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Friday, 25 April 2014

[RwandaLibre] Re: *DHR* L’âme du Rwanda décryptée par Colette Braeckman

 

Vous avez raison Hitimana


From: Joseph Hitimana <jhitimana@yahoo.fr>
To: "Democracy_Human_Rights@yahoogroupes.fr" <Democracy_Human_Rights@yahoogroupes.fr>
Sent: Friday, 25 April 2014, 16:58
Subject: Re: *DHR* L'âme du Rwanda décryptée par Colette Braeckman

 
Mais celle-là  est toujours prompte à donner ses leçons sur le Rwanda. La voilà journaliste, spécialiste et juge qui détermine le bien et le mal, ce qui a été bien fait ou malfait. Rien, absolument rien ne pourra nous faire oublier ses reportages très tendancieux sur les événements du Rwanda. Le drame qu'a connu ce pays lui donne le droit de disserter chaque jour sur le pays avec lequel, elle n'a aucune relation en moins que je l'ignore? La guerre et le génocide sont des affaires Rwando-Rwandais, malgré les ingérences évidentes des puissances étrangères et je suis convaincu que la réconciliation, la vraie, viendra des Rwandais qui aauront compris que les manipulations étrangères ne conduisent qu'à leur perte. Parmis les manipulateurs, on y trouve ces pseudo-spécialistes et journalistes qui ne font que metttre de l'huile sur le feu

De : Agnès Murebwayire <agnesmurebwayire@yahoo.fr>
À : "Democracy_Human_Rights@yahoogroupes.fr" <Democracy_Human_Rights@yahoogroupes.fr>
Envoyé le : Vendredi 25 avril 2014 16h01
Objet : *DHR* L'âme du Rwanda décryptée par Colette Braeckman

 

Sabine Cessou - RFI, le 25 avril 2014

http://www.rfi.fr/mfi/20140425-litterature-genocide-ame-rwanda-decryptee-colette-braeckman/

Journaliste du quotidien belge Le Soir, spécialiste du Congo et de la région des Grands Lacs, Colette Braeckman vient de publier Rwanda : Mille collines, mille douleurs. Un condensé de ses réflexions sur le chemin parcouru depuis la colonisation et le génocide des Tutsis.

Colette Braekman a relevé le défi, en allant à l'essentiel. Elle propose, sous la forme d'un récit de voyage, une réflexion personnelle tirée de ses nombreux reportages au Rwanda, avant, pendant et après le génocide. Un crime absolu qu'elle présente d'emblée comme « le prix maximal que le peuple rwandais a été obligé de payer pour sortir des chaînes de la domination coloniale et post-coloniale ».

Deux légitimités s'affrontent avant le génocide, rappelle-t-elle : celle des Hutus « forgée depuis l'indépendance et nourrie par les injustices de l'ère coloniale », les missionnaires belges ayant privilégié les Tutsis pour asseoir la domination coloniale – avant que Bruxelles ne prenne soudain parti pour les Hutus, quand les Tutsis manifestent des velléités d'indépendance.

Seconde légitimité : celle du combat des Tutsis, massacrés à plusieurs reprises et nombreux à avoir été contraints à l'exil. Ils veulent retrouver un « pays perdu et idéalisé », explique Colette Braeckman, et puisent leur détermination dans des traditions guerrières du Rwanda « d'avant », effacées de l'imaginaire collectif par le pouvoir hutu.

La seule question valable pendant le génocide : que faire ?

« Aucune analyse, aucun témoignage ne répond à la seule question qui comptait à l'époque. Que faire dans de telles circonstances, alors qu'un million de citoyens ont été assassinés et gisent sans sépulture et que trois millions d'autres, parmi lesquels deux millions de tueurs, ont pris le chemin de l'exil ? »

Le pays est alors une « peau de bête retournée », mais « l'âme de l'ancien Rwanda » est ramenée par le Front patriotique rwandais (FPR), qui ne va guère partager sa victoire avec les Hutus, même modérés. « Une version de l'histoire triomphe ostensiblement sur l'autre », note la journaliste. Le mémorial du génocide, édifié à Kigali sur la colline Gisozi, dénonce ainsi les facteurs extérieurs qui ont contribué au cataclysme, mais « semble minimiser la responsabilité des Rwandais eux-mêmes, mis à part celle de l'ex-président Habyarimana et de son entourage ». Une version officielle qui ne « s'interroge guère sur les causes plus profondes du basculement ».

Dans sa description du nouveau Rwanda, Colette Braeckmann ne porte pas de jugement, mais cherche à comprendre. Elle reconnaît que le FPR de Paul Kagamé a « géré l'ingérable » et explique qu'une certaine « tradition monarchique » perdure, à travers le respect du chef. « Une nouvelle société se forge, écrit-elle. A la hussarde. Car même s'ils se déclarent favorables aux nouvelles autorités – oseraient-ils nous dire le contraire ? -, tous nos interlocuteurs confirment que "les directives viennent d'en haut". Il faut obéir. »

L'auteur démonte deux idées fausses sur le « Boss », le surnom donné par les Rwandais au président Paul Kagamé. D'abord, le fait qu'on le prenne pour un libéral, alors que l'Etat intervient lourdement dans l'essor économique du Rwanda. Ensuite, son image d'autocrate aux méthodes fortes, qui occulte sa popularité, réelle, et le fait qu'il ne se soit « pas vengé ». Des milliers de réfugiés hutus sont en effet rentrés au Rwanda, des officiers ont été réintégrés dans l'armée, et les prisons se sont vidées, les peines ayant été remplacées par des travaux d'intérêt général.

Du coup, Kagamé trouve ses pires ennemis parmi les Tutsis, souligne la journaliste. Ils ne lui pardonnent pas de les avoir empêchés de se venger ou de s'enrichir par la corruption, ou encore de refuser la contradiction dans son propre camp.

Comment se terminera l'ère Kagamé ? Colette Braeckman rappelle l'existence d'un certain Magayane, un prophète qui avait annoncé le bain de sang avant le génocide. « Après quoi, assurait-il, le pays connaîtrait une période de prospérité sans pareille, mais qui ne durerait pas et se terminerait elle aussi dans la violence. C'est seulement par la suite, après l'intervalle de la paix et à l'issue d'une nouvelle guerre, brève et violente, que la paix reviendrait pour de bon au pays d'Imana (le dieu unique des Rwandais, ndlr) ». Une conclusion lucide, comme le reste de cet excellent petit livre.

Envoyé de mon iPad

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