Mali et Centrafrique : l'Allemagne intervient, mais sans s'éterniser
"....il faut dire que cela fait plusieurs mois qu'on observe une dégradation de la situation en Centrafrique et aujourd'hui nous sommes face à un vrai risque de génocide, analogue à ceux du Burundi (1993) et du Rwanda (1994)."
Le nouveau Ministre des Affaires étrangères allemand, Frank-Walter Steinmeier, a affirmé que "l'Europe ne peut pas laisser la France seule" en Afrique. Un tel soutien, auquel la France n'est plus très habituée, trouve sa raison dans deux nécessités : empêcher un nouveau génocide dans la région, et respecter le principe de solidarité européenne.
Atlantico : Le Ministre des Affaires étrangères allemand, Frank-Walter Steinmeier, a annoncé que l'Europe était prête à soutenir la France en Centrafrique. Un fait en soi assez surprenant quand on se rappelle que Berlin avait refusé d'intervenir en Libye. Quelles sont les raisons de ce retournement de la part d'un pays jusque-là timide sur le plan de la politique étrangère ?
Hans Stark : Tout d'abord, on ne peut pas comparer le cas de la Libye (2011) avec celui de la Centrafrique. En effet, pour le premier, l'intervention s'est faite très rapidement et l'Allemagne a été prise au dépourvu. D'ailleurs, on peut même s'interroger sur le bien fondé de cette intervention au regard du chaos qui règne actuellement dans le pays. Pour le second cas, il faut dire que cela fait plusieurs mois qu'on observe une dégradation de la situation en Centrafrique et aujourd'hui nous sommes face à un vrai risque de génocide, analogue à ceux du Burundi (1993) et du Rwanda (1994). C'est ce qui explique cette annonce allemande.
L'Allemagne est-elle en train d'élaborer une politique africaine ? Si oui, quels en sont les contours ?
Il est encore un peu tôt pour aller aussi loin. Jusqu'en septembre, voire novembre 2009, on avait affaire en Allemagne à un parti libéral non-interventionniste. Aujourd'hui, l'Allemagne a un nouveau gouvernement, avec comme Ministre des Affaires étrangère Monsieur Steinmeier (anciennement Ministre des Affaires étrangères entre 2005 et 2009), appartenant au SPD. Déjà à l'époque, M. Steinmeier avait réorganisé la politique étrangère allemande vers davantage d'interventions (Afghanistan, Macédoine, Bosnie-Herzégovine, (...)lire la suite sur Atlantico
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