Il ne nous paraît pas nécessaire d'affirmer l'existence d'un génocide pour justifier des enquêtes sur ces massacres. Celles-ci n'impliquent en aucune manière une contestation du génocide tutsi.

Les interrogations de presse et de sciences sociales sur cette période et sur ces crimes, plutôt qu'à valider ou invalider l'application d'une catégorie juridique, plutôt qu'à se substituer aux juges, devraient inciter à conduire des enquêtes de même qualité que celles menées sur le génocide des Tutsis.

Les génocides et les crimes de masse sont des objets judiciaires construits selon les normes, les règles de la raison juridique (en particulier celles définies par la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide adoptée par l'Assemblée générale des Nations unies le 9 décembre 1948). Ils ne sont pas moins objets d'histoire et plus généralement des sciences sociales qui les comparent, en montrent les caractères dissemblables, les différencient.

Or ces travaux de sciences sociales ont attesté que, dès l'indépendance (1962), la République rwandaise n'a pas réellement reconnu les Rwandais tutsis comme faisant partie du peuple politique. Ces derniers n'avaient pas les mêmes droits que les autres citoyens, ils en ont même été déchus à bien des égards.

Des centaines de milliers de Tutsis ont ainsi vécu comme réfugiés à l'extérieur de leur pays, exclus de la nationalité rwandaise. Ceux qui continuaient à vivre au Rwanda étaient soumis à de multiples pratiques discriminatoires et formaient un groupe déclassé, stigmatisé par les autorités. Ce déclassement et cette déchéance ont été le préambule de la destruction physique systématique.

L'illusion d'un modèle universel d'investigation

Écrire pour condamner : la logique est connue. Cela relève de plusieurs genres, journalistes, militants, écrivains et bien d'autres le font. Il n'y a pas de normes absolues, hors sol, pour différencier les « bons » ou les « mauvais » usages de cette logique.

Il reste que les recherches menées sur le génocide des Rwandais tutsis ont posé des questions et constitué des connaissances que les acteurs de justice empruntent éventuellement pour renforcer leurs propres investigations.

Ainsi avons-nous voulu montrer ici à quel point il était nécessaire de ne pas faire de l'enquête judiciaire (ou de police) le modèle universel d'investigation, car elle est limitée aux seuls éléments sur lesquels les verdicts prennent appui. Les démarches des sciences sociales ne s'imposent pas de telles restrictions et n'ont pas pour guide les catégories juridiques.



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Posted by: Nzi Nink <nzinink@yahoo.com>
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Wednesday, 6 June 2018

[haguruka] RE: La Libre .be sur la visede Kagame en Belgique

 

Yemwe bisaba kumanukirwaho n'umwuka wera kugira ngo imitekerereze y'intore yunvikane!

Nawe se, abantu baragutura amamiliyoni 41 y'amayero yo kugufasha gutera imbere, warangiza ukabahemba ibitutsi unabishongoraho ngo nibaze ubahe isomo rya "développement du Rwanda: mode d'emploi", nkaho waba unabarusha universites zitanga ama-PhD. 

Icyokora nuko nabo baba bicuruliza gusa nta rukundo rundi bafitiye abanyarwanda, naho ubundi bahita bazinga akarago bagashaka ahandi batura amamiliyoni yabo, badapingwa!


 


De : liza.kez@yahoo.com <liza.kez@yahoo.com>
Envoyé : mardi 5 juin 2018 04:04
À : zac.biampa@yahoo.fr; Vincent Ndacyayisenga
Cc : Chantal Karara; Aimable Rwamucyo; Agnesmurebwayire; Michel Niyibizi; Nzinink; Christophe Tuvugishukuri; John Kagabo; Francois Munyabagisha; Lyar66; Skweli; Chris Walters; Kota Venant; Reyntjens Filip; Filip Reyntjens; Claudine Vidal; Annick Ferauge; NIKOZITAMBIRWA; MUSABYIMANA JEAN DE DIEU; Pierre Foucher; Agaculama Mu Ikibunda; Brenden Russo; Martin Bangamwabo; Marie Madeleine BICAMUMPAKA; Sibomana Jean Bosco; Claire Molinet; clairemolinet@yahoo.be; MULINDAHABI Jean-Claude; Nsengiyumva Celestin; Ernest Mudage; Senga Emmanuel; felixhabimana@yahoo.fr; Innocent Twagiramungu; Liza Keza; Shankuru Maurice; agnes.murebwayire@yahoo.fr; Nsengabe; rudahi@hotmail.com; karambizi.straton@yahoo.fr; Tharcisse Semana; tuzindembaga@yahoo.fr
Objet : Re: La Libre .be sur la visede Kagame en Belgique
 
Ahubwo mubwire ba ba députés hollandais bazaze kuvuga ya matiku yabo imbere ya HE hanyuma abahe isomo rya "développement du Rwanda: mode d'emploi". 


On Mon, 4 Jun 2018 at 2:54 PM, Zac Biampa
<zac.biampa@yahoo.fr> wrote:
Rugura wiriwe,
La visite de PK est diversement couverte par la presse belge. On dirait que le successeur de O.N à l'Avenue des Fleurs  n'a rien foutu ou que les Marie France Cros et autre Colette sont déjà en maison de repos:
Rwanda : la Belgique déroule le tapis rouge à un dictateur




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Posted by: kota venant <kotakori@hotmail.com>
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Monday, 4 June 2018

[haguruka] RE: Re : Sommet G7 de Charlesvoix

 

Chers nautes,  F Munyabagisha nous decrit le comportement normal des etres desesperes, attaches au seul carpe diem en attendant de disparaitre sans rien laisser qui vaille. 

Un president, designe selon le systeme de rotation annuelle, de l'UA organisation africaine des presidents et dictateurs sous perfusion par l'Occident! Et les concitoyens de ce president, incapables de comprendre le vrai pouvoir d'un tel sultan, chantent a tue-tete que l'homme est un foudre de guerre! Ces chantres (sieurs et dames) auraient pourtant difficile a montrer ne fussent que deux faits par UA, utiles aux citoyens ordinaires. Ce heros, surtout pour dames, en garde par exemple plus de deux tres pres du feu, action que cette UA ne peut justifier. 

Telle est  l'obscurite ou ignorance atavique rappelant bien celle de nos arriere-grands peres qui une fois ayant un enfant souffrant de malaria+++ couraient chez le sorcier, et payaient bien pour avoir le conseil  pour guerison. Les arriere-grands peres revenaient avec ordre d'abattre un taurillon a leurs arriere-ariere-grands peres pour avoir l'enfant  bien retabli. Et vite, le taurillon etait abattu, mais helas avant qu'on en ait mange le premier morceau, la malaria emportait deja le pauvre enfant! La lumiere est que c'etait une infusion anti-paludienne qu'il fallait et non un taurillon ou des joutes speculatives.  

L'eglise chretienne avec ses ecoles avait essaye de chasser telle obscurite mais helas, voila la semblable qui inonde les humains affames et cupides du 21 eme siecle!



De : Francois Munyabagisha <fmunyabagisha@hotmail.com>
Envoyé : lundi 4 juin 2018 15:01
À : Agnes Murebwayire; liza.kez@yahoo.com
Cc : agnes.murebwayire@yahoo.fr; Aimable Rwamucyo; Pierre Foucher; Sibomana Jean Bosco; zac.biampa; Martin Bangamwabo; Marie Madeleine BICAMUMPAKA; Chantal Karara; Vincent Ndacyayisenga; Christophe Tuvugishukuri; Kota Venant; cnnsenga@yahoo.fr; Nsengiyumva Celestin; MUSABYIMANA JEAN DE DIEU; Senga Emmanuel; Ernest Mudage; felixhabimana@yahoo.fr; Innocent Twagiramungu; John Kagabo; MULINDAHABI Jean-Claude; karambizi.straton@yahoo.fr; Lyar66; Michel Niyibizi; Shankuru Maurice; Nzinink; rudahi@hotmail.com; Tharcisse Semana; Skweli; tuzindembaga@yahoo.fr; Bernard Desgagné
Objet : Re : Sommet G7 de Charlesvoix
 

"Parce que President de l'Ua"!

Même à celà, sa NOTORIÉTÉ (DE GENOCIDAIRE en série est inconciliable. 


Mais à dire vrai:

1- les responsabilités imbriquées de Kagame et de ses parrains dans nos desastres, les intérêts en jeu, baignent dans une obscurité quasi totale malgré de nombreux allumages de lumières un jour, une année.

2- cette obscurité couvre l'esprit des victimes dont certaines s'ignorent dans l'illusion d'etre bien servies.

3- le genocidaire Kagame, fossoyeur est paradoxalement aussi un héro aux yeux des victimes evoquees au 2-, et aux lèvres d'aveugles perroquets nourris par des mains capitalistes.

4- Justin Trudeau, dont le ministre de la défense a récemment serré la main de Kabarebe, une main degoulinant de sang, n'ignore pas le vrai visage de son encombrant invité que des lobbyistes payés en coltan vendent comme un iphone. 

5- Il y a intérêt, obscur, pour l'Occident, à ce que l'Afrique se nourrisse d'illusions de bonne presidence de ses destins avec des cancers malins dans les cerveaux supposés créer les conditions de son éclairage total et autonome. 


6- À Quebec, ce sont des cerveaux invalides faces aux veritables defis de l'Afrique qui sont convies à la tables des miettes, pour decorer le refectoire et mettre la table des grands. Sains, ils declineraient pareille invitation, et rentreraient dans le reflectoire pour reflechir sur l'eveil des intelligences proprement afrucaines.


Best regards  /  Tout.pour le meilleur / Imhagarike!


Francois M-gisha

Diapason conseil

www.diapasonconseil.ca

1(819)461-0353


Envoi mobile LG

Plus smart que iphone


------ Message d'origine------

De: Agnes Murebwayire

Date: dim., 3 juin 2018 12:46 PM

À: liza.kez@yahoo.com;

Cc: agnes.murebwayire@yahoo.fr;Aimable Rwamucyo;Pierre Foucher;Sibomana Jean Bosco;Agaculama Mu Ikibunda;zac.biampa;Brenden Russo;Martin Bangamwabo;Marie Madeleine BICAMUMPAKA;Chantal Karara;Vincent Ndacyayisenga;Christophe Tuvugishukuri;Claire Molinet;Kota Venant;cnnsenga@yahoo.fr;clairemolinet@yahoo.be;Nsengiyumva Celestin;MUSABYIMANA JEAN DE DIEU;Senga Emmanuel;Ernest Mudage;Francois Munyabagisha;felixhabimana@yahoo.fr;Innocent Twagiramungu;John Kagabo;MULINDAHABI Jean-Claude;karambizi.straton@yahoo.fr;Lyar66;Michel Niyibizi;Shankuru Maurice;Nzinink;rudahi@hotmail.com;Tharcisse Semana;Skweli;tuzindembaga@yahoo.fr;

Objet:Re: Sommet G7 de Charlesvoix



Le président Kagame n'est pas le seul invité et surtout, il l'est car actuel président de l'Union Africaine!

Mieux vaut vivre un an comme un lion que cent ans comme un mouton (proverbe italien)


Le 3 juin 2018 à 17:00, "liza.kez@yahoo.com" <liza.kez@yahoo.com> a écrit :


Monsieur le vétérinaire,

Quand comprendrez-vous que l'homme a déjà  acquis une notoriété  mondiale et que sa voix sur les affaires du monde est écoutée.  Le Rwanda est certes enclavé mais la mal conservation des océans a des conséquences sur tout le globe, pays enclavés inclus! Un vétérinaire ne devrait pas l'ignorer!

Sent: Sun, 3 Jun 2018 at 10:42 AM
Subject: Democracy and Human Rights - Yahoo Groupes

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Posted by: kota venant <kotakori@hotmail.com>
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Sunday, 3 June 2018

[haguruka] Re: Quebec:12 chefs d’État et de gouvernement en ville dans le cadre du G7

 

Ces leaders, Paul Kagame inclus, participeront, le 9 juin à Charlevoix, à « une séance spéciale » du G7 en compagnie des chefs des sept principales puissances mondiales. La rencontre portera « sur la santé des océans et la résilience des communautés côtières ».

Le Rwanda de Paul Kagame n'est plus enclave!😳

On Jun 3, 2018, at 7:44 AM, Agnes Murebwayire agnesmurebwayire@yahoo.fr [Democracy_Human_Rights] <Democracy_Human_Rights@yahoogroupes.fr> wrote:

 


journalduquebec.com

Il s'agit, par ordre alphabétique, de l'Argentine, du Bangladesh, de Haïti, de la Jamaïque, du Kenya, des Îles Marshall, de la Norvège, du Rwanda, du Sénégal, des Seychelles, de l'Afrique du Sud et du Vietnam.
Parmi les noms des plus connus, notons la présence de Paul Kagame, président du Rwanda et de l'Union africaine.

http://www.journaldequebec.com/2018/06/01/sommet-du-g7-12-chefs-detat-et-de-gouvernement-invites-a-quebec

Mieux vaut vivre un an comme un lion que cent ans comme un mouton (proverbe italien)

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Posted by: Nzi Nink <nzinink@yahoo.com>
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Saturday, 2 June 2018

[haguruka] Kagame’s Rwandan Patriotic Front Is A Sad Party

 

Kagame's Rwandan Patriotic Front Is A Sad Party

The intimidator in-chief on May 31, 2018.

A picture is worth a thousand words. Look at these pictures of Chairman Paul Kagame and his Rwandan Patriotic Front (RPF) at a meeting held on May 31, 2018. RPF is a sad party — these pictures speak for themselves. It is as if these folks are attending a funeral.

We do not need to know what was spoken in the RPF meeting of May 31, 2018. The body language says it — RPF is terrified. Throughout history, tyrants have ruled with an iron fist. The dictators' main purpose is to intimidate, terrify, and annihilate their real and imagined enemies. But most of all, dictators destroy their own party members. The dictator's tyrannical drive to grab absolute power demands that he demolishes his own party, too. These pictures demonstrate the Rwandan version of fear-mongering and totalitarianism. The members meekly follow like sheep. Kagame's Rwandan Patriotic Front is now a very sad party indeed.


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"Hate Cannot Drive Out Hate. Only Love Can Do That", Dr. Martin Luther King.
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Posted by: Nzi Nink <nzinink@yahoo.com>
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“Uwigize agatebo ayora ivi”. Ubutegetsi bukugira agatebo ukariyora uko bukeye n’uko bwije.

"Ce dont j’ai le plus peur, c’est des gens qui croient que, du jour au lendemain, on peut prendre une société, lui tordre le cou et en faire une autre."

“The price good men pay for indifference to public affairs is to be ruled by evil men.”

“The hate of men will pass, and dictators die, and the power they took from the people will return to the people. And so long as men die, liberty will never perish.”

“I have loved justice and hated iniquity: therefore I die in exile."

KOMEZA USOME AMAKURU N'IBITEKEREZO BYA VUBA BYAGUCITSE:

RECOMMENCE

RECOMMENCE

1.Kumenya Amakuru n’amateka atabogamye ndetse n’Ibishobora Kukugiraho Ingaruka ni Uburenganzira Bwawe.

2.Kwisanzura mu Gutanga Ibitekerezo, Kurwanya Ubusumbane, Akarengane n’Ibindi Byose Bikubangamiye ni Uburenganzira Bwawe.