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Saturday 26 September 2015

L’autre versant du Rwanda

KIGALI, Rwanda | Quand on se pose au «pays des mille collines», tout nous semble rangé et organisé. Un constat plutôt surprenant en Afrique subsaharienne. Et ce n’est pas qu’une impression.
Le Rwanda est accueillant, sécuritaire et particulièrement propre. En effet, tous les derniers samedis du mois, c’est jour de corvée communautaire. C’est-à-dire que tout le monde sort dans la rue, la ruelle ou la route de terre pour nettoyer. Même les sacs de plastique sont interdits partout au pays. Puis, nul besoin de négocier, puisque les prix sont bien souvent indiqués, que ce soit dans les autobus ­publics, au marché et même sur le menu d’un bouiboui en campagne.
Le Rwanda est dans une classe à part. Si bien qu’il est quasi inconcevable de ­penser qu’il y a un peu plus de 20 ans seulement, un génocide y a été perpétré. Voici quelques suggestions pour découvrir l’autre côté de ce pays unique.
À vélo sur le Congo Nile Trail
Située tout près de la frontière de la ­République démocratique du Congo, ­Gisenyi est le point de départ du Congo Nile Trail longeant le lac Kivu. Nous rejoignons notre guide Paparus au bureau de Rwandan Adventures pour entreprendre deux jours de vélo de montagne. Nous avons 91 km à parcourir et il faut compter environ 15 heures pour arriver à Kibuye, à mi-chemin du circuit complet. Ça donne une idée de l’état de la route, tantôt de roches, de sable ou de boue, et du dénivelé se situant entre 1400 et 1800 mètres d’altitude.
Il ne faut pas hésiter à demander des vélos avec suspension pour un léger supplément de 20 $ par vélo, par jour. À 475 $ par personne, hôtel et repas non inclus, pour ce forfait, ça vaut le coup d’opter pour des vélos plus confortables. www.rwandan-adventure.com
Quoi qu’il en soit, il faut être un cycliste avancé ou en top forme pour faire la ­route à vélo. Sinon, le chemin peut aussi se faire à pied et il faut compter 10 jours pour faire la route au complet. Peu importe le moyen de transport emprunté, la vue est absolument magnifique tout au long de la randonnée. Les mille collines verdoyantes donnent un bon aperçu de la vie rwandaise à la campagne, sans compter que nous croisons plusieurs villageois qui portent d’énormes cargaisons de café, de haricots ou de bois sur leur bécane. De quoi remettre la douleur et l’essoufflement en perspective.
Depuis Kibuye, nous prenons un petit bateau pour retourner à Gisenyi. Encore une fois, la vue est sublime.
Pour nous remettre de nos deux ­journées de vélo des plus intenses, nous passons quelques jours au Inzu Lodge, à cinq minutes à pied du bureau de Rwandan Adventures. L’endroit est tenu par Marie-Noëlle DeVito, une Montréalaise qui a fait un stage au Rwanda en 2010, avant de décider de s’y établir pour de bon. Il s’agit en fait de tentes surmontées sur une base en ciment et munies de lits plutôt confortables pour du camping. Il y a aussi un restaurant charmant comme tout avec ses meubles et ses napperons en feuilles de bananiers, ainsi que ses ­luminaires en calebasses. Et si la vue est vraiment magnifique, le plus beau, c’est d’entendre chanter les pêcheurs qui ­partent au large à la tombée du jour et qui rentrent tôt le matin.
Au sud dans le parc national de Nyungwe
Le parc naturel de Nyungwe est devenu un parc national en 2005 (www.nyungwepark.com). En partenariat avec la communauté, le gouvernement a mis en place tout un système pour protéger cet environnement au maximum. Par exemple, ceux qui y chassaient autrefois sont maintenant guides ou pisteurs dans le parc. Puis, des programmes pour ­soutenir les habitants des environs sont en place, ceux-ci étant subventionnés ­notamment par la redevance de 5 % des frais d’entrée.
Ce n’est pas moins de 278 espèces ­d’oiseaux différentes, dont 27 d’entre elles sont endémiques dans la région, qui ont élu domicile sur le territoire. À cela s’ajoutent les 13 espèces de primates, dont les chimpanzés et les colobes au long pelage noir et blanc. Ce sont eux que nous allons voir à quelques minutes à pied de la maison d’hôte du parc.
Après quoi nous montons en taxi moto jusqu’au belvédère Uwinka pour aller ­observer la canopée en empruntant une promenade installée au-dessus de la cime des arbres, la plus grande du genre en Afrique. Suspendu à 80 mètres de haut, l’endroit est idéal pour observer les ­centaines d’oiseaux du parc, surtout en matinée. À noter que nous sommes à entre 1600 et 2950 m au-dessus du niveau de la mer. La température peut donc ­passer de 30°C au point de congélation en moins de deux.
Les incontournables ­plantations de thé
Des plantations de thé à perte de vue font partie du décor classique rwandais, du moins depuis les années 50. C’est à ­Kinihira, à environ une heure et demie au nord de la capitale Kigali, que se trouvent la plantation et l’usine de transformation de thé Sorwathe. Fondée en 1975 par Joe Wertherin, un exportateur de thé américain, Sorwathe s’approvisionne maintenant sur plus de 1200 hectares de théiers, dont la majorité d’entre eux – 940 – appartiennent à des petits producteurs faisant partie de la coopérative ASSOPTHÉ.
Sur place, nous parcourons la plantation au complet et nous avons droit à une visite guidée de l’usine de transformation. Stéphanie Kamayirese, assistante à l’inspecteur en chef de l’usine, nous explique les différentes étapes de production des thés vert, noir et blanc qu’ils produisent.
Nous y passons même la nuit. La maison d’hôte peut recevoir une vingtaine de touristes à la fois. Les chambres sont modestes, mais propres. Au menu, des mets particulièrement inspirés de la ­cuisine sri-lankaise (www.teaimporters.com).
Et, bonne nouvelle, il est possible de se procurer ces thés à notre retour au Québec. Ils sont offerts dans ­différents points de vente grâce à Trésors d’Afrique, une entreprise fondée par Béatrice Muhizi, une Canadienne ­d’origine rwandaise établie dans les ­Cantons-de-l’Est (www.tresorsdafrique.com).
http://www.journaldemontreal.com/2015/09/25/lautre-versant-du-rwanda

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“Uwigize agatebo ayora ivi”. Ubutegetsi bukugira agatebo ukariyora uko bukeye n’uko bwije.

"Ce dont j’ai le plus peur, c’est des gens qui croient que, du jour au lendemain, on peut prendre une société, lui tordre le cou et en faire une autre."

“The price good men pay for indifference to public affairs is to be ruled by evil men.”

“The hate of men will pass, and dictators die, and the power they took from the people will return to the people. And so long as men die, liberty will never perish.”

“I have loved justice and hated iniquity: therefore I die in exile."

KOMEZA USOME AMAKURU N'IBITEKEREZO BYA VUBA BYAGUCITSE:

RECOMMENCE

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1.Kumenya Amakuru n’amateka atabogamye ndetse n’Ibishobora Kukugiraho Ingaruka ni Uburenganzira Bwawe.

2.Kwisanzura mu Gutanga Ibitekerezo, Kurwanya Ubusumbane, Akarengane n’Ibindi Byose Bikubangamiye ni Uburenganzira Bwawe.