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Monday, 7 July 2014

[RwandaLibre] RE: Repondez-moi. Nous les Africains ne fabriquons pas des missiles sol-air pour tirer sur un avion en plein vol. Ou est ce que Kagame a recu ce missile?

 

La traçabilité des missiles soviétiques utilisés par le FPR dès 1990 a été clairement étable.
 
Ils ont été fournis par l'Ouganda de Museveni qui a ouvert au FPR tous les stocks en tous genres de la NRA, et ce, du premier au dernier jour.
 
Pour l'assistance technique on sait qu'il y avait aux côtés des troupes de Kagamé des "conseillers techniques " provenant des SAS britanniques et de la CIA.
 
Ceci ne fait plu débat depuis longtemps

 
> Date: Mon, 7 Jul 2014 01:20:33 +0100
> From: lokongo@yahoo.com
> Subject: Repondez-moi. Nous les Africains ne fabriquons pas des missiles sol-air pour tirer sur un avion en plein vol. Ou est ce que Kagame a recu ce missile?
> To: nzinink@yahoo.com; fondationbanyarwanda@yahoogroupes.fr; sibomanaxyz999@gmail.com; africdossier@googlegroups.com; rwandalibre@yahoogroups.com; rusteid@yahoo.fr; akagera@hotmail.fr; filip.reyntjens@ua.ac.be; clvidal@ehess.fr; infotubeho@yahoo.fr; psj_survivors@yahoo.com
>
> Au Rwanda, ce sont les Anglosaxons qui ont mis fin a l'influence de la France. La France a soutenu les Hutu et la Grande Bretagne et les Etats-Unis ont arme les Tutsi qui ont envahi le Rwanda a partir du Parc de Virunga avec l'aide WWF et a prtir de l'Ouganda, faciliatnt au FPR de controler presque la moitie du Rwanda et pendant ce temps le FPR a commis un genoncide contre les Hutu. Des corps ont ete jetes dans le Lac Victoria, incineres ou enterre dans des fosses communes!
> Ensuite est venu alors l'attentant contre l'avion d'Habyarimana.
> Nous les Africains ne fabriquons pas des missiles sol-air pour tirer sur un avion en plein vol. Ou est ce que Kagame a recu ce missile? Repondez-moi.
> La suite vous la connaissez: des tueries inter-ethniques dont le Congo paye le peix jusqu'a ce jour!
>
> --------------------------------------------
> On Fri, 4/7/14, kota venant <kotakori@hotmail.com> wrote:
>
> Subject: FW: [fondationbanyarwanda] Rwanda/France - François Léotard, ministre de la Défense en 1994, parle
> To: "nzinink@yahoo.com" <nzinink@yahoo.com>, "fondationbanyarwanda@yahoogroupes.fr" <fondationbanyarwanda@yahoogroupes.fr>, "sibomanaxyz999@gmail.com" <sibomanaxyz999@gmail.com>, "africdossier@googlegroups.com" <africdossier@googlegroups.com>, "rwandalibre@yahoogroups.com" <rwandalibre@yahoogroups.com>, "rusteid@yahoo.fr" <rusteid@yahoo.fr>, "akagera@hotmail.fr" <akagera@hotmail.fr>, "filip.reyntjens@ua.ac.be" <filip.reyntjens@ua.ac.be>, "clvidal@ehess.fr" <clvidal@ehess.fr>, "infotubeho@yahoo.fr" <infotubeho@yahoo.fr>, "psj_survivors@yahoo.com" <psj_survivors@yahoo.com>
> Date: Friday, 4 July, 2014, 10:17
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> Nautes, voila
> au moins, ci-dessous, un temoignage qui honore les Francais
> parlant de leur France dans le drame rwandais! Il est
> logique et ouvre des horizons de loin plus bleus que
> les fameux discours fumeux d'endosser des erreurs
> politiques sans dire exactement quelles
> sont-elles.Oui, nous voulons des faits non contradictoires en
> eux -memes, expliques a travers un raisonnement cartesien,
> non fallacieux mais pas des temoignages farfelus de tel
> sultan ou telle personne bizarre, soucieux a corrompre par
> "a manger et a boire" pour alterer la
> verite!     C'est cela qui fortifiera les
> amities/alliances entre nations, la credibilite des experts
> & scientifiques  et la vie reconciliee entre
> citoyens.  
>
> To:
> nzinink@yahoo.com
> From: fondationbanyarwanda@yahoogroupes.fr
> Date: Thu, 3 Jul 2014 22:55:38 -0400
> Subject: [fondationbanyarwanda] Rwanda/France - François
> Léotard, ministre de la Défense en 1994, parle
>
>
>
>
>
>
>
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>  
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>
>
>
>
> http://m.fr.allafrica.com/stories/201407031382.html/?maneref=https%3A%2F%2Fwww.google.com%2F
> Rwanda:
> Rwanda/France - François Léotard, ministre de la Défense
> en 1994, parle3 July
> 2014 , Source: RFI 
> Depuis vingt ans, il s'est
> très peu exprimé sur le génocide de 1994 au Rwanda. Et
> pourtant, à l'époque, il était le ministre français
> de la Défense.François Léotard, lors d'un
> forum organisé à Paris le 30 juin par l'association
> RBF-France Forum, s'est prononcé pour la
> déclassification de toutes les archives concernant le rôle
> de la France au Rwanda. Aujourd'hui, il en dit plus sur
> RFI. Et il parle avec la liberté de ton d'un homme qui
> s'est retiré de la vie politique.Commençons par le génocide. Le
> 27 avril 1994, au plus fort des massacres au Rwanda, deux
> membres du gouvernement intérimaire rwandais sont reçus à
> Paris par le gouvernement français. Ils vous demandent de
> l'aide. Qu'est-ce que vous leur répondez à ce
> moment-là ?D'abord ce n'est pas à
> moi qu'ils ont demandé de l'aide, mais c'est
> normal, ils ont demandé de l'aide au gouvernement
> français, surtout au président de la
> République.Ils ont
> été reçus à ma connaissance comme ils devaient
> l'être. Il n'y a pas à ce moment-là de suspension
> des relations diplomatiques, ni même de rupture a
> fortiori.Et il y a
> un dialogue normal. Ce dialogue a commencé bien longtemps
> avant et s'est intensifié dans la période 90-94 au
> cours de laquelle les autorités françaises ont sans arrêt
> mis en garde Monsieur Habyarimana lui-même, et ensuite ceux
> qui l'ont entouré, contre le parti unique d'abord,
> contre les violations répétées des droits de l'homme
> et contre une attitude qui pouvait - on le savait bien et on
> l'a dit -, mener à des atrocités, à des
> massacres.Mais après le 7 avril, date du
> début du génocide, est-ce que la France continue de livrer
> des armes au gouvernement intérimaire rwandais ou pas
> ?Je vous demande
> instamment de regarder tous les documents qui sont, ou qui
> seront publiés, parce que moi je souhaite qu'on les
> publie tous, pour savoir s'il y a la moindre livraison
> qui s'est opérée à ce moment-là.Vous pouvez avoir accès à ce
> qu'on appelle les bleus ministériels, c'est-à-dire
> les réunions dans lesquelles se trouvent face à face,
> autour d'une même table, les représentants des divers
> ministères.Pour
> faire une livraison d'armes, il faut l'autorisation
> de plusieurs ministères et cela a toujours été respecté,
> et par le gouvernement et sous l'autorité du président
> de la République.Donc vous dites, pas de
> livraisons d'armes françaises après le 7 avril. En
> avril et en mai 1994, le chef de la mission militaire de
> coopération, le général Huchon, reçoit régulièrement
> à Paris le colonel Kayumba du ministère rwandais de la
> Défense et le lieutenant-colonel Rwabalinda de
> l'état-major des Forces armées rwandaises (FAR).
> Est-ce que cette mission militaire de coopération aurait pu
> soutenir les FAR à votre insu ?Je ne le pense pas. Je pense
> surtout que le contact devait être maintenu avec toutes les
> parties, y compris avec le FPR [Front patriotique rwandais]
> que vous ne citez pas dans votre propos, pour éviter que
> ça ne finisse pas, malheureusement comme ça a fini, du
> fait de l'effondrement d'ailleurs des forces armées
> rwandaises.Le 6 mai 1994, le capitaine Paul
> Barril, l'ancien gendarme français de l'Elysée,
> part au Rwanda avec quelques hommes de confiance pour former
> des commandos rwandais dans la guerre contre le FPR.
> C'est une initiative privée, mais à ce moment-là
> est-ce que vous êtes au courant ?Vous êtes journaliste. Monsieur
> Barril n'est pas un des gendarmes de l'Elysée comme
> la plupart de vos confrères le disent. Paul Barril monte
> une entreprise privée.Il fait ses affaires.
> J'imagine que les services de renseignements devaient
> avoir connaissance des activités de Paul Barril comme des
> activités de tous les trafiquant d'armes.Ça se sait, les gens peuvent le
> savoir. Mais ne me demandez pas si Monsieur Barril était
> mandaté par le gouvernement français. Ça c'est
> totalement faux.Mais simplement en tant que
> ministre de la Défense à l'époque, vous êtes au
> courant qu'il part au Rwanda ?On savait qu'il tournait dans
> le coin. Moi, vous savez, j'avais les notes
> d'informations et de la gendarmerie nationale et de la
> DGSE, et après, de ce qu'on a appelé la Direction du
> renseignement militaire, je ne les ai pas toutes en tête
> naturellement. Je souhaite qu'elles vous soient
> ouvertes. Je ne peux pas dire plus.Depuis le 21 avril, un embargo de
> l'ONU empêche à ce moment-là la France et tous les
> autres pays du monde de livrer des armes au Rwanda, est-ce
> que à ce moment-là la société privée de Paul Barril
> peut permettre à certaines autorités françaises de
> contourner cet embargo.Non, je ne crois pas. Je ne crois
> pas du tout. Surtout je vous en prie, ne mettez pas Paul
> Barril dans la catégorie des forces françaises. C'est
> ce qu'on appelle un mensonge.J'ai bien dit qu'il
> dirigeait une société privée. Je vous demande simplement
> si cette société ne peut pas servir de couverture
> ?C'est
> totalement impensable ! Pour moi, c'est totalement
> impensable. Je vois mal des autorités militaires
> françaises passer par des intermédiaires de cette nature,
> avec en plus la réputation sulfureuse qui est la leur, pour
> faire ce genre de truc.On
> arrive à la mi-juin 1994. La France lance l'opération
> Turquoise pour sauver les survivants du génocide. Mais
> n'est-ce pas aussi à ce moment-là, pour stopper
> l'avancée militaire du FPR ?En aucune manière. D'abord,
> vous vous souvenez sans doute des cinq conditions que
> Monsieur Balladur avait émises devant l'ONU
> d'ailleurs. Ces conditions étaient très simples, un
> mandat de l'ONU. Les autres, vous les connaissez, pas de
> confrontations militaires avec le FPR et ça ne l'a pas
> été.A aucun
> moment, et au contraire quand il y avait des risques de ce
> genre, on a stoppé les hypothèses où il pouvait y avoir
> des combats. Et ils ont été stoppés, par
> l'encadrement même de Turquoise par les autorités
> politiques les plus élevées.J'ai été moi-même dans une
> situation de ce genre quand il y a eu risque à Butare,
> j'ai dit non, votre mission, votre mandat n'est pas
> celui-là, alors que je me permets de vous dire qu'ils
> étaient quelques fois menacés.D'où le rappel du colonel
> Tauzin ?Sans
> doute.Fin juin
> 1994, Kigali est sur le point de tomber aux mains du FPR.
> Aujourd'hui Guillaume Ancel, un ancien officier de
> l'opération Turquoise, affirme qu'il avait
> l'ordre d'opération de préparer un raid sur Kigali
> ?Il est normal que
> dans ces unités militaires, quand on veut réussir on
> prépare toutes les hypothèses. Je ne sais pas si celle-là
> était préparée. Je me tiens à la feuille de route qui
> était celle de Turquoise : sauver le maximum de
> gens.C'est ce
> qui a été fait. Je regrette d'ailleurs, je ne parle
> pas de vous-même, mais des médias en général
> n'avancent jamais cette raison. Ça a été fait pour
> des dizaines de milliers de personnes quelque soit leur
> origine.Je suis
> très fier de ce qu'a fait l'opération Turquoise.
> Et je le répéterai sur tous les tons, et dut-on rompre les
> relations diplomatiques avec le Rwanda, ça m'est
> complètement indifférent. Jamais je ne m'excuserai au
> nom de la France.Voulez-vous dire qu'à ce
> moment-là, lorsque ce raid sur Kigali est éventuellement
> envisagé, vous vous y opposez au sein du gouvernement
> français ?Non,
> parce que je n'ai jamais vu cette hypothèse. Je sais
> que l'inverse a été évoqué. « Surtout ne
> touchez pas à Kigali ». Et moi j'étais dans cet
> esprit, d'où la création de la zone humanitaire
> sûre.Il
> n'était pas question qu'on se lance dans une
> opération dans Kigali qui était beaucoup trop dangereuse
> si jamais il fallait la faire et, politiquement,
> extrêmement désastreuse. Donc non.Le
> 27 juin 1994, vos soldats découvrent qu'il y a sur la
> colline de Bisesero à l'ouest du pays, plusieurs
> centaines de rescapés tutsis qui essaient encore
> d'échapper aux génocidaires. Mais l'opération de
> sauvetage n'a lieu que le 30 juin. Pourquoi ce décalage
> ?Parce qu'on
> était en opération. Voilà c'est tout. Vous avez deux
> jeeps qui sont sur le terrain avec 4 ou 5 types dans chaque
> jeep.Vous allez
> faire des escalades pour aller chercher les gens alors que
> le soir tombe, alors que vous n'avez pas d'ordre
> dans ce sens, qu'on vous dit au contraire, «
> faites attention, vous ne savez pas qui c'est, revenez
> à votre base, demandez des ordres ».Pour vraiment juger, les pieds
> dans ses pantoufles vingt ans plus tard, c'est vraiment
> une connerie. Et je vous en prie, n'allez pas dans ce
> sens.En juillet 1994, les principaux
> génocidaires du gouvernement intérimaire rwandais
> s'enfuient au Congo-Kinshasa par le poste frontière de
> Cyangugu. Or ce sont vos soldats qui contrôlent ce poste
> frontière. Pourquoi laissent-ils passer ces grands
> criminels ?Parce
> que nous n'avions aucun mandat pour les arrêter. Est-ce
> que vous savez ce que c'est que le droit international
> ?Nous n'avions
> aucun mandat de l'ONU pour les arrêter. Alors qu'on
> ne nous demande pas à la fois, en même temps, et souvent
> par les mêmes journalistes, d'intervenir et de ne pas
> intervenir. Parce que ça, ça suffit !Est-ce que vous n'auriez pas
> pu les faire arrêter ou les mettre en résidence
> surveillée en attendant que les instances judiciaires
> internationales se prononcent sur leur cas ?C'est ça, gentiment avec des
> menottes, dans un coin, surveillés par des soldats
> français avec les photos que les gens auraient été bien
> contents de prendre. Non !Ça n'a pas de sens. Nous
> avions un mandat, ce mandat nous l'avons respecté. Si
> jamais nous ne l'avions pas respecté, nous serions
> aujourd'hui devant le Tribunal pénal international. Ce
> n'est pas le cas et ça ne sera jamais le
> cas.A l'époque, est-ce que le
> ministère de la Défense sait tout ce que font les
> militaires français ou bien est-ce que, via le chef
> d'état-major particulier de l'Elysée, le général
> Quesnot, et via les nouvelles forces spéciales des
> Commandements des opérations spéciales (COS), certaines
> choses peuvent vous échapper ?Dans une opération aussi
> complexe, naturellement des incidents quotidiens peuvent
> échapper au ministre ou à ses collaborateurs. En général
> la circulation de l'information est fluide et
> transparente.En ce
> qui concerne les COS, il est normal que dans des unités
> opérationnelles, vous ayez une partie de ces unités qui
> soient discrètes, secrètes, c'est tout à fait
> normal.Ils
> continueront à le faire. Demandez et vous aurez
> j'espère la totalité des ordres qui ont été donnés,
> des dépêches diplomatiques, des consignes. Vous verrez
> bien à partir de ça.A
> l'époque vous, le ministre de droite, vous cohabitez
> avec un vieux président de gauche. Est-ce que François
> Mitterrand n'a pas tendance à se méfier de vous et à
> vous court-circuiter ?Tout cela est possible. La nature
> humaine est ainsi faite. Je n'ai pas eu ce sentiment, ni
> le Premier ministre, ni Monsieur Juppé.Nous avions un gouvernement qui
> était très solidaire pour traverser la période de
> cohabitation de la meilleure façon possible,
> c'est-à-dire ne pas donner le sentiment où la
> réalité qu'il y avait au sein de l'exécutif des
> divergences, je peux vous dire qu'avec le président de
> la République que je rencontrais plusieurs fois par
> semaine, il n'y a jamais eu la moindre différence
> d'interprétation.Mais, avez-vous appris des
> années plus tard certaines initiatives dont vous
> n'étiez pas au courant à l'époque
> ?Non, aucune.
> Regardez les faits eux-mêmes et voilà. Essayez de vous
> mettre dans la position de soldats français qui se trouvent
> dans une situation de chaos généralisé avec des tueries
> de part et d'autres, y compris des tueries provoquées
> par le FPR également, hélas.Vous parlez de vos soldats : de
> 1990 à 1994, l'armée française est au côté des
> Forces armées rwandaises (FAR). Et tout d'un coup, en
> juin 1994, vous demandez à cette armée de devenir neutre.
> Est-ce que nécessairement, il n'y a pas d'officiers
> français qui renâclent, qui restent fidèles à leurs
> anciens frères d'armes ?Je n'ai jamais reçu cela
> comme information, ça m'étonnerait. Je sais ce
> qu'on leur enseigne dans les écoles de guerre et je
> sais que c'est une situation toujours très difficile,
> mais la première force d'un soldat, c'est
> d'obéir aux ordres qu'il reçoit. Je n'ai pas
> eu d'éléments me permettant de penser qu'ils
> n'y aient pas obéi.Or les ordres qu'ils
> recevaient étaient totalement autres, c'était de ne
> jamais affronter directement le FPR, ça a été le cas. Il
> n'y a pas eu un seul incident militaire à proprement
> parler, pas un seul mort du côté français, contrairement
> à ce qui a été dit par certains de vos
> confrères.Et
> deuxièmement ils avaient le devoir de sauver, sauver le
> maximum de vies humaines avec le minimum de forces du côté
> des Turquoise. C'était d'ailleurs de l'ordre de
> 700 hommes. En face, vous aviez une armée soutenue par la
> base arrière qui était l'Ouganda de plusieurs dizaines
> de milliers d'hommes.Il
> n'y a pas eu de morts côté français, mais il y a eu
> des prisonniers faits par le FPR dont vous avez dû
> négocier la libération ?Oui, il y a eu un incident de
> cette nature qui a duré quelques heures, tout à fait.
> Comme ça se passe toujours dans les périodes chaotiques.
> Je crois à ma connaissance que ça s'est très bien
> passé. Ça n'a pas dû dépasser une
> journée.Combien de prisonniers français
> à l'époque ?Je n'ai pas le chiffre. Je
> sais qu'il y a eu un incident qui a été réglé à
> l'amiable d'ailleurs par le FPR d'un côté, par
> l'armée française de l'autre. Personne n'en
> parle plus d'ailleurs.Lundi dernier, lors d'un
> colloque organisé à Paris par l'association RBF-France
> Forum, vous vous êtes prononcé pour la déclassification
> de toutes les archives concernant le rôle de la France au
> Rwanda. Est-ce que vous confirmez ?Bien sûr. Je ne pense pas
> qu'il y ait sous la notion de secret défense, qui est
> réelle et qui est utile en général, là, quelque chose à
> cacher.En tout cas,
> je ne vois pas maintenant. Vingt ans après, il me semble
> que ça serait de bonne politique, justement pour apaiser,
> pour aller vers cet objectif de réconciliation, que tout
> cela soit mis sur la table avec le maximum de
> clarté.Est-ce que vous savez que parmi
> les archives manquantes, il y a celles qui concernent votre
> visite au Rwanda en pleine opération Turquoise le 29 juin
> ?Il y a des
> moments où on a envie d'être beaucoup plus méchants
> avec les journalistes. Un de vos confrères a dit «
> Monsieur Léotard est venu avec des belles chaussures
> ». Si c'est ça le journalisme, il faut mieux
> fermer la porte. Si c'est ça le journalisme, il y a
> vraiment de quoi pleurer.Est-ce que vous avez des
> archives personnelles sur cette époque ? Est-ce que vous
> êtes prêt à les rendre publiques ?Je n'en ai pas, j'ai tout
> laissé, les deux fois où j'ai été ministre à la
> disposition de l'Etat, c'est-à-dire aux archives
> nationales.En 1997, une mission
> parlementaire Quilès a entendu plusieurs dizaines
> d'acteurs, de témoins. Mais en droit français, une
> mission ne peut pas obliger quelqu'un à témoigner.
> Est-ce qu'il ne faut pas aller plus loin et créer une
> commission ?Si le
> Parlement décidait d'en faire une, elle aurait lieu. La
> justice est à l'œuvre. Le Tribunal pénal
> international a encore, je crois, 14 cas à examiner avant
> la fin de l'année. Mais si l'ONU ou si la France
> ont fait confiance en ce tribunal, ce n'est pas pour se
> substituer à lui.Donc vous n'êtes pas pour
> une commission d'enquête parlementaire ?Je m'en fous. Alors là, je
> peux vous dire, vraiment je m'en fous. Je ne suis plus
> parlementaire. Si elle a lieu et qu'elle me demande de
> témoigner, je viendrai avec beaucoup de
> bonheur.Je pense à
> vos collègues du gouvernement de l'époque, Edouard
> Balladur, Alain Juppé, Hubert Védrine le secrétaire
> général de l'Elysée.Dans cette volonté que vous
> avez de faire dévoiler toute la vérité, est-ce que vous
> êtes prêt à leur demander de s'associer à votre
> démarche ?J'ai autre chose à faire
> actuellement. Je me suis retiré, je ne sais pas si vous
> savez ce que c'est. Le jour où vous ne serez plus
> journaliste, vous souhaiterez peut-être bouquiner, faire
> autre chose du sport ou je ne sais quoi.C'est mon cas. Je me suis
> retiré des affaires publiques, mais si je peux jouer un
> rôle qui permette d'avoir sur ce sujet, sur cette
> période, des éléments de vérité, je le ferai
> naturellement et c'est
> normal.
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Posted by: pierre foucher <akagera@hotmail.fr>
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[RwandaLibre] Deux commandos rwandais chargés de semer la terreur en RDC mis aux arrêts Re: [fondationbanyarwanda] Rwanda/France - François Léotard, ministre de la Défense en 1994, parle

 

Deux commandos rwandais chargés de semer la terreur en RDC mis aux arrêts

http://www.digitalcongo.net/article/100744
Kinshasa, 26/06/2014 / Politique
Ils avaient pour mission, entre autres, de perturber les festivités du 54ème anniversaire de l'indépendance de la RDC dans la province du Nord-Kivu.
Deux commandos rwandais ont été arrêtés hier sur le territoire congolais, après avoir tendu une barrière dans la localité de Mihala dans le Masisi, dépouillé les agents de la Commission Nationale pour Refugiés de la RDC (CNR). Selon leur propre déclaration, l'objectif de cette opération était de montrer que les FDLR n'ont pas déposé les armes et qu'ils n'ont même pas le respect des autorités de la RDC : couper les routes, tuer les congolais et envoyer les informations au Rwanda pour qu'elles soient publiées comme quoi les FDLR ont tendu des barrières et qu'ils continuent à massacrer les congolais.

Mentez, mentez, … il en restera toujours quelque chose. La ministre rwandaise Louise Mushikiwabo aura certainement de la peine à trouver une contrevérité pour distiller, à ses habitudes, l'éternelle thèse de bonne implication de son pays dans cette affaire. Cependant, Paul Kagame l'apprendra à ses dépens : l'on n'envoie pas un rebelle se promener impunément chez le voisin. Effectivement, comme le voleur revient toujours sur ses traces, même déguisé, deux commandos de l'Armée rwandaise sont aux arrêts sur le sol congolais.

Des sources concordantes dans le Masisi indiquent que ces commandos arrêtés le lundi 23 juin courant avaient tendu une barrière dans la localité de Mihala, dans le territoire de Masisi. Ils ont pu dépouiller les agents de la CNR (Commission Nationale pour Réfugiés) de la RDC. Dans cette même optique, plusieurs témoins affirment que l'autre face de leur mission consiste à saper les festivités du 54ème anniversaire de l'indépendance de la Rdc, dans cette partie orientale de la Rdc dont ils connaissent parfaitement et les rues, et les collines.

Accuser les Fdlr de rage

Qui veut noyer son chien l'accuse de rage, dit un vieil adage. Selon leur propre déclaration, les commandos avouent que l'objectif de cette opération était de montrer que les FDLR n'ont pas déposé les armes et qu'ils n'ont même pas le respect des autorités de la RDC. Malgré toutes tentatives, ils n'ont toutefois pas réussi à s'échapper. Pourtant, les Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (Fdlr) avaient opéré leur choix. Un choix visiblement difficile tant la Rdc n'est pas leur patrie d'une part et d'autre part sentant la puissance de feu arriver sur leur tête comme une foudre après que les soi-disant redoutables M23 aient pris la poudre d'escampette.

Les Fdlr, après avoir été établis par la communauté internationale en Rdc depuis 20 ans, à la faveur du génocide de 1994, ces Rwandais d'origine hutu sont finalement sur une voie de non retour. Et le président rwandais Paul Kagame s'est vu sérieusement buté à une difficulté majeure de son mandat fatidique, car devant trouver une solution qui aille dans le sens de réconciliation et de dialogue avec « ses frères ennemis ».

Ce qui, à ses habitudes, le somme à rester dans sa position initiale, contre tout dialogue avec les Fdlr. Pourtant, il s'agit du même donneur de leçon aux voisins qui, par la bouche de sa vénérable Louise Mushikiwabo, déclarait que la Rdc devait se mettre autour d'une table avec le M23. Et comme il ne pleut que chez le voisin, Paul Kagame devrait se le remémorer, à ses dépens certes, qu'aujourd'hui la question est purement rwando-rwandaise.

Il y a peu, le sort des FDLR, ces rebelles hutus rwandais retranchés depuis le génocide de 1994 dans l'Est de la Rd Congo, était au cœur des discussions qui ont réuni Russ Feingold, l'envoyé spécial des Etats-Unis pour la région des Grands Lacs, et le président rwandais Paul Kagame. Et avec l'évolution de la situation, c'est Kagame qui leur ferme les portes même s'ils ont commencé à déposer les armes. Les FDLR figuraient déjà sur la liste noire des groupes armés qui devraient être visés par des opérations militaires conjointes de la Monusco et les Forces armées de la République démocratique du Congo, FARDC.

Pour ne pas accepter de la poudre aux yeux et cautionner l'ignominie de ses populations, Kinshasa avait vite pris l'option d'en découdre avec les Fdlr, sans sombrer dans une litanie de bonnes intentions de la communauté internationale. Au cas contraire, les Fdlr constitueraient à jamais un cheval de bataille, une dernière cartouche en faveur de la balkanisation de la Rdc.

Kagame jusqu'auboutiste

Est pris qui croyait prendre. Ils sont passés aux aveux. Ce qui témoigne à suffisance que l'infiltration de l'armée rwandaise continue en masse à l'Est du Congo. Pour le moment, le Rwanda a encore sorti sa carte d'utiliser les congolais, qui sont assoiffés d'argent pour massacrer les autres congolais et ensuite coller ces crimes sur le dos des FDLR. Objectif : montrer à la communauté internationale qu'ils n'ont pas déposé les armes, plutôt ils sont devenus plus actifs en perpétrant des exactions contre la population congolaise.

Malheureusement pour Kigali, la population congolaise ne dort plus comme avant. Les patriotes congolais savent très bien leur ennemi et ils sont au courant qu'ils ont un ennemi commun avec les FDLR. C'est dans cette optique que le 23 juin 2014, autour de 13h00, les jeunes patriotes congolais ont arrêté ces commandos qui opéraient dans le Masisi pour le compte de l'armée rwandaise.

« Notre opération consiste surtout à couper les routes, tuer les congolais et envoyer les informations au Rwanda pour qu'elles soient publiées dans les journaux comme quoi les FDLR ont tendu des barrières et qu'ils continuent à massacrer les congolais », avouent-ils.

Des congolais traîtres

Mais à chaque infiltration, voire à chaque agression, il est toujours des Congolais dans cette sale besogne aux côtés des Rwandais. C'est le cas de Mutayonga Mutula et Kifungire Bonane, qui ont déclaré qu'ils sont originaires de la localité de Kaziba dans le territoire de Walungu.

Ils ont en effet révélé qu'ils ont été recrutés par des agents tutsi rwandais qui travaillent avec les éléments de l'armée rwandaise infiltrés dans la région de Lubero, où ils opèrent sous l'étiquette de Mai Mai Tcheka. Les enquêtes continuent et ces commandos ont promis de divulguer tous les secrets et tout le réseau criminel dans lequel ils opéraient. Malheureusement, il est certes regrettable de voir qu'il y a encore les congolais qui acceptent de trahir leur pays en travaillant pour ces tueurs tutsi.

L'Avenir


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Sent: Friday, 4 July 2014, 22:17
Subject: FW: [fondationbanyarwanda] Rwanda/France - François Léotard, ministre de la Défense en 1994, parle

Nautes, voila au moins, ci-dessous, un temoignage qui honore les Francais parlant de leur France dans le drame rwandais! Il est logique et ouvre des horizons de loin plus bleus que les fameux discours fumeux d'endosser des erreurs politiques sans dire exactement quelles sont-elles.
Oui, nous voulons des faits non contradictoires en eux -memes, expliques a travers un raisonnement cartesien, non fallacieux mais pas des temoignages farfelus de tel sultan ou telle personne bizarre, soucieux a corrompre par "a manger et a boire" pour alterer la verite!     
C'est cela qui fortifiera les amities/alliances entre nations, la credibilite des experts & scientifiques  et la vie reconciliee entre citoyens. 
 



To: nzinink@yahoo.com
From: fondationbanyarwanda@yahoogroupes.fr
Date: Thu, 3 Jul 2014 22:55:38 -0400
Subject: [fondationbanyarwanda] Rwanda/France - François Léotard, ministre de la Défense en 1994, parle

 


Rwanda: Rwanda/France - François Léotard, ministre de la Défense en 1994, parle
3 July 2014 , Source: RFI 
Depuis vingt ans, il s'est très peu exprimé sur le génocide de 1994 au Rwanda. Et pourtant, à l'époque, il était le ministre français de la Défense.
François Léotard, lors d'un forum organisé à Paris le 30 juin par l'association RBF-France Forum, s'est prononcé pour la déclassification de toutes les archives concernant le rôle de la France au Rwanda. Aujourd'hui, il en dit plus sur RFI. Et il parle avec la liberté de ton d'un homme qui s'est retiré de la vie politique.
Commençons par le génocide. Le 27 avril 1994, au plus fort des massacres au Rwanda, deux membres du gouvernement intérimaire rwandais sont reçus à Paris par le gouvernement français. Ils vous demandent de l'aide. Qu'est-ce que vous leur répondez à ce moment-là ?
D'abord ce n'est pas à moi qu'ils ont demandé de l'aide, mais c'est normal, ils ont demandé de l'aide au gouvernement français, surtout au président de la République.
Ils ont été reçus à ma connaissance comme ils devaient l'être. Il n'y a pas à ce moment-là de suspension des relations diplomatiques, ni même de rupture a fortiori.
Et il y a un dialogue normal. Ce dialogue a commencé bien longtemps avant et s'est intensifié dans la période 90-94 au cours de laquelle les autorités françaises ont sans arrêt mis en garde Monsieur Habyarimana lui-même, et ensuite ceux qui l'ont entouré, contre le parti unique d'abord, contre les violations répétées des droits de l'homme et contre une attitude qui pouvait - on le savait bien et on l'a dit -, mener à des atrocités, à des massacres.
Mais après le 7 avril, date du début du génocide, est-ce que la France continue de livrer des armes au gouvernement intérimaire rwandais ou pas ?
Je vous demande instamment de regarder tous les documents qui sont, ou qui seront publiés, parce que moi je souhaite qu'on les publie tous, pour savoir s'il y a la moindre livraison qui s'est opérée à ce moment-là.
Vous pouvez avoir accès à ce qu'on appelle les bleus ministériels, c'est-à-dire les réunions dans lesquelles se trouvent face à face, autour d'une même table, les représentants des divers ministères.
Pour faire une livraison d'armes, il faut l'autorisation de plusieurs ministères et cela a toujours été respecté, et par le gouvernement et sous l'autorité du président de la République.
Donc vous dites, pas de livraisons d'armes françaises après le 7 avril. En avril et en mai 1994, le chef de la mission militaire de coopération, le général Huchon, reçoit régulièrement à Paris le colonel Kayumba du ministère rwandais de la Défense et le lieutenant-colonel Rwabalinda de l'état-major des Forces armées rwandaises (FAR). Est-ce que cette mission militaire de coopération aurait pu soutenir les FAR à votre insu ?
Je ne le pense pas. Je pense surtout que le contact devait être maintenu avec toutes les parties, y compris avec le FPR [Front patriotique rwandais] que vous ne citez pas dans votre propos, pour éviter que ça ne finisse pas, malheureusement comme ça a fini, du fait de l'effondrement d'ailleurs des forces armées rwandaises.
Le 6 mai 1994, le capitaine Paul Barril, l'ancien gendarme français de l'Elysée, part au Rwanda avec quelques hommes de confiance pour former des commandos rwandais dans la guerre contre le FPR. C'est une initiative privée, mais à ce moment-là est-ce que vous êtes au courant ?
Vous êtes journaliste. Monsieur Barril n'est pas un des gendarmes de l'Elysée comme la plupart de vos confrères le disent. Paul Barril monte une entreprise privée.
Il fait ses affaires. J'imagine que les services de renseignements devaient avoir connaissance des activités de Paul Barril comme des activités de tous les trafiquant d'armes.
Ça se sait, les gens peuvent le savoir. Mais ne me demandez pas si Monsieur Barril était mandaté par le gouvernement français. Ça c'est totalement faux.
Mais simplement en tant que ministre de la Défense à l'époque, vous êtes au courant qu'il part au Rwanda ?
On savait qu'il tournait dans le coin. Moi, vous savez, j'avais les notes d'informations et de la gendarmerie nationale et de la DGSE, et après, de ce qu'on a appelé la Direction du renseignement militaire, je ne les ai pas toutes en tête naturellement. Je souhaite qu'elles vous soient ouvertes. Je ne peux pas dire plus.
Depuis le 21 avril, un embargo de l'ONU empêche à ce moment-là la France et tous les autres pays du monde de livrer des armes au Rwanda, est-ce que à ce moment-là la société privée de Paul Barril peut permettre à certaines autorités françaises de contourner cet embargo.
Non, je ne crois pas. Je ne crois pas du tout. Surtout je vous en prie, ne mettez pas Paul Barril dans la catégorie des forces françaises. C'est ce qu'on appelle un mensonge.
J'ai bien dit qu'il dirigeait une société privée. Je vous demande simplement si cette société ne peut pas servir de couverture ?
C'est totalement impensable ! Pour moi, c'est totalement impensable. Je vois mal des autorités militaires françaises passer par des intermédiaires de cette nature, avec en plus la réputation sulfureuse qui est la leur, pour faire ce genre de truc.
On arrive à la mi-juin 1994. La France lance l'opération Turquoise pour sauver les survivants du génocide. Mais n'est-ce pas aussi à ce moment-là, pour stopper l'avancée militaire du FPR ?
En aucune manière. D'abord, vous vous souvenez sans doute des cinq conditions que Monsieur Balladur avait émises devant l'ONU d'ailleurs. Ces conditions étaient très simples, un mandat de l'ONU. Les autres, vous les connaissez, pas de confrontations militaires avec le FPR et ça ne l'a pas été.
A aucun moment, et au contraire quand il y avait des risques de ce genre, on a stoppé les hypothèses où il pouvait y avoir des combats. Et ils ont été stoppés, par l'encadrement même de Turquoise par les autorités politiques les plus élevées.
J'ai été moi-même dans une situation de ce genre quand il y a eu risque à Butare, j'ai dit non, votre mission, votre mandat n'est pas celui-là, alors que je me permets de vous dire qu'ils étaient quelques fois menacés.
D'où le rappel du colonel Tauzin ?
Sans doute.
Fin juin 1994, Kigali est sur le point de tomber aux mains du FPR. Aujourd'hui Guillaume Ancel, un ancien officier de l'opération Turquoise, affirme qu'il avait l'ordre d'opération de préparer un raid sur Kigali ?
Il est normal que dans ces unités militaires, quand on veut réussir on prépare toutes les hypothèses. Je ne sais pas si celle-là était préparée. Je me tiens à la feuille de route qui était celle de Turquoise : sauver le maximum de gens.
C'est ce qui a été fait. Je regrette d'ailleurs, je ne parle pas de vous-même, mais des médias en général n'avancent jamais cette raison. Ça a été fait pour des dizaines de milliers de personnes quelque soit leur origine.
Je suis très fier de ce qu'a fait l'opération Turquoise. Et je le répéterai sur tous les tons, et dut-on rompre les relations diplomatiques avec le Rwanda, ça m'est complètement indifférent. Jamais je ne m'excuserai au nom de la France.
Voulez-vous dire qu'à ce moment-là, lorsque ce raid sur Kigali est éventuellement envisagé, vous vous y opposez au sein du gouvernement français ?
Non, parce que je n'ai jamais vu cette hypothèse. Je sais que l'inverse a été évoqué. « Surtout ne touchez pas à Kigali ». Et moi j'étais dans cet esprit, d'où la création de la zone humanitaire sûre.
Il n'était pas question qu'on se lance dans une opération dans Kigali qui était beaucoup trop dangereuse si jamais il fallait la faire et, politiquement, extrêmement désastreuse. Donc non.
Le 27 juin 1994, vos soldats découvrent qu'il y a sur la colline de Bisesero à l'ouest du pays, plusieurs centaines de rescapés tutsis qui essaient encore d'échapper aux génocidaires. Mais l'opération de sauvetage n'a lieu que le 30 juin. Pourquoi ce décalage ?
Parce qu'on était en opération. Voilà c'est tout. Vous avez deux jeeps qui sont sur le terrain avec 4 ou 5 types dans chaque jeep.
Vous allez faire des escalades pour aller chercher les gens alors que le soir tombe, alors que vous n'avez pas d'ordre dans ce sens, qu'on vous dit au contraire, « faites attention, vous ne savez pas qui c'est, revenez à votre base, demandez des ordres ».
Pour vraiment juger, les pieds dans ses pantoufles vingt ans plus tard, c'est vraiment une connerie. Et je vous en prie, n'allez pas dans ce sens.
En juillet 1994, les principaux génocidaires du gouvernement intérimaire rwandais s'enfuient au Congo-Kinshasa par le poste frontière de Cyangugu. Or ce sont vos soldats qui contrôlent ce poste frontière. Pourquoi laissent-ils passer ces grands criminels ?
Parce que nous n'avions aucun mandat pour les arrêter. Est-ce que vous savez ce que c'est que le droit international ?
Nous n'avions aucun mandat de l'ONU pour les arrêter. Alors qu'on ne nous demande pas à la fois, en même temps, et souvent par les mêmes journalistes, d'intervenir et de ne pas intervenir. Parce que ça, ça suffit !
Est-ce que vous n'auriez pas pu les faire arrêter ou les mettre en résidence surveillée en attendant que les instances judiciaires internationales se prononcent sur leur cas ?
C'est ça, gentiment avec des menottes, dans un coin, surveillés par des soldats français avec les photos que les gens auraient été bien contents de prendre. Non !
Ça n'a pas de sens. Nous avions un mandat, ce mandat nous l'avons respecté. Si jamais nous ne l'avions pas respecté, nous serions aujourd'hui devant le Tribunal pénal international. Ce n'est pas le cas et ça ne sera jamais le cas.
A l'époque, est-ce que le ministère de la Défense sait tout ce que font les militaires français ou bien est-ce que, via le chef d'état-major particulier de l'Elysée, le général Quesnot, et via les nouvelles forces spéciales des Commandements des opérations spéciales (COS), certaines choses peuvent vous échapper ?
Dans une opération aussi complexe, naturellement des incidents quotidiens peuvent échapper au ministre ou à ses collaborateurs. En général la circulation de l'information est fluide et transparente.
En ce qui concerne les COS, il est normal que dans des unités opérationnelles, vous ayez une partie de ces unités qui soient discrètes, secrètes, c'est tout à fait normal.
Ils continueront à le faire. Demandez et vous aurez j'espère la totalité des ordres qui ont été donnés, des dépêches diplomatiques, des consignes. Vous verrez bien à partir de ça.
A l'époque vous, le ministre de droite, vous cohabitez avec un vieux président de gauche. Est-ce que François Mitterrand n'a pas tendance à se méfier de vous et à vous court-circuiter ?
Tout cela est possible. La nature humaine est ainsi faite. Je n'ai pas eu ce sentiment, ni le Premier ministre, ni Monsieur Juppé.
Nous avions un gouvernement qui était très solidaire pour traverser la période de cohabitation de la meilleure façon possible, c'est-à-dire ne pas donner le sentiment où la réalité qu'il y avait au sein de l'exécutif des divergences, je peux vous dire qu'avec le président de la République que je rencontrais plusieurs fois par semaine, il n'y a jamais eu la moindre différence d'interprétation.
Mais, avez-vous appris des années plus tard certaines initiatives dont vous n'étiez pas au courant à l'époque ?
Non, aucune. Regardez les faits eux-mêmes et voilà. Essayez de vous mettre dans la position de soldats français qui se trouvent dans une situation de chaos généralisé avec des tueries de part et d'autres, y compris des tueries provoquées par le FPR également, hélas.
Vous parlez de vos soldats : de 1990 à 1994, l'armée française est au côté des Forces armées rwandaises (FAR). Et tout d'un coup, en juin 1994, vous demandez à cette armée de devenir neutre. Est-ce que nécessairement, il n'y a pas d'officiers français qui renâclent, qui restent fidèles à leurs anciens frères d'armes ?
Je n'ai jamais reçu cela comme information, ça m'étonnerait. Je sais ce qu'on leur enseigne dans les écoles de guerre et je sais que c'est une situation toujours très difficile, mais la première force d'un soldat, c'est d'obéir aux ordres qu'il reçoit. Je n'ai pas eu d'éléments me permettant de penser qu'ils n'y aient pas obéi.
Or les ordres qu'ils recevaient étaient totalement autres, c'était de ne jamais affronter directement le FPR, ça a été le cas. Il n'y a pas eu un seul incident militaire à proprement parler, pas un seul mort du côté français, contrairement à ce qui a été dit par certains de vos confrères.
Et deuxièmement ils avaient le devoir de sauver, sauver le maximum de vies humaines avec le minimum de forces du côté des Turquoise. C'était d'ailleurs de l'ordre de 700 hommes. En face, vous aviez une armée soutenue par la base arrière qui était l'Ouganda de plusieurs dizaines de milliers d'hommes.
Il n'y a pas eu de morts côté français, mais il y a eu des prisonniers faits par le FPR dont vous avez dû négocier la libération ?
Oui, il y a eu un incident de cette nature qui a duré quelques heures, tout à fait. Comme ça se passe toujours dans les périodes chaotiques. Je crois à ma connaissance que ça s'est très bien passé. Ça n'a pas dû dépasser une journée.
Combien de prisonniers français à l'époque ?
Je n'ai pas le chiffre. Je sais qu'il y a eu un incident qui a été réglé à l'amiable d'ailleurs par le FPR d'un côté, par l'armée française de l'autre. Personne n'en parle plus d'ailleurs.
Lundi dernier, lors d'un colloque organisé à Paris par l'association RBF-France Forum, vous vous êtes prononcé pour la déclassification de toutes les archives concernant le rôle de la France au Rwanda. Est-ce que vous confirmez ?
Bien sûr. Je ne pense pas qu'il y ait sous la notion de secret défense, qui est réelle et qui est utile en général, là, quelque chose à cacher.
En tout cas, je ne vois pas maintenant. Vingt ans après, il me semble que ça serait de bonne politique, justement pour apaiser, pour aller vers cet objectif de réconciliation, que tout cela soit mis sur la table avec le maximum de clarté.
Est-ce que vous savez que parmi les archives manquantes, il y a celles qui concernent votre visite au Rwanda en pleine opération Turquoise le 29 juin ?
Il y a des moments où on a envie d'être beaucoup plus méchants avec les journalistes. Un de vos confrères a dit « Monsieur Léotard est venu avec des belles chaussures ». Si c'est ça le journalisme, il faut mieux fermer la porte. Si c'est ça le journalisme, il y a vraiment de quoi pleurer.
Est-ce que vous avez des archives personnelles sur cette époque ? Est-ce que vous êtes prêt à les rendre publiques ?
Je n'en ai pas, j'ai tout laissé, les deux fois où j'ai été ministre à la disposition de l'Etat, c'est-à-dire aux archives nationales.
En 1997, une mission parlementaire Quilès a entendu plusieurs dizaines d'acteurs, de témoins. Mais en droit français, une mission ne peut pas obliger quelqu'un à témoigner. Est-ce qu'il ne faut pas aller plus loin et créer une commission ?
Si le Parlement décidait d'en faire une, elle aurait lieu. La justice est à l'œuvre. Le Tribunal pénal international a encore, je crois, 14 cas à examiner avant la fin de l'année. Mais si l'ONU ou si la France ont fait confiance en ce tribunal, ce n'est pas pour se substituer à lui.
Donc vous n'êtes pas pour une commission d'enquête parlementaire ?
Je m'en fous. Alors là, je peux vous dire, vraiment je m'en fous. Je ne suis plus parlementaire. Si elle a lieu et qu'elle me demande de témoigner, je viendrai avec beaucoup de bonheur.
Je pense à vos collègues du gouvernement de l'époque, Edouard Balladur, Alain Juppé, Hubert Védrine le secrétaire général de l'Elysée.
Dans cette volonté que vous avez de faire dévoiler toute la vérité, est-ce que vous êtes prêt à leur demander de s'associer à votre démarche ?
J'ai autre chose à faire actuellement. Je me suis retiré, je ne sais pas si vous savez ce que c'est. Le jour où vous ne serez plus journaliste, vous souhaiterez peut-être bouquiner, faire autre chose du sport ou je ne sais quoi.
C'est mon cas. Je me suis retiré des affaires publiques, mais si je peux jouer un rôle qui permette d'avoir sur ce sujet, sur cette période, des éléments de vérité, je le ferai naturellement et c'est normal.

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[RwandaLibre] Repondez-moi. Nous les Africains ne fabriquons pas des missiles sol-air pour tirer sur un avion en plein vol. Ou est ce que Kagame a recu ce missile?

 

Au Rwanda, ce sont les Anglosaxons qui ont mis fin a l'influence de la France. La France a soutenu les Hutu et la Grande Bretagne et les Etats-Unis ont arme les Tutsi qui ont envahi le Rwanda a partir du Parc de Virunga avec l'aide WWF et a prtir de l'Ouganda, faciliatnt au FPR de controler presque la moitie du Rwanda et pendant ce temps le FPR a commis un genoncide contre les Hutu. Des corps ont ete jetes dans le Lac Victoria, incineres ou enterre dans des fosses communes!
Ensuite est venu alors l'attentant contre l'avion d'Habyarimana.
Nous les Africains ne fabriquons pas des missiles sol-air pour tirer sur un avion en plein vol. Ou est ce que Kagame a recu ce missile? Repondez-moi.
La suite vous la connaissez: des tueries inter-ethniques dont le Congo paye le peix jusqu'a ce jour!

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On Fri, 4/7/14, kota venant <kotakori@hotmail.com> wrote:

Subject: FW: [fondationbanyarwanda] Rwanda/France - François Léotard, ministre de la Défense en 1994, parle
To: "nzinink@yahoo.com" <nzinink@yahoo.com>, "fondationbanyarwanda@yahoogroupes.fr" <fondationbanyarwanda@yahoogroupes.fr>, "sibomanaxyz999@gmail.com" <sibomanaxyz999@gmail.com>, "africdossier@googlegroups.com" <africdossier@googlegroups.com>, "rwandalibre@yahoogroups.com" <rwandalibre@yahoogroups.com>, "rusteid@yahoo.fr" <rusteid@yahoo.fr>, "akagera@hotmail.fr" <akagera@hotmail.fr>, "filip.reyntjens@ua.ac.be" <filip.reyntjens@ua.ac.be>, "clvidal@ehess.fr" <clvidal@ehess.fr>, "infotubeho@yahoo.fr" <infotubeho@yahoo.fr>, "psj_survivors@yahoo.com" <psj_survivors@yahoo.com>
Date: Friday, 4 July, 2014, 10:17













Nautes, voila
au moins, ci-dessous, un temoignage qui honore les Francais
parlant de leur France dans le drame rwandais! Il est
logique et ouvre des horizons de loin plus bleus que
les fameux discours fumeux d'endosser des erreurs
politiques sans dire exactement quelles
sont-elles.Oui, nous voulons des faits non contradictoires en
eux -memes, expliques a travers un raisonnement cartesien,
non fallacieux mais pas des temoignages farfelus de tel
sultan ou telle personne bizarre, soucieux a corrompre par
"a manger et a boire" pour alterer la
verite!     C'est cela qui fortifiera les
amities/alliances entre nations, la credibilite des experts
& scientifiques  et la vie reconciliee entre

citoyens.  

To:
nzinink@yahoo.com
From: fondationbanyarwanda@yahoogroupes.fr
Date: Thu, 3 Jul 2014 22:55:38 -0400
Subject: [fondationbanyarwanda] Rwanda/France - François
Léotard, ministre de la Défense en 1994, parle
















 











http://m.fr.allafrica.com/stories/201407031382.html/?maneref=https%3A%2F%2Fwww.google.com%2F
Rwanda:
Rwanda/France - François Léotard, ministre de la Défense
en 1994, parle3 July
2014 , Source: RFI 
Depuis vingt ans, il s'est
très peu exprimé sur le génocide de 1994 au Rwanda. Et
pourtant, à l'époque, il était le ministre français
de la Défense.François Léotard, lors d'un
forum organisé à Paris le 30 juin par l'association
RBF-France Forum, s'est prononcé pour la
déclassification de toutes les archives concernant le rôle
de la France au Rwanda. Aujourd'hui, il en dit plus sur
RFI. Et il parle avec la liberté de ton d'un homme qui
s'est retiré de la vie politique.Commençons par le génocide. Le
27 avril 1994, au plus fort des massacres au Rwanda, deux
membres du gouvernement intérimaire rwandais sont reçus à
Paris par le gouvernement français. Ils vous demandent de
l'aide. Qu'est-ce que vous leur répondez à ce
moment-là ?D'abord ce n'est pas à
moi qu'ils ont demandé de l'aide, mais c'est
normal, ils ont demandé de l'aide au gouvernement
français, surtout au président de la
République.Ils ont
été reçus à ma connaissance comme ils devaient
l'être. Il n'y a pas à ce moment-là de suspension
des relations diplomatiques, ni même de rupture a
fortiori.Et il y a
un dialogue normal. Ce dialogue a commencé bien longtemps
avant et s'est intensifié dans la période 90-94 au
cours de laquelle les autorités françaises ont sans arrêt
mis en garde Monsieur Habyarimana lui-même, et ensuite ceux
qui l'ont entouré, contre le parti unique d'abord,
contre les violations répétées des droits de l'homme
et contre une attitude qui pouvait - on le savait bien et on

l'a dit -, mener à des atrocités, à des
massacres.Mais après le 7 avril, date du
début du génocide, est-ce que la France continue de livrer
des armes au gouvernement intérimaire rwandais ou pas
?Je vous demande
instamment de regarder tous les documents qui sont, ou qui
seront publiés, parce que moi je souhaite qu'on les
publie tous, pour savoir s'il y a la moindre livraison
qui s'est opérée à ce moment-là.Vous pouvez avoir accès à ce
qu'on appelle les bleus ministériels, c'est-à-dire
les réunions dans lesquelles se trouvent face à face,
autour d'une même table, les représentants des divers
ministères.Pour
faire une livraison d'armes, il faut l'autorisation
de plusieurs ministères et cela a toujours été respecté,
et par le gouvernement et sous l'autorité du président
de la République.Donc vous dites, pas de
livraisons d'armes françaises après le 7 avril. En
avril et en mai 1994, le chef de la mission militaire de
coopération, le général Huchon, reçoit régulièrement
à Paris le colonel Kayumba du ministère rwandais de la
Défense et le lieutenant-colonel Rwabalinda de
l'état-major des Forces armées rwandaises (FAR).
Est-ce que cette mission militaire de coopération aurait pu
soutenir les FAR à votre insu ?Je ne le pense pas. Je pense
surtout que le contact devait être maintenu avec toutes les
parties, y compris avec le FPR [Front patriotique rwandais]
que vous ne citez pas dans votre propos, pour éviter que
ça ne finisse pas, malheureusement comme ça a fini, du
fait de l'effondrement d'ailleurs des forces armées
rwandaises.Le 6 mai 1994, le capitaine Paul
Barril, l'ancien gendarme français de l'Elysée,
part au Rwanda avec quelques hommes de confiance pour former
des commandos rwandais dans la guerre contre le FPR.
C'est une initiative privée, mais à ce moment-là
est-ce que vous êtes au courant ?Vous êtes journaliste. Monsieur
Barril n'est pas un des gendarmes de l'Elysée comme
la plupart de vos confrères le disent. Paul Barril monte
une entreprise privée.Il fait ses affaires.
J'imagine que les services de renseignements devaient
avoir connaissance des activités de Paul Barril comme des
activités de tous les trafiquant d'armes.Ça se sait, les gens peuvent le
savoir. Mais ne me demandez pas si Monsieur Barril était
mandaté par le gouvernement français. Ça c'est
totalement faux.Mais simplement en tant que
ministre de la Défense à l'époque, vous êtes au
courant qu'il part au Rwanda ?On savait qu'il tournait dans
le coin. Moi, vous savez, j'avais les notes
d'informations et de la gendarmerie nationale et de la
DGSE, et après, de ce qu'on a appelé la Direction du
renseignement militaire, je ne les ai pas toutes en tête
naturellement. Je souhaite qu'elles vous soient
ouvertes. Je ne peux pas dire plus.Depuis le 21 avril, un embargo de
l'ONU empêche à ce moment-là la France et tous les
autres pays du monde de livrer des armes au Rwanda, est-ce
que à ce moment-là la société privée de Paul Barril
peut permettre à certaines autorités françaises de
contourner cet embargo.Non, je ne crois pas. Je ne crois
pas du tout. Surtout je vous en prie, ne mettez pas Paul
Barril dans la catégorie des forces françaises. C'est
ce qu'on appelle un mensonge.J'ai bien dit qu'il
dirigeait une société privée. Je vous demande simplement
si cette société ne peut pas servir de couverture
?C'est
totalement impensable ! Pour moi, c'est totalement
impensable. Je vois mal des autorités militaires
françaises passer par des intermédiaires de cette nature,
avec en plus la réputation sulfureuse qui est la leur, pour
faire ce genre de truc.On
arrive à la mi-juin 1994. La France lance l'opération
Turquoise pour sauver les survivants du génocide. Mais
n'est-ce pas aussi à ce moment-là, pour stopper
l'avancée militaire du FPR ?En aucune manière. D'abord,
vous vous souvenez sans doute des cinq conditions que
Monsieur Balladur avait émises devant l'ONU
d'ailleurs. Ces conditions étaient très simples, un
mandat de l'ONU. Les autres, vous les connaissez, pas de
confrontations militaires avec le FPR et ça ne l'a pas
été.A aucun
moment, et au contraire quand il y avait des risques de ce
genre, on a stoppé les hypothèses où il pouvait y avoir
des combats. Et ils ont été stoppés, par
l'encadrement même de Turquoise par les autorités
politiques les plus élevées.J'ai été moi-même dans une
situation de ce genre quand il y a eu risque à Butare,
j'ai dit non, votre mission, votre mandat n'est pas
celui-là, alors que je me permets de vous dire qu'ils
étaient quelques fois menacés.D'où le rappel du colonel
Tauzin ?Sans
doute.Fin juin
1994, Kigali est sur le point de tomber aux mains du FPR.
Aujourd'hui Guillaume Ancel, un ancien officier de
l'opération Turquoise, affirme qu'il avait
l'ordre d'opération de préparer un raid sur Kigali
?Il est normal que
dans ces unités militaires, quand on veut réussir on
prépare toutes les hypothèses. Je ne sais pas si celle-là
était préparée. Je me tiens à la feuille de route qui
était celle de Turquoise : sauver le maximum de
gens.C'est ce
qui a été fait. Je regrette d'ailleurs, je ne parle
pas de vous-même, mais des médias en général
n'avancent jamais cette raison. Ça a été fait pour
des dizaines de milliers de personnes quelque soit leur
origine.Je suis

très fier de ce qu'a fait l'opération Turquoise.
Et je le répéterai sur tous les tons, et dut-on rompre les
relations diplomatiques avec le Rwanda, ça m'est
complètement indifférent. Jamais je ne m'excuserai au
nom de la France.Voulez-vous dire qu'à ce
moment-là, lorsque ce raid sur Kigali est éventuellement
envisagé, vous vous y opposez au sein du gouvernement
français ?Non,
parce que je n'ai jamais vu cette hypothèse. Je sais
que l'inverse a été évoqué. « Surtout ne
touchez pas à Kigali ». Et moi j'étais dans cet
esprit, d'où la création de la zone humanitaire
sûre.Il
n'était pas question qu'on se lance dans une
opération dans Kigali qui était beaucoup trop dangereuse
si jamais il fallait la faire et, politiquement,
extrêmement désastreuse. Donc non.Le
27 juin 1994, vos soldats découvrent qu'il y a sur la
colline de Bisesero à l'ouest du pays, plusieurs
centaines de rescapés tutsis qui essaient encore
d'échapper aux génocidaires. Mais l'opération de
sauvetage n'a lieu que le 30 juin. Pourquoi ce décalage
?Parce qu'on
était en opération. Voilà c'est tout. Vous avez deux
jeeps qui sont sur le terrain avec 4 ou 5 types dans chaque
jeep.Vous allez
faire des escalades pour aller chercher les gens alors que
le soir tombe, alors que vous n'avez pas d'ordre
dans ce sens, qu'on vous dit au contraire, «
faites attention, vous ne savez pas qui c'est, revenez
à votre base, demandez des ordres ».Pour vraiment juger, les pieds
dans ses pantoufles vingt ans plus tard, c'est vraiment
une connerie. Et je vous en prie, n'allez pas dans ce
sens.En juillet 1994, les principaux
génocidaires du gouvernement intérimaire rwandais
s'enfuient au Congo-Kinshasa par le poste frontière de
Cyangugu. Or ce sont vos soldats qui contrôlent ce poste
frontière. Pourquoi laissent-ils passer ces grands
criminels ?Parce
que nous n'avions aucun mandat pour les arrêter. Est-ce
que vous savez ce que c'est que le droit international
?Nous n'avions
aucun mandat de l'ONU pour les arrêter. Alors qu'on
ne nous demande pas à la fois, en même temps, et souvent
par les mêmes journalistes, d'intervenir et de ne pas
intervenir. Parce que ça, ça suffit !Est-ce que vous n'auriez pas
pu les faire arrêter ou les mettre en résidence
surveillée en attendant que les instances judiciaires
internationales se prononcent sur leur cas ?C'est ça, gentiment avec des
menottes, dans un coin, surveillés par des soldats
français avec les photos que les gens auraient été bien
contents de prendre. Non !Ça n'a pas de sens. Nous
avions un mandat, ce mandat nous l'avons respecté. Si
jamais nous ne l'avions pas respecté, nous serions
aujourd'hui devant le Tribunal pénal international. Ce
n'est pas le cas et ça ne sera jamais le
cas.A l'époque, est-ce que le
ministère de la Défense sait tout ce que font les
militaires français ou bien est-ce que, via le chef
d'état-major particulier de l'Elysée, le général
Quesnot, et via les nouvelles forces spéciales des
Commandements des opérations spéciales (COS), certaines
choses peuvent vous échapper ?Dans une opération aussi
complexe, naturellement des incidents quotidiens peuvent
échapper au ministre ou à ses collaborateurs. En général
la circulation de l'information est fluide et
transparente.En ce
qui concerne les COS, il est normal que dans des unités
opérationnelles, vous ayez une partie de ces unités qui
soient discrètes, secrètes, c'est tout à fait
normal.Ils
continueront à le faire. Demandez et vous aurez
j'espère la totalité des ordres qui ont été donnés,
des dépêches diplomatiques, des consignes. Vous verrez
bien à partir de ça.A
l'époque vous, le ministre de droite, vous cohabitez
avec un vieux président de gauche. Est-ce que François
Mitterrand n'a pas tendance à se méfier de vous et à
vous court-circuiter ?Tout cela est possible. La nature
humaine est ainsi faite. Je n'ai pas eu ce sentiment, ni
le Premier ministre, ni Monsieur Juppé.Nous avions un gouvernement qui
était très solidaire pour traverser la période de
cohabitation de la meilleure façon possible,
c'est-à-dire ne pas donner le sentiment où la
réalité qu'il y avait au sein de l'exécutif des
divergences, je peux vous dire qu'avec le président de
la République que je rencontrais plusieurs fois par
semaine, il n'y a jamais eu la moindre différence
d'interprétation.Mais, avez-vous appris des
années plus tard certaines initiatives dont vous
n'étiez pas au courant à l'époque
?Non, aucune.
Regardez les faits eux-mêmes et voilà. Essayez de vous
mettre dans la position de soldats français qui se trouvent
dans une situation de chaos généralisé avec des tueries
de part et d'autres, y compris des tueries provoquées
par le FPR également, hélas.Vous parlez de vos soldats : de
1990 à 1994, l'armée française est au côté des
Forces armées rwandaises (FAR). Et tout d'un coup, en
juin 1994, vous demandez à cette armée de devenir neutre.
Est-ce que nécessairement, il n'y a pas d'officiers
français qui renâclent, qui restent fidèles à leurs
anciens frères d'armes ?Je n'ai jamais reçu cela
comme information, ça m'étonnerait. Je sais ce
qu'on leur enseigne dans les écoles de guerre et je
sais que c'est une situation toujours très difficile,
mais la première force d'un soldat, c'est
d'obéir aux ordres qu'il reçoit. Je n'ai pas
eu d'éléments me permettant de penser qu'ils
n'y aient pas obéi.Or les ordres qu'ils
recevaient étaient totalement autres, c'était de ne
jamais affronter directement le FPR, ça a été le cas. Il
n'y a pas eu un seul incident militaire à proprement
parler, pas un seul mort du côté français, contrairement
à ce qui a été dit par certains de vos
confrères.Et
deuxièmement ils avaient le devoir de sauver, sauver le
maximum de vies humaines avec le minimum de forces du côté
des Turquoise. C'était d'ailleurs de l'ordre de
700 hommes. En face, vous aviez une armée soutenue par la
base arrière qui était l'Ouganda de plusieurs dizaines
de milliers d'hommes.Il
n'y a pas eu de morts côté français, mais il y a eu
des prisonniers faits par le FPR dont vous avez dû
négocier la libération ?Oui, il y a eu un incident de
cette nature qui a duré quelques heures, tout à fait.
Comme ça se passe toujours dans les périodes chaotiques.
Je crois à ma connaissance que ça s'est très bien
passé. Ça n'a pas dû dépasser une
journée.Combien de prisonniers français
à l'époque ?Je n'ai pas le chiffre. Je
sais qu'il y a eu un incident qui a été réglé à
l'amiable d'ailleurs par le FPR d'un côté, par
l'armée française de l'autre. Personne n'en
parle plus d'ailleurs.Lundi dernier, lors d'un
colloque organisé à Paris par l'association RBF-France
Forum, vous vous êtes prononcé pour la déclassification
de toutes les archives concernant le rôle de la France au
Rwanda. Est-ce que vous confirmez ?Bien sûr. Je ne pense pas
qu'il y ait sous la notion de secret défense, qui est
réelle et qui est utile en général, là, quelque chose à
cacher.En tout cas,
je ne vois pas maintenant. Vingt ans après, il me semble
que ça serait de bonne politique, justement pour apaiser,
pour aller vers cet objectif de réconciliation, que tout
cela soit mis sur la table avec le maximum de
clarté.Est-ce que vous savez que parmi
les archives manquantes, il y a celles qui concernent votre
visite au Rwanda en pleine opération Turquoise le 29 juin
?Il y a des
moments où on a envie d'être beaucoup plus méchants
avec les journalistes. Un de vos confrères a dit «
Monsieur Léotard est venu avec des belles chaussures
». Si c'est ça le journalisme, il faut mieux
fermer la porte. Si c'est ça le journalisme, il y a
vraiment de quoi pleurer.Est-ce que vous avez des
archives personnelles sur cette époque ? Est-ce que vous
êtes prêt à les rendre publiques ?Je n'en ai pas, j'ai tout
laissé, les deux fois où j'ai été ministre à la
disposition de l'Etat, c'est-à-dire aux archives
nationales.En 1997, une mission
parlementaire Quilès a entendu plusieurs dizaines
d'acteurs, de témoins. Mais en droit français, une
mission ne peut pas obliger quelqu'un à témoigner.
Est-ce qu'il ne faut pas aller plus loin et créer une
commission ?Si le
Parlement décidait d'en faire une, elle aurait lieu. La
justice est à l'œuvre. Le Tribunal pénal
international a encore, je crois, 14 cas à examiner avant
la fin de l'année. Mais si l'ONU ou si la France
ont fait confiance en ce tribunal, ce n'est pas pour se
substituer à lui.Donc vous n'êtes pas pour
une commission d'enquête parlementaire ?Je m'en fous. Alors là, je
peux vous dire, vraiment je m'en fous. Je ne suis plus
parlementaire. Si elle a lieu et qu'elle me demande de
témoigner, je viendrai avec beaucoup de
bonheur.Je pense à
vos collègues du gouvernement de l'époque, Edouard
Balladur, Alain Juppé, Hubert Védrine le secrétaire
général de l'Elysée.Dans cette volonté que vous
avez de faire dévoiler toute la vérité, est-ce que vous
êtes prêt à leur demander de s'associer à votre
démarche ?J'ai autre chose à faire
actuellement. Je me suis retiré, je ne sais pas si vous
savez ce que c'est. Le jour où vous ne serez plus
journaliste, vous souhaiterez peut-être bouquiner, faire
autre chose du sport ou je ne sais quoi.C'est mon cas. Je me suis
retiré des affaires publiques, mais si je peux jouer un
rôle qui permette d'avoir sur ce sujet, sur cette
période, des éléments de vérité, je le ferai
naturellement et c'est
normal.




















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Sunday, 6 July 2014

[RwandaLibre] Imvo n'Imvano yo kuwa Gatandatu tariki ya 5 Nyakanga 2014

 

Ikiganiro kibanze kuri Raporo Maina Kiai yakoze k'Urwanda ku bijyanye n'uburenganzira bw'Ikiremwamuntu.

Abatumirwa ni:

-"Impuguke" mu mategeko Evode Uwizeyimana wahindutse umuzindaro wa Leta ya Kigali;
-Intwari Matata Joseph, umuyobozi wa CLIIR, na
-Bwana Twagirimana Bonifasi, Visi-Perezida wa FDU-INKINGI.

 

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“Uwigize agatebo ayora ivi”. Ubutegetsi bukugira agatebo ukariyora uko bukeye n’uko bwije.

"Ce dont j’ai le plus peur, c’est des gens qui croient que, du jour au lendemain, on peut prendre une société, lui tordre le cou et en faire une autre."

“The price good men pay for indifference to public affairs is to be ruled by evil men.”

“The hate of men will pass, and dictators die, and the power they took from the people will return to the people. And so long as men die, liberty will never perish.”

“I have loved justice and hated iniquity: therefore I die in exile."

KOMEZA USOME AMAKURU N'IBITEKEREZO BYA VUBA BYAGUCITSE:

RECOMMENCE

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1.Kumenya Amakuru n’amateka atabogamye ndetse n’Ibishobora Kukugiraho Ingaruka ni Uburenganzira Bwawe.

2.Kwisanzura mu Gutanga Ibitekerezo, Kurwanya Ubusumbane, Akarengane n’Ibindi Byose Bikubangamiye ni Uburenganzira Bwawe.