Pages

Monday 25 May 2020

Fw: [fondationbanyarwanda] Génocide au Rwanda: Félicien Kabuga "veut être jugé en France"


 

Génocide au Rwanda: Félicien Kabuga "veut être jugé en France"



Paris, France | AFP | mercredi 20/05/2020 - Le financier présumé du génocide rwandais Félicien Kabuga a comparu mercredi pour la première fois publiquement devant la justice depuis son arrestation samedi après 25 ans de cavale, faisant savoir par la voix d'un de ses avocats qu'il voulait "être jugé en France".

Quatre jours après son arrestation en banlieue parisienne, M. Kabuga, détenu à la prison de la Santé, a été amené en chaise roulante à la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris.

Celle-ci doit examiner la validité du mandat d'arrêt émis par le Mécanisme des tribunaux pénaux internationaux (MTPI) - la structure chargée d'achever les travaux du Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) - puis émettre un avis, favorable ou non, sur sa remise.

Lors de l'audience, au cours de laquelle Félicien Kabuga a indiqué, en kyniarwanda, être âgé de 87 ans et non 84 ans comme cela était mentionné dans le mandat d'arrêt, ses avocats ont demandé un délai de huit jours pour pouvoir préparer sa défense, ce qui a été accepté. Il devra donc de nouveau comparaître le 27 mai.

"Félicien Kabuga bénéficie de la présomption d'innocence et a droit à un procès équitable", a plaidé l'un de ses avocats. 

"Il veut être jugé en France, c'est ce qu'il m'a demandé de défendre", a poursuivi Me Laurent Bayon.

"La justice a attendu Félicien Kabuga 25 ans, pourquoi une telle précipitation?", a-t-il lancé, affirmant que le parquet général voulait "se débarrasser" de lui et "le voir juger ailleurs, surtout pas en France".

L'avocate générale a rétorqué avoir agi afin "de contraindre au maximum les délais de détention" pour l'octogénaire. 

Elle a par ailleurs souligné que la question de son transfèrement à Arusha, en Tanzanie, se posait compte-tenu de la "crise sanitaire". Elle a indiqué qu'un procureur du MTPI était en train de solliciter qu'il soit plutôt transféré à La Haye. 

M. Kabuga est mis en accusation par le MTPI pour, notamment, "génocide", "incitation directe et publique à commettre le génocide" et "crimes contre l'humanité (persécutions et extermination)".

Il est notamment accusé d'avoir créé les milices Interahamwe, principaux bras armés du génocide de 1994 qui fit 800.000 morts selon l'ONU.

En 1994, il appartenait au cercle restreint du président rwandais Juvénal Habyarimana dont l'assassinat, le 6 avril 1994, allait déclencher le génocide.

Il présidait la tristement célèbre Radio télévision libre des Mille collines (RTLM), qui diffusa des appels aux meurtres des Tutsi et le Fonds de défense nationale (FDN) qui collectait "des fonds" destinés à financer la logistique et les armes des miliciens hutu Interahamwe, selon l'acte d'accusation du TPIR.


No comments:

Post a Comment

Note: only a member of this blog may post a comment.

“Uwigize agatebo ayora ivi”. Ubutegetsi bukugira agatebo ukariyora uko bukeye n’uko bwije.

"Ce dont j’ai le plus peur, c’est des gens qui croient que, du jour au lendemain, on peut prendre une société, lui tordre le cou et en faire une autre."

“The price good men pay for indifference to public affairs is to be ruled by evil men.”

“The hate of men will pass, and dictators die, and the power they took from the people will return to the people. And so long as men die, liberty will never perish.”

“I have loved justice and hated iniquity: therefore I die in exile."

KOMEZA USOME AMAKURU N'IBITEKEREZO BYA VUBA BYAGUCITSE:

RECOMMENCE

RECOMMENCE

1.Kumenya Amakuru n’amateka atabogamye ndetse n’Ibishobora Kukugiraho Ingaruka ni Uburenganzira Bwawe.

2.Kwisanzura mu Gutanga Ibitekerezo, Kurwanya Ubusumbane, Akarengane n’Ibindi Byose Bikubangamiye ni Uburenganzira Bwawe.