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Monday, 7 July 2014

[RwandaLibre] RE: Repondez-moi. Nous les Africains ne fabriquons pas des missiles sol-air pour tirer sur un avion en plein vol. Ou est ce que Kagame a recu ce missile?

 

La traçabilité des missiles soviétiques utilisés par le FPR dès 1990 a été clairement étable.
 
Ils ont été fournis par l'Ouganda de Museveni qui a ouvert au FPR tous les stocks en tous genres de la NRA, et ce, du premier au dernier jour.
 
Pour l'assistance technique on sait qu'il y avait aux côtés des troupes de Kagamé des "conseillers techniques " provenant des SAS britanniques et de la CIA.
 
Ceci ne fait plu débat depuis longtemps

 
> Date: Mon, 7 Jul 2014 01:20:33 +0100
> From: lokongo@yahoo.com
> Subject: Repondez-moi. Nous les Africains ne fabriquons pas des missiles sol-air pour tirer sur un avion en plein vol. Ou est ce que Kagame a recu ce missile?
> To: nzinink@yahoo.com; fondationbanyarwanda@yahoogroupes.fr; sibomanaxyz999@gmail.com; africdossier@googlegroups.com; rwandalibre@yahoogroups.com; rusteid@yahoo.fr; akagera@hotmail.fr; filip.reyntjens@ua.ac.be; clvidal@ehess.fr; infotubeho@yahoo.fr; psj_survivors@yahoo.com
>
> Au Rwanda, ce sont les Anglosaxons qui ont mis fin a l'influence de la France. La France a soutenu les Hutu et la Grande Bretagne et les Etats-Unis ont arme les Tutsi qui ont envahi le Rwanda a partir du Parc de Virunga avec l'aide WWF et a prtir de l'Ouganda, faciliatnt au FPR de controler presque la moitie du Rwanda et pendant ce temps le FPR a commis un genoncide contre les Hutu. Des corps ont ete jetes dans le Lac Victoria, incineres ou enterre dans des fosses communes!
> Ensuite est venu alors l'attentant contre l'avion d'Habyarimana.
> Nous les Africains ne fabriquons pas des missiles sol-air pour tirer sur un avion en plein vol. Ou est ce que Kagame a recu ce missile? Repondez-moi.
> La suite vous la connaissez: des tueries inter-ethniques dont le Congo paye le peix jusqu'a ce jour!
>
> --------------------------------------------
> On Fri, 4/7/14, kota venant <kotakori@hotmail.com> wrote:
>
> Subject: FW: [fondationbanyarwanda] Rwanda/France - François Léotard, ministre de la Défense en 1994, parle
> To: "nzinink@yahoo.com" <nzinink@yahoo.com>, "fondationbanyarwanda@yahoogroupes.fr" <fondationbanyarwanda@yahoogroupes.fr>, "sibomanaxyz999@gmail.com" <sibomanaxyz999@gmail.com>, "africdossier@googlegroups.com" <africdossier@googlegroups.com>, "rwandalibre@yahoogroups.com" <rwandalibre@yahoogroups.com>, "rusteid@yahoo.fr" <rusteid@yahoo.fr>, "akagera@hotmail.fr" <akagera@hotmail.fr>, "filip.reyntjens@ua.ac.be" <filip.reyntjens@ua.ac.be>, "clvidal@ehess.fr" <clvidal@ehess.fr>, "infotubeho@yahoo.fr" <infotubeho@yahoo.fr>, "psj_survivors@yahoo.com" <psj_survivors@yahoo.com>
> Date: Friday, 4 July, 2014, 10:17
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>
> Nautes, voila
> au moins, ci-dessous, un temoignage qui honore les Francais
> parlant de leur France dans le drame rwandais! Il est
> logique et ouvre des horizons de loin plus bleus que
> les fameux discours fumeux d'endosser des erreurs
> politiques sans dire exactement quelles
> sont-elles.Oui, nous voulons des faits non contradictoires en
> eux -memes, expliques a travers un raisonnement cartesien,
> non fallacieux mais pas des temoignages farfelus de tel
> sultan ou telle personne bizarre, soucieux a corrompre par
> "a manger et a boire" pour alterer la
> verite!     C'est cela qui fortifiera les
> amities/alliances entre nations, la credibilite des experts
> & scientifiques  et la vie reconciliee entre
> citoyens.  
>
> To:
> nzinink@yahoo.com
> From: fondationbanyarwanda@yahoogroupes.fr
> Date: Thu, 3 Jul 2014 22:55:38 -0400
> Subject: [fondationbanyarwanda] Rwanda/France - François
> Léotard, ministre de la Défense en 1994, parle
>
>
>
>
>
>
>
>
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>  
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>
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>
>
>
>
> http://m.fr.allafrica.com/stories/201407031382.html/?maneref=https%3A%2F%2Fwww.google.com%2F
> Rwanda:
> Rwanda/France - François Léotard, ministre de la Défense
> en 1994, parle3 July
> 2014 , Source: RFI 
> Depuis vingt ans, il s'est
> très peu exprimé sur le génocide de 1994 au Rwanda. Et
> pourtant, à l'époque, il était le ministre français
> de la Défense.François Léotard, lors d'un
> forum organisé à Paris le 30 juin par l'association
> RBF-France Forum, s'est prononcé pour la
> déclassification de toutes les archives concernant le rôle
> de la France au Rwanda. Aujourd'hui, il en dit plus sur
> RFI. Et il parle avec la liberté de ton d'un homme qui
> s'est retiré de la vie politique.Commençons par le génocide. Le
> 27 avril 1994, au plus fort des massacres au Rwanda, deux
> membres du gouvernement intérimaire rwandais sont reçus à
> Paris par le gouvernement français. Ils vous demandent de
> l'aide. Qu'est-ce que vous leur répondez à ce
> moment-là ?D'abord ce n'est pas à
> moi qu'ils ont demandé de l'aide, mais c'est
> normal, ils ont demandé de l'aide au gouvernement
> français, surtout au président de la
> République.Ils ont
> été reçus à ma connaissance comme ils devaient
> l'être. Il n'y a pas à ce moment-là de suspension
> des relations diplomatiques, ni même de rupture a
> fortiori.Et il y a
> un dialogue normal. Ce dialogue a commencé bien longtemps
> avant et s'est intensifié dans la période 90-94 au
> cours de laquelle les autorités françaises ont sans arrêt
> mis en garde Monsieur Habyarimana lui-même, et ensuite ceux
> qui l'ont entouré, contre le parti unique d'abord,
> contre les violations répétées des droits de l'homme
> et contre une attitude qui pouvait - on le savait bien et on
> l'a dit -, mener à des atrocités, à des
> massacres.Mais après le 7 avril, date du
> début du génocide, est-ce que la France continue de livrer
> des armes au gouvernement intérimaire rwandais ou pas
> ?Je vous demande
> instamment de regarder tous les documents qui sont, ou qui
> seront publiés, parce que moi je souhaite qu'on les
> publie tous, pour savoir s'il y a la moindre livraison
> qui s'est opérée à ce moment-là.Vous pouvez avoir accès à ce
> qu'on appelle les bleus ministériels, c'est-à-dire
> les réunions dans lesquelles se trouvent face à face,
> autour d'une même table, les représentants des divers
> ministères.Pour
> faire une livraison d'armes, il faut l'autorisation
> de plusieurs ministères et cela a toujours été respecté,
> et par le gouvernement et sous l'autorité du président
> de la République.Donc vous dites, pas de
> livraisons d'armes françaises après le 7 avril. En
> avril et en mai 1994, le chef de la mission militaire de
> coopération, le général Huchon, reçoit régulièrement
> à Paris le colonel Kayumba du ministère rwandais de la
> Défense et le lieutenant-colonel Rwabalinda de
> l'état-major des Forces armées rwandaises (FAR).
> Est-ce que cette mission militaire de coopération aurait pu
> soutenir les FAR à votre insu ?Je ne le pense pas. Je pense
> surtout que le contact devait être maintenu avec toutes les
> parties, y compris avec le FPR [Front patriotique rwandais]
> que vous ne citez pas dans votre propos, pour éviter que
> ça ne finisse pas, malheureusement comme ça a fini, du
> fait de l'effondrement d'ailleurs des forces armées
> rwandaises.Le 6 mai 1994, le capitaine Paul
> Barril, l'ancien gendarme français de l'Elysée,
> part au Rwanda avec quelques hommes de confiance pour former
> des commandos rwandais dans la guerre contre le FPR.
> C'est une initiative privée, mais à ce moment-là
> est-ce que vous êtes au courant ?Vous êtes journaliste. Monsieur
> Barril n'est pas un des gendarmes de l'Elysée comme
> la plupart de vos confrères le disent. Paul Barril monte
> une entreprise privée.Il fait ses affaires.
> J'imagine que les services de renseignements devaient
> avoir connaissance des activités de Paul Barril comme des
> activités de tous les trafiquant d'armes.Ça se sait, les gens peuvent le
> savoir. Mais ne me demandez pas si Monsieur Barril était
> mandaté par le gouvernement français. Ça c'est
> totalement faux.Mais simplement en tant que
> ministre de la Défense à l'époque, vous êtes au
> courant qu'il part au Rwanda ?On savait qu'il tournait dans
> le coin. Moi, vous savez, j'avais les notes
> d'informations et de la gendarmerie nationale et de la
> DGSE, et après, de ce qu'on a appelé la Direction du
> renseignement militaire, je ne les ai pas toutes en tête
> naturellement. Je souhaite qu'elles vous soient
> ouvertes. Je ne peux pas dire plus.Depuis le 21 avril, un embargo de
> l'ONU empêche à ce moment-là la France et tous les
> autres pays du monde de livrer des armes au Rwanda, est-ce
> que à ce moment-là la société privée de Paul Barril
> peut permettre à certaines autorités françaises de
> contourner cet embargo.Non, je ne crois pas. Je ne crois
> pas du tout. Surtout je vous en prie, ne mettez pas Paul
> Barril dans la catégorie des forces françaises. C'est
> ce qu'on appelle un mensonge.J'ai bien dit qu'il
> dirigeait une société privée. Je vous demande simplement
> si cette société ne peut pas servir de couverture
> ?C'est
> totalement impensable ! Pour moi, c'est totalement
> impensable. Je vois mal des autorités militaires
> françaises passer par des intermédiaires de cette nature,
> avec en plus la réputation sulfureuse qui est la leur, pour
> faire ce genre de truc.On
> arrive à la mi-juin 1994. La France lance l'opération
> Turquoise pour sauver les survivants du génocide. Mais
> n'est-ce pas aussi à ce moment-là, pour stopper
> l'avancée militaire du FPR ?En aucune manière. D'abord,
> vous vous souvenez sans doute des cinq conditions que
> Monsieur Balladur avait émises devant l'ONU
> d'ailleurs. Ces conditions étaient très simples, un
> mandat de l'ONU. Les autres, vous les connaissez, pas de
> confrontations militaires avec le FPR et ça ne l'a pas
> été.A aucun
> moment, et au contraire quand il y avait des risques de ce
> genre, on a stoppé les hypothèses où il pouvait y avoir
> des combats. Et ils ont été stoppés, par
> l'encadrement même de Turquoise par les autorités
> politiques les plus élevées.J'ai été moi-même dans une
> situation de ce genre quand il y a eu risque à Butare,
> j'ai dit non, votre mission, votre mandat n'est pas
> celui-là, alors que je me permets de vous dire qu'ils
> étaient quelques fois menacés.D'où le rappel du colonel
> Tauzin ?Sans
> doute.Fin juin
> 1994, Kigali est sur le point de tomber aux mains du FPR.
> Aujourd'hui Guillaume Ancel, un ancien officier de
> l'opération Turquoise, affirme qu'il avait
> l'ordre d'opération de préparer un raid sur Kigali
> ?Il est normal que
> dans ces unités militaires, quand on veut réussir on
> prépare toutes les hypothèses. Je ne sais pas si celle-là
> était préparée. Je me tiens à la feuille de route qui
> était celle de Turquoise : sauver le maximum de
> gens.C'est ce
> qui a été fait. Je regrette d'ailleurs, je ne parle
> pas de vous-même, mais des médias en général
> n'avancent jamais cette raison. Ça a été fait pour
> des dizaines de milliers de personnes quelque soit leur
> origine.Je suis
> très fier de ce qu'a fait l'opération Turquoise.
> Et je le répéterai sur tous les tons, et dut-on rompre les
> relations diplomatiques avec le Rwanda, ça m'est
> complètement indifférent. Jamais je ne m'excuserai au
> nom de la France.Voulez-vous dire qu'à ce
> moment-là, lorsque ce raid sur Kigali est éventuellement
> envisagé, vous vous y opposez au sein du gouvernement
> français ?Non,
> parce que je n'ai jamais vu cette hypothèse. Je sais
> que l'inverse a été évoqué. « Surtout ne
> touchez pas à Kigali ». Et moi j'étais dans cet
> esprit, d'où la création de la zone humanitaire
> sûre.Il
> n'était pas question qu'on se lance dans une
> opération dans Kigali qui était beaucoup trop dangereuse
> si jamais il fallait la faire et, politiquement,
> extrêmement désastreuse. Donc non.Le
> 27 juin 1994, vos soldats découvrent qu'il y a sur la
> colline de Bisesero à l'ouest du pays, plusieurs
> centaines de rescapés tutsis qui essaient encore
> d'échapper aux génocidaires. Mais l'opération de
> sauvetage n'a lieu que le 30 juin. Pourquoi ce décalage
> ?Parce qu'on
> était en opération. Voilà c'est tout. Vous avez deux
> jeeps qui sont sur le terrain avec 4 ou 5 types dans chaque
> jeep.Vous allez
> faire des escalades pour aller chercher les gens alors que
> le soir tombe, alors que vous n'avez pas d'ordre
> dans ce sens, qu'on vous dit au contraire, «
> faites attention, vous ne savez pas qui c'est, revenez
> à votre base, demandez des ordres ».Pour vraiment juger, les pieds
> dans ses pantoufles vingt ans plus tard, c'est vraiment
> une connerie. Et je vous en prie, n'allez pas dans ce
> sens.En juillet 1994, les principaux
> génocidaires du gouvernement intérimaire rwandais
> s'enfuient au Congo-Kinshasa par le poste frontière de
> Cyangugu. Or ce sont vos soldats qui contrôlent ce poste
> frontière. Pourquoi laissent-ils passer ces grands
> criminels ?Parce
> que nous n'avions aucun mandat pour les arrêter. Est-ce
> que vous savez ce que c'est que le droit international
> ?Nous n'avions
> aucun mandat de l'ONU pour les arrêter. Alors qu'on
> ne nous demande pas à la fois, en même temps, et souvent
> par les mêmes journalistes, d'intervenir et de ne pas
> intervenir. Parce que ça, ça suffit !Est-ce que vous n'auriez pas
> pu les faire arrêter ou les mettre en résidence
> surveillée en attendant que les instances judiciaires
> internationales se prononcent sur leur cas ?C'est ça, gentiment avec des
> menottes, dans un coin, surveillés par des soldats
> français avec les photos que les gens auraient été bien
> contents de prendre. Non !Ça n'a pas de sens. Nous
> avions un mandat, ce mandat nous l'avons respecté. Si
> jamais nous ne l'avions pas respecté, nous serions
> aujourd'hui devant le Tribunal pénal international. Ce
> n'est pas le cas et ça ne sera jamais le
> cas.A l'époque, est-ce que le
> ministère de la Défense sait tout ce que font les
> militaires français ou bien est-ce que, via le chef
> d'état-major particulier de l'Elysée, le général
> Quesnot, et via les nouvelles forces spéciales des
> Commandements des opérations spéciales (COS), certaines
> choses peuvent vous échapper ?Dans une opération aussi
> complexe, naturellement des incidents quotidiens peuvent
> échapper au ministre ou à ses collaborateurs. En général
> la circulation de l'information est fluide et
> transparente.En ce
> qui concerne les COS, il est normal que dans des unités
> opérationnelles, vous ayez une partie de ces unités qui
> soient discrètes, secrètes, c'est tout à fait
> normal.Ils
> continueront à le faire. Demandez et vous aurez
> j'espère la totalité des ordres qui ont été donnés,
> des dépêches diplomatiques, des consignes. Vous verrez
> bien à partir de ça.A
> l'époque vous, le ministre de droite, vous cohabitez
> avec un vieux président de gauche. Est-ce que François
> Mitterrand n'a pas tendance à se méfier de vous et à
> vous court-circuiter ?Tout cela est possible. La nature
> humaine est ainsi faite. Je n'ai pas eu ce sentiment, ni
> le Premier ministre, ni Monsieur Juppé.Nous avions un gouvernement qui
> était très solidaire pour traverser la période de
> cohabitation de la meilleure façon possible,
> c'est-à-dire ne pas donner le sentiment où la
> réalité qu'il y avait au sein de l'exécutif des
> divergences, je peux vous dire qu'avec le président de
> la République que je rencontrais plusieurs fois par
> semaine, il n'y a jamais eu la moindre différence
> d'interprétation.Mais, avez-vous appris des
> années plus tard certaines initiatives dont vous
> n'étiez pas au courant à l'époque
> ?Non, aucune.
> Regardez les faits eux-mêmes et voilà. Essayez de vous
> mettre dans la position de soldats français qui se trouvent
> dans une situation de chaos généralisé avec des tueries
> de part et d'autres, y compris des tueries provoquées
> par le FPR également, hélas.Vous parlez de vos soldats : de
> 1990 à 1994, l'armée française est au côté des
> Forces armées rwandaises (FAR). Et tout d'un coup, en
> juin 1994, vous demandez à cette armée de devenir neutre.
> Est-ce que nécessairement, il n'y a pas d'officiers
> français qui renâclent, qui restent fidèles à leurs
> anciens frères d'armes ?Je n'ai jamais reçu cela
> comme information, ça m'étonnerait. Je sais ce
> qu'on leur enseigne dans les écoles de guerre et je
> sais que c'est une situation toujours très difficile,
> mais la première force d'un soldat, c'est
> d'obéir aux ordres qu'il reçoit. Je n'ai pas
> eu d'éléments me permettant de penser qu'ils
> n'y aient pas obéi.Or les ordres qu'ils
> recevaient étaient totalement autres, c'était de ne
> jamais affronter directement le FPR, ça a été le cas. Il
> n'y a pas eu un seul incident militaire à proprement
> parler, pas un seul mort du côté français, contrairement
> à ce qui a été dit par certains de vos
> confrères.Et
> deuxièmement ils avaient le devoir de sauver, sauver le
> maximum de vies humaines avec le minimum de forces du côté
> des Turquoise. C'était d'ailleurs de l'ordre de
> 700 hommes. En face, vous aviez une armée soutenue par la
> base arrière qui était l'Ouganda de plusieurs dizaines
> de milliers d'hommes.Il
> n'y a pas eu de morts côté français, mais il y a eu
> des prisonniers faits par le FPR dont vous avez dû
> négocier la libération ?Oui, il y a eu un incident de
> cette nature qui a duré quelques heures, tout à fait.
> Comme ça se passe toujours dans les périodes chaotiques.
> Je crois à ma connaissance que ça s'est très bien
> passé. Ça n'a pas dû dépasser une
> journée.Combien de prisonniers français
> à l'époque ?Je n'ai pas le chiffre. Je
> sais qu'il y a eu un incident qui a été réglé à
> l'amiable d'ailleurs par le FPR d'un côté, par
> l'armée française de l'autre. Personne n'en
> parle plus d'ailleurs.Lundi dernier, lors d'un
> colloque organisé à Paris par l'association RBF-France
> Forum, vous vous êtes prononcé pour la déclassification
> de toutes les archives concernant le rôle de la France au
> Rwanda. Est-ce que vous confirmez ?Bien sûr. Je ne pense pas
> qu'il y ait sous la notion de secret défense, qui est
> réelle et qui est utile en général, là, quelque chose à
> cacher.En tout cas,
> je ne vois pas maintenant. Vingt ans après, il me semble
> que ça serait de bonne politique, justement pour apaiser,
> pour aller vers cet objectif de réconciliation, que tout
> cela soit mis sur la table avec le maximum de
> clarté.Est-ce que vous savez que parmi
> les archives manquantes, il y a celles qui concernent votre
> visite au Rwanda en pleine opération Turquoise le 29 juin
> ?Il y a des
> moments où on a envie d'être beaucoup plus méchants
> avec les journalistes. Un de vos confrères a dit «
> Monsieur Léotard est venu avec des belles chaussures
> ». Si c'est ça le journalisme, il faut mieux
> fermer la porte. Si c'est ça le journalisme, il y a
> vraiment de quoi pleurer.Est-ce que vous avez des
> archives personnelles sur cette époque ? Est-ce que vous
> êtes prêt à les rendre publiques ?Je n'en ai pas, j'ai tout
> laissé, les deux fois où j'ai été ministre à la
> disposition de l'Etat, c'est-à-dire aux archives
> nationales.En 1997, une mission
> parlementaire Quilès a entendu plusieurs dizaines
> d'acteurs, de témoins. Mais en droit français, une
> mission ne peut pas obliger quelqu'un à témoigner.
> Est-ce qu'il ne faut pas aller plus loin et créer une
> commission ?Si le
> Parlement décidait d'en faire une, elle aurait lieu. La
> justice est à l'œuvre. Le Tribunal pénal
> international a encore, je crois, 14 cas à examiner avant
> la fin de l'année. Mais si l'ONU ou si la France
> ont fait confiance en ce tribunal, ce n'est pas pour se
> substituer à lui.Donc vous n'êtes pas pour
> une commission d'enquête parlementaire ?Je m'en fous. Alors là, je
> peux vous dire, vraiment je m'en fous. Je ne suis plus
> parlementaire. Si elle a lieu et qu'elle me demande de
> témoigner, je viendrai avec beaucoup de
> bonheur.Je pense à
> vos collègues du gouvernement de l'époque, Edouard
> Balladur, Alain Juppé, Hubert Védrine le secrétaire
> général de l'Elysée.Dans cette volonté que vous
> avez de faire dévoiler toute la vérité, est-ce que vous
> êtes prêt à leur demander de s'associer à votre
> démarche ?J'ai autre chose à faire
> actuellement. Je me suis retiré, je ne sais pas si vous
> savez ce que c'est. Le jour où vous ne serez plus
> journaliste, vous souhaiterez peut-être bouquiner, faire
> autre chose du sport ou je ne sais quoi.C'est mon cas. Je me suis
> retiré des affaires publiques, mais si je peux jouer un
> rôle qui permette d'avoir sur ce sujet, sur cette
> période, des éléments de vérité, je le ferai
> naturellement et c'est
> normal.
>
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"Ce dont j’ai le plus peur, c’est des gens qui croient que, du jour au lendemain, on peut prendre une société, lui tordre le cou et en faire une autre."

“The price good men pay for indifference to public affairs is to be ruled by evil men.”

“The hate of men will pass, and dictators die, and the power they took from the people will return to the people. And so long as men die, liberty will never perish.”

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