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Monday 7 April 2014

[RwandaLibre] Fw: *DHR* Paul Kagamé, le guérillero devenu maître des Mille Collines

 



----- Forwarded Message -----
From: "agnesmurebwayire@yahoo.fr" <agnesmurebwayire@yahoo.fr>
To: Democracy_Human_Rights@yahoogroupes.fr
Sent: Monday, 7 April 2014, 11:31
Subject: *DHR* Paul Kagamé, le guérillero devenu maître des Mille Collines

 

 
Jean-Philippe Rémy – lemonde.fr, le 7 avril 2014 à 12h16
http://www.lemonde.fr/afrique/article/2014/04/07/paul-kagame-le-guerillero-devenu-maitre-des-mille-collines_4396734_3212.html

armi tous ses pairs, quel président peut s'offrir un plaisir de cette sorte ? Quand il circule à Kigali, « sa » capitale, il arrive que Paul Kagamé se passe d'escorte. Grâce à l'efficacité de ses services de sécurité, les rues de la ville sont sûres. C'est l'un des avantages de la société de contrôle qu'est le Rwanda. Un avantage que les visiteurs étrangers apprécient d'autant plus qu'ils ne sont pas exposés à ses rigueurs.

 
Depuis vingt ans, le Rwanda, c'est lui. Sa chose, le bloc de glaise qu'il sculpte afin de faire, d'un petit pays dévasté, un modèle pour l'Afrique et le reste du monde. Certaines de ses réalisations suscitent l'admiration : gestion des fonds publics, bouillonnement d'initiatives contre la pauvreté, création d'infrastructures, mise sur pied d'un système d'assurance sociale. Le président Kagamé est une dynamo acharnée à faire tourner toujours plus vite les machines du Rwanda.
Les réformes, les impulsions données au sommet par le président ou ses proches se répercutent jusqu'aux plus petits niveaux de l'administration. Tout est mis en oeuvre pour transformer un pays qui, à ce stade, n'exporte pas grand-chose : du café, du thé, des minerais dont la provenance géographique n'est pas toujours facile à établir, et une guerre clandestine dans le pays voisin, qui, justement, regorge de ressources minières : la République démocratique du Congo (RDC).
SAUTES D'HUMEUR
L'implication du Rwanda dans les rébellions congolaises a fini par indisposer les plus fidèles de ses alliés étrangers, Etats-Unis en tête, placés notamment devant des rapports des Nations unies établissant l'implication de Kigali auprès de la dernière d'entre elles, le M23. Rapports qu'à Kigali, on estime montés de toutes pièces. Paul Kagamé dénonce « l'hypocrisie » des bailleurs de fonds, qui tentent d'influer sur sa politique. Encore ce déplaisir reste-t-il verbal.
Gare, en revanche, à ceux qui, au Rwanda même, se mettent en travers de son chemin. Le président rwandais entend la critique comme une menace, et a des sautes d'humeur qui laissent son entourage pantois.
« Je l'ai vu battre deux employés de la présidence qui avaient choisi des rideaux qui ne lui convenaient pas. A ce jour, ils sont encore en prison », raconte David Himbara, son ancien conseiller spécial chargé de la stratégie économique, aujourd'hui tombé en disgrâce. « Il me traitait tout le temps de chien ! Lorsque j'écrivais un rapport, il me demandait pourquoi je le prenais de haut à cause de mon PhD [doctorat en économie], alors qu'il n'a pas fait d'études. Il doit avoir des problèmes de confiance en soi… Lors de ma dernière réunion à la présidence, j'ai eu le tort de demander d'où pouvait provenir le chiffre de la croissance, très élevé, qui nous mettait au niveau de la Chine. Kagamé a dit : "Faites sortir cet idiot !" Et c'était terminé. Pendant des mois, je suis allé à mon bureau, sans qu'on me fasse travailler, jusqu'à ma fuite. » David Himbara est parti en Afrique du Sud en 2009, puis au Canada, après l'assassinat, dans la nuit du 31 décembre 2013 à Johannesburg, de l'ancien responsable des renseignements extérieurs, Patrick Karegeya, un proche du président, de longue date tombé en disgrâce.
La violence est-elle une marque indélébile, fruit d'une existence particulière ? En l'espace d'une vie d'homme, Paul Kagamé, 56 ans, a embrassé tous les drames du Rwanda, ce pays si beau, si peuplé, si compliqué, y compris l'orage de sang du génocide de 1994.
A l'âge de 4 ans, en 1961, il doit quitter le pays, à la suite de la « révolution sociale » hutu, qui donne le signal des tout premiers massacres de Tutsi. Paul Kagamé est emmené en catastrophe vers l'Ouganda voisin pour échapper aux machettes. Sa famille, tutsi, est proche de la cour du roi (la reine est une cousine de sa mère), souverain maintenu dans une position honorifique par les Belges. La puissance coloniale s'est appuyée sur l'élite tutsi pour contrôler le pays, avant de jouer la carte des Hutu à l'approche de l'indépendance.
Voici venu le temps de la dépossession. En Ouganda, il grandit en découvrant le goût amer de l'exil. Dans les souvenirs de sa jeunesse, racontés au journaliste américain Stephen Kinzer dans A Thousand Hills : Rwanda's Rebirth and the Man Who Dreamed It (« Mille Collines : la renaissance du Rwanda et l'homme qui l'a rêvée », John Wiley & Sons, 2008, non traduit), il insiste sur sa colère face aux humiliations subies par les réfugiés tutsi : « On vous rappelait toujours, d'une façon ou d'une autre, que vous n'étiez pas d'ici, que vous n'étiez pas supposé être ici. Il n'y avait pas d'endroit dont vous puissiez dire : c'est chez moi. »
L'APPRENTISSAGE DE LA GUÉRILLA
Dans l'est de l'Ouganda, il fréquente la même école qu'un certain Yoweri Museveni, décidé à prendre les armes pour mettre fin aux dictatures dans son pays, l'Ouganda. Ce dernier part faire son éducation politique dans la Tanzanie socialiste du président Nyerere, compagnon de route ou bailleur de fonds de grands mouvements de libération africains, depuis le Congrès national africain (ANC) de Mandela (alors emprisonné) jusqu'au Front de libération du Mozambique (Frelimo) de Samora Machel (alors en guerre). A Dar es-Salaam, en compagnie d'un autre Rwandais brûlant de changer le monde et l'Afrique, Fred Rwigema, ils s'initient à la dialectique, puis partent apprendre la guérilla dans un maquis du Frelimo. Pendant ce temps, Paul Kagamé se découvre une passion pour le renseignement.
En 1981, Yoweri Museveni lance avec une trentaine de compagnons sa longue marche. Fred Rwigema et Paul Kagamé sont à ses côtés. Il faudra cinq ans à leur mouvement rebelle pour prendre Kampala, la capitale ougandaise, au terme d'un conflit abominablement meurtrier. Fred Rwigema devient chef d'état-major. Paul Kagamé poursuit sa carrière d'espion, accompagne des recrues ougandaises en formation à Cuba. Il finira par diriger les services de renseignement militaire ougandais. Déjà se prépare l'étape suivante : l'attaque du Rwanda. Il y a près de 10 000 combattants rwandais dans l'armée ougandaise, qui ne demandent qu'à partir à l'assaut de leur propre pays.
Le 1er octobre 1990, le Front patriotique rwandais (FPR) passe à l'attaque. Fred Rwigema est tué, très vite, peut-être par des proches. Paul Kagamé est aux Etats-Unis, en stage. Yoweri Museveni le fait revenir de toute urgence, lui confie la direction du mouvement.
Près de trente ans après son départ du Rwanda, le voici de retour au pays, en treillis. Les Tutsi étaient condamnés à l'exil, aux humiliations, à la mort ? Le FPR va y mettre fin, au prix d'une guerre civile dans laquelle la France prend une part discrète, parfois clandestine, au côté du gouvernement rwandais à dominante hutu. Pendant quatre ans, le sort des armes est incertain. Puis survient l'apocalypse de 1994 : l'attentat contre l'avion du président Habyarimana, le génocide, la percée du FPR, sa victoire, la fuite de plus d'un million de réfugiés – hutu cette fois – au Zaïre voisin (devenu la RDC).
Or la fin du génocide, ce n'est pas le début de la paix. D'abord, des massacres de Hutu se poursuivent au Rwanda, puis au Zaïre. Et de l'autre côté de la frontière, les « génocidaires » espèrent revenir à leur tour au pays pour y « terminer le travail », selon l'expression consacrée. Ils n'y parviendront pas. Mais l'action du FPR de Paul Kagamé, qui a réuni dans l'intervalle une coalition régionale, ne vise pas seulement les camps de réfugiés hutu au Zaïre, qui sont démantelés et une partie de leurs occupants massacrés. Les forces rwandaises et leurs alliés (notamment ougandais) se lancent à l'assaut du vaste Congo, quatre-vingts fois plus grand que son voisin. Ils chassent le maréchal Mobutu du pouvoir, installent Laurent-Désiré Kabila, qu'ils entendent contrôler, mais sont à leur tour chassés par leur marionnette, et réattaquent en 1998 le pays devenu la RDC. La guerre, à présent régionale, s'enlise.
ASSASSINATS POLITIQUES
Après un accord de paix, place au soutien clandestin aux rébellions (à chaque déclenchement de guerre au Congo, le Rwanda nie être impliqué). Le Rwanda, parallèlement, entend accélérer son développement. Paul Kagamé, transformé en PDG de « l'entreprise Rwanda », cherche son modèle. Il est soutenu par de grands patrons américains, et s'exaspère des rapports des organisations de défense des droits de l'homme. « Ces Rwandais ne vont pas se plaindre à qui que ce soit qu'ils ne sont pas libres. Ils ont bien dû être libres pour être capables de travailler ensemble et d'accomplir tant de choses », déclare-t-il à une conférence consacrée au développement économique de l'Afrique à Kigali, en 2012. C'est le sophisme rayonnant qui permet de justifier l'Etat policier et les assassinats politiques, dont personne, jamais, ne parvient à établir la responsabilité exacte.
Le Rwanda est calme, propre, ambitieux. Le maître de son destin a un nom : Paul Kagamé.

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