Joseph Bukeye, lors de son allocution à la clôture du congrès
Le congrès du parti politique FDU-Inkindi s'est tenu dans la ville flamande d'Alost, à une trentaine de kilomètres de Bruxelles. Il a réuni 26 personnes, représentant les CPL (Comités Politiques Locaux).
A la recherche du quorum
Comme le précise les textes fondateurs du parti et le règlement électoral, un congrès ne peut se tenir valablement que si il atteint le quorum requis. Les congressistes devaient être au nombre de 33. Physiquement, il y avait 22 personnes. Quatre personnes avaient donné des procurations qui ont été jugées valables. Les électeurs étaient donc au nombre de 26. Les absents étaient notamment, Madeleine Bicamumpaka (Belgique) et Sixbert Musangamfura (Scandinavie), qui ont suivi le mot d'ordre de Nkiko Nsengimana (Suisse) de boycotter le congrès.
Le verdict des urnes
Les élections proprement dites ont été précédées par des rencontres informelles, chacun des candidats voulant sans aucun doute faire basculer tel ou tel électeur encore indécis. En l'absence de Nkiko Nsengimana, président du comité électoral, la réunion a été dirigée par Eric Bahembera (Allemagne). La liste conduite par Joseph Bukeye a gagné. En bon démocrate, Emmanuel Mwiseneza s'est plié au verdict des urnes et a félicité son challenger.
Une volonté d'ouverture et code de bonne conduite
de gauche à adroite : Eric Bahembera, Joseph Bukeye, Emmanuel Mwiseneza
Comme il l'avait promis lors de sa campagne électorale, Joseph Bukeye a, dans son équipe, pris en considération les compétences des membres de la liste perdante. Ainsi Emmanuel Mwiseneza a été nommé Secrétaire général Adjoint du parti. Le Secrétait général, Sylvain Sibomana étant dans les geôles de Paul Kagame au Rwanda où il purge un lourde peine de 8 ans de prison, c'est le secrétaire général adjoint qui assurera l'intérim au bureau politique. De même, sur 12 commissions du parti, les membres de la liste Mwiseneza sont à la tête de 5 commissions, en plus du poste de secrétaire général adjoint.
Les nouveaux responsables du parti ont tous signé une charte de bonne conduite. Ils s'engagent à travailler avec abnégation et en conformité avec les textes régissant le parti.
Une unité de commandement
Le congrès d'Alost a réaffirmé que le parti FDU-Inkingi est au Rwanda et que sa présidente reste Victoire Ingabire Umuhoza. Les anciennes institutions du parti que sont le Comité de Coordination (CC) et le Comité Exécutif provisoire (CEP) sont dissoutes. La nouvelle organisation, qui privilégie l'unicité du parti et l'unité de commandement, se présente comme suit :
- Présidente : Victoire Ingabire Umuhoza
- 1er vice-Président : Boniface Twagirimana
- 2è vice-président : Joseph Bukeye (il est responsable du parti à l'étranger)
- Secrétaire : Sylvain Sibomana/Son adjoint : Emmanuel Mwiseneza
- Commissions
Coopération avec les autres partis politiques
Le congrès reste ouvert à la coopération avec les autres partis politiques. Il a réaffirmé qu'il continue les alliances signées avec le RNC et Amahoro People Congress.
Commentaires
Les congressiste
Les commentaires sur le congrès du parti FDU-Inkingi vont bon train sur les réseaux sociaux et sur les fora de discussions. A ce sujet, deux précisions s'imposent pour éclairer l'opinion publique :
1. Même si le parti FDU-Inkingi a été fondé sur initiative des formations politiques RDR, ADR et FRD, les FDU Inkingi ne sont pas une coalition de ces partis. La question a été longuement discutée et finalement les textes adoptés précisent que le parti FDU est composé de membres, individuellement. C'est ainsi que des personnalités, sans provenance d'aucun autre parti politique, sont des membres actifs du parti FDU-Inkingi.
Par ailleurs, Monsieur Nkiko ayant soutenu tout au long de la brouille avec le groupe de Ndahayo que Madame Victoire Ingabire avait pour mission de faire enregistrer le parti, il aura du mal à expliquer comment Madame Victoire Ingabire aurait pu faire enregistrer une coalition ou front tout en sachant que la loi électorale rwandaise l'interdit formellement.
2. « Victoire Ingabire est allée au Rwanda pour une mission exploratoire, limitée dans le temps ».
Cette assertion est avancée notamment par ceux qui avaient promis d'accompagner cette vaillante dame au Rwanda et qui veulent justifier leur couardise, voire leur félonie. Quiconque a assisté aux différents meetings tenus par Victoire Ingabire et ses collaborateurs d'alors se souvient que cette question est revenue souvent. La réponse a été claire : Victoire a dit : « Je vais faire de la politique au Rwanda, pas question de revenir ».
Gaspard Musabyimana
15/09/2014