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Saturday 29 March 2014

[RwandaLibre] Fw: *DHR* Re: (pour Madame Vidal) : « Le Rwanda est stable, mais à quel prix ? »

 


----- Forwarded Message -----
From: pierre foucher <akagera@hotmail.fr>
To: FOUCHER Pierre <democracy_human_rights@yahoogroupes.fr>
Sent: Saturday, 29 March 2014, 17:26
Subject: RE: *DHR* Re: (pour Madame Vidal) : « Le Rwanda est stable, mais à quel prix ? »

 
Quelle vérité pour le Rwanda
Samedi 29 Mars 2014 à 14:00 |
 

Charles Onana, journaliste franco-camerounais, vient de publier un livre sur la tragédie rwandaise, son quatrième sur ce sujet sur lequel il enquête depuis de nombreuses années. Pour Marianne, il revient sur le rôle plus qu'ambigu des Etats-Unis durant cette période et celui de la France que des accords de coopération militaire liaient au régime de Juvénal Habyarimana.


Rwanda, 1995, premier anniversaire du génocide - RENAVAND/SIPA
Rwanda, 1995, premier anniversaire du génocide - RENAVAND/SIPA
  
A quelques jours du vingtième anniversaire de la tragédie rwandaise-un génocide selon les critères de l'ONU, visant essentiellement la minorité tutsi- diverses manifestations sont organisées, notamment en France et en Belgique, l'ancienne puissance coloniale.

Ouvert par Paul Quiles, ancien ministre et président de la Mission d'information parlementaire sur le Rwanda, un colloque réunira ainsi divers intervenants le 1er avril au Palais du Luxembourg. Parmi eux, Jean-Marie Micombero, ancien officier tutsi du Front patriotique rwandais (FPR), entré depuis en dissidence avec ses anciens camarades de combat et accessoirement en exil.

Cette semaine, Marianne révèle en exclusivité son témoignage, accablant pour Paul Kagamé, le chef du FRP et actuel président de la République, puisqu'il accuse ce dernier d'avoir commandité l'attentat contre l'avion du président hutu Juvénal Habyarimana, le 6 avril 1994, événement prétexte ou déclencheur, selon les points de vue, des massacres qui ensanglantèrent le pays pendant près de trois mois.

Parallèlement, le journaliste franco-camerounais Charles Onana vient de publier un livre* sur la tragédie, son quatrième sur ce sujet sur lequel il enquête depuis de nombreuses années. Pour Marianne, il revient sur le rôle plus qu'ambigu des Etats-Unis durant cette période et celui de la France que des accords de coopération militaire liaient au régime de Juvénal Habyarimana.

Marianne. Selon vous la France n'a cessé de défendre l'option d'un règlement pacifique et politique du conflit entre le FPR et le régime d'Habyarimana alors que les Etats-Unis auraient été constamment dans le double jeu ?

Charles Onana. Dès l'offensive du FPR contre l' état rwandais à partir de ses bases de guérilla en Ouganda, en 1990, le président Mitterrand a considéré qu'il fallait à tout prix empêcher la déstabilisation du Rwanda et, plus largement, celle de la région des Grands Lacs. Dans le droit fil d'une politique initiée par son prédécesseur Valery Giscard d'Estaing, il a donc décidé de soutenir Habyarimana et d'assumer les accords de coopération militaire qui liaient les deux pays. Les Américains, eux, suivaient une toute autre logique. Habyarimana était allié à Mobutu, le président du Zaïre (désormais la République démocratique du Congo, RDC, ndlr), partenaire privilégié des Etats-Unis pendant trente ans car considéré comme un rempart efficace contre le communisme mais devenu inutile et encombrant à leurs yeux. En 1990, les Américains ont fait mine d'être surpris par l'offensive du FPR (soldée par des milliers de morts et des dizaines de milliers de déplacés, ndlr). Or en réalité ils n'en ignoraient rien.

Et pour cause : Kagamé a été formé chez eux, à l'Académie militaire du Kansas comme d'ailleurs bien d'autres cadres du FPR. Le Pentagone et la CIA savaient parfaitement qu'il prendrait la direction de la guérilla, connaissaient, et en réalité soutenaient, son projet: renverser Habyarimana par la force et envahir l'est du Congo-Zaïre. Au moment de l'attaque du FPR, Habyarimana se trouvait d'ailleurs aux Etats-Unis où les autorités lui ont proposé de rester, afin bien sûr de laisser le champ libre au FPR. Ce qu'il a refusé… Quand il est revenu à Kigali, Mitterrand n'a eu de cesse de le pousser à négocier avec le FPR, d'exiger la démocratisation du pays et de mettre en place un gouvernement ouvert à l'opposition non armée. Habyarimana a accepté sans sourciller car il avait besoin de l'aide de la France…

De 1990 à 1993, François Mitterrand n'a pas ménagé ses efforts pour aboutir à un accord entre les deux parties. A plusieurs reprises il a dépêché des émissaires auprès du président ougandais Yoweri Museveni pour le pousser à faire pression en ce sens sur Kagamé et les membres du FPR, purement et simplement intégrés dans son armée et ses services. Bruno Delaye, le conseiller de Mitterrand à l'Elysée et le ministre de la Coopération Marcel Debarge ont ainsi fait le déplacement à Kampala. Officiellement, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne appuyaient ces démarches mais, en sous-main, ils soutenaient la guérilla depuis 1988.

Marianne. Y compris militairement ?

Ch.O. En fait l'appui résolu de Washington à la rébellion tutsi s'est dessinée dans la seconde partie de l'administration de Georges Bush père. Dès 1992, à Orlando en Floride, les enquêteurs des services douaniers US ont découvert un important trafic d'armes, des missiles et des hélicoptères, destinés à l'Ouganda et dont le pilier n'était autre que le directeur de cabinet de Yoweri Museveni. Or à cette époque l'Ouganda n'était pas en guerre et le président avait éliminé toute forme d'opposition sur son sol. Ces armes devaient servir d'une part aux rebelles sud-soudanais de John Garang, en guerre contre le régime du général el-Béchir dont les Américains voulaient se débarrasser et d'autre part…au FPR de Kagamé.

Marianne. Sont-elles arrivées à destination ?

Ch.O. Quand la justice américaine a établi que ce trafic était ancien et que Museveni en était la cheville ouvrière, la CIA et le Pentagone ont tout fait pour étouffer l'affaire. Et d'une certaine manière ils y sont parvenus puisque l'administration Bush a finalement débloqué, très officiellement, un budget spécifique d'aide attribué à l'Ouganda c'est à dire en réalité à la rébellion tutsi. Plus tard, lors de la signature des accords de paix d'Arusha, des observateurs de l'ONU identifieront dans les mains des combattants du FPR de grandes quantités d'armes venant du « stock » ougandais.
Marianne. Aux yeux des Américains, Habyarimana avait comme principal défaut d'être un proche de Mobutu, écrivez-vous.

Ch.O. Les deux hommes étaient effectivement très proches or, je le répète, les Etats-Unis voulaient débarquer Mobutu. L'ambassadeur du Rwanda à Washington m'a raconté comment, à l'époque, Herman Cohen, le chargé des affaires africaines au département d'Etat, lui avait un jour exposé le plan de déstabilisation que les Etats-Unis entendaient mener à bien. Pour cela ils avaient besoin qu'Habyarimana leur accorde le passage sur le territoire rwandais. Il n'a jamais accepté et n'a jamais vraiment compris que l'offensive contre le pré-carré français et l'espace francophone était inscrit dans la politique américaine et déjà largement avancée.

Lorsque Clinton est arrivé à la Maison-Blanche, cette politique s'est amplifiée, notamment sous l'influence de Madeleine Albright, alors l'ambassadrice américaine à l'ONU et Susan Rice, alors au Conseil national de la sécurité (NSC).

Marianne. Mais les Etats-Unis appuyaient les accords de paix d'Arusha entre le FPR et le régime d'Habyarimana ?

Ch.O. Absolument. Mais de manière très tordue. J'ai découvert un document du département d'Etat adressé à Herman Cohen évoquant très explicitement les pressions qu'il faut exercer sur Habyarimana, via le Français Paul Dijoud (directeur des affaires africaines au ministère des Affaires étrangères en 1992) et le Belge Willy Claes (alors ministre des Affaires étrangères dans son pays) pour qu'il accepte la totalité des accords d'Arusha. Tout en reconnaissant que les termes en étaient inacceptables pour les Hutus.

Marianne. Quelle sera l'attitude des Etats-Unis au lendemain du 6 avril 1994 ?

Ch.O. Pendant les trois mois que dureront les massacres, ils ne se mobiliseront jamais en faveur d'une véritable opération de pacification qui aurait pu y mettre un terme. Il fallait éviter que les Français n'interviennent en force à Kigali puisque le FPR exigeait leur départ du sol rwandais…Tant que les troupes françaises demeuraient à Kigali, le FPR ne pouvait pas prendre le pouvoir. En juin, quand l'ONU a demandé à la France de monter ce qui deviendra l'opération Turquoise, officiellement ils ont appuyé mais ne l'ont pas soutenu logistiquement alors qu'ils avaient promis des avions. Puis ils vont monter leur propre opération humanitaire, Support Hope, à partir de Kampala (la capitale ougandaise, ndlr) mais il n'y avait alors plus personne à sauver au Rwanda...

Les Britanniques ont procédé pareillement avec une opération baptisée Gabrielle. En réalité tous ces militaires, parmi lesquels également des Israéliens, se sont empressés de former les nouvelles forces armées rwandaises passées sous contrôle du FPR. Avant même la fin des massacres, le département américain a exigé la reconnaissance des nouvelles autorités. Et quelque temps plus tard, le Français qui était langue courante avant même la colonisation sera supprimé de la vie administrative…

Marianne. Mitterrand a-t-il saisi le double jeu anglo-américain ?

Ch.O. Oui, notamment grâce à son chef d'état-major particulier, le général Christian Quesnot qui avait parfaitement analysé la stratégie du FPR et de ses soutiens à Washington et à Londres. Mais Mitterrand était déjà malade et, face à la violence de la campagne anti-française dans les médias hexagonaux, il n'a pas pu ou su s'y opposer.

Marianne. François Mitterrand, ami et complice des génocidaires…L'accusation figure encore dans une récente bande-dessinée parrainée par le journaliste Patrick de Saint-Exupéry. Qu'en pensez-vous?

Ch.O. C'est absurde ! Sur le plan personnel, politique, médiatique, quel intérêt cet homme, dont même ses ennemis s'accordent à reconnaître l'intelligence, avait-il à encourager un génocide ? Parmi ses détracteurs qui assimilent le génocide rwandais à la Shoah -et cela n'a aucun sens sur le plan historique- certains règlent un compte personnel avec lui.

Marianne. Mais ne s'agit-il pas tout de même d'un génocide prémédité ?

Ch.O. Si c'était le cas, vous ne pensez pas que le FPR, les institutions internationales, les Etats présents d'une manière ou d'une autre dans la région auraient tiré la sonnette d'alarme bien avant le 6 avril 1994 ? Or, il n'y a aucune trace documentée d'un tel processus. Et c'est bien la raison pour laquelle le Tribunal international pour le Rwanda (TPIR) éprouve tant de difficultés pour l'établir.
Marianne. Le seul rapport d'expertise établi à ce jour, sous la responsabilité des juges Marc Trévidic et Nathalie Poux désigne sans les nommer les extrémistes hutus comme auteurs vraisemblables de l'attentat du 6 avril, à partir du camp de Kanombé sous contrôle des Forces armée rwandaises (FAR), fidèles à Habyarimana…

Ch.O. D'abord, l'instruction de ces magistrats est loin d'être terminée. Et, à mon avis, elle montre encore de nombreuses failles. Comment se fait-il par exemple que le commandant du camp de Kanombé n'a jamais été entendu. Il a pourtant écrit au juge Trévidic en ce sens, tout comme un capitaine des FAR qui avait recueilli de nombreux témoignages à chaud parmi les troupes du camp. Idem pour des observateurs de l'ONU présents sur place ou encore le général Roméo Dallaire, le commandant de la Minuar. Tous ces gens pourraient apporter des éléments fort enrichissants à l'instruction.

Marianne. Après quatre livres et des années d'enquête, quelle est votre conviction ?

Ch.O. Je reste persuadé que Kagamé et ses hommes sont les auteurs de l'attentat. Je l'ai déjà écrit et il m'a poursuivi en justice avant de retirer finalement sa plainte. Etrange non ? Le TPIR a tout fait pour exclure l'attentat de son champ d'investigation. Si, documents et témoignages à l'appui, le tribunal était convaincu que les Hutus sont coupables de l'attentat, pensez-vous qu'il agirait ainsi ?

Recueilli par Alain Léauthier

*La France dans la terreur rwandaise, de Charles Onana. Edition Duboiris.

 

To: Democracy_Human_Rights@yahoogroupes.fr
From: ngangojul@yahoo.fr
Date: Sat, 29 Mar 2014 16:58:26 +0000
Subject: Re: *DHR* Re: (pour Madame Vidal) : « Le Rwanda est stable, mais à quel prix ? »

 

Le Tribunal International d'Arusha a dit: "l'Attentat contre l'avion du Président Habyarimana est l'élément déclencheur du génocide" Si le commun des mortels que je suis le sait, je doute que notre expert Claudine VITAL l'ignore

Cette stratégie d'occulter les vérités qui les dérangent est dans l'ADN d'experts autoproclamés, blanc menteurs. Ces gens non seulement n'ont pas vécu ou ne vivent pas au Rwanda, n'y ont aucune famille, mais se font les chantres de la vérité qui doit être avalée par tous les naïfs ou les complexés dont le slogan est « le blanc a dit »
Pour faire le buzz et pouvoir se refaire une santé financière, surtout publicitaire, ils vous  sortent ce genre d'informations au bon timing !.
Pour quoi le Rwanda est spontanément devenu stable dans la tête de notre expert, alors que les assassinats sont à répétions, la presse est muselée, les gens sont en prison, d'autres portés disparus, le président encourage ses services à assassiner les opposant, etc..
 
C'est ce moment que choisit un expert averti pour aller à contre-courant et attirer les projecteurs surlui. Et ça marche ! Car non seulement il est adulé par le régime mais aussi vomi par les victimes. Tant pis pour ces derniers l'important c'est que ça crée le buzz.
Mais au final l'objectif est de créer un doute dans l'opinion internationale sensée être le juge neutre.. Et tant mieux car cette expertise sort à la vielle de l'arrivée de Paul Kagame à Bruxelles !

C'est le hasard du calendrier dirait notre expert Claudine VIDAL?
 
Franchement, qu'on se le dise, qu'on fasse appel à notre intelligence, le temps de ces experts est révolu. Qu'ils vendent leurs expertises à qui veut les entendre ! Mais comme l'a si bien dit Jean de la Fontaine, tout flatteur vit au dépend de celui qui l'écoute !

Quant à moi de préciser tout expert vit au dépend de celui qui le paye. Vive les financements du FPR

N Julien
 
Le Samedi 29 mars 2014 8h44, SHEMA <shimamungu@gmail.com> a écrit :
 
Mme Vidal
La première caractéristique d'un blanc menteur c'est de faire comme si la tragédie rwandaise avait commencé le 6 Avril 1994, et de chercher les preuves là où elles ne sont pas, c'est-à-dire au détour de petites phrases prononcées par des personnes qui ne maîtrisent pas la langue, qui étaient enflammées ou qui sont malmenées par leurs interrogateurs.
Quand vous parlez de planification du génocide, vous oubliez ceux à qui il a profité et qui avant tout le monde ont commis des exactions contre la population civile. La rancœur accumulée par les hutus contre les tutsis a été notamment été favorisée par le nettoyage ethnique opéré par le FPR dans les régions de Byumba et Ruhengeri, ce qui a eu pour résultat, un million de réfugiés entassés aux portes de Kigali. Parler du génocide et omettre de parler de cette situation est un mensonge par omission.
Disons comme vous l'affirmez que l'attentat n'a pas été le déclencheur du génocide, est-ce que selon vous, (j'inverse ici la question), le génocide aurait-il eu lieu si le Président Habyarimanana n'avait pas été tué? Moi je réponds non! En affirmant que le génocide a été planifié du côté des FAR ou des autorités rwandaises, vous seriez bien aimable de porter secours au TPIR  qui jusqu'ici n'a pas encore trouvé d'éléments de planification ni de planificateur! En tous cas le principal accusé, Théoneste Bagosora, a été acquitté du crime d"entente pour commettre le génocide". C'est peut-être à cause du bref extrait que vous nous avez rapporté!
Inutile de chercher autour de petites phrases pour trouver les éléments de planification, car nous savons qui a prononcé ces terribles mots "ondoa vumbi" "balayez la poussière" ou encore "fagia washenzi" "tuez ces imbéciles", beaucoup plus crus et moins ambigus que votre "travail" ou "ennemi du Rwanda". Vous êtes obligé d'ajouter "Tutsi" après "ennemi" ou "travail" pour manipuler le discours, car "ennemi du Rwanda" ne voulait rien dire d'autre à l'époque que les combattants du FPR. Ajoutez à cela une profonde infiltration du pays par les agents du FPR, il y avait de quoi faire porter le chapeau aux Tutsis. Le langage du FPR était beaucoup plus clair et moins flou quant aux intentions génocidaires. Il était adressé aux soldats de l'APR chargés de l'exécution des ordres qui leur étaient donnés. Tandis que les messages envoyés par les autorités de l'époque étaient adressés, dont la plupart précisaient qu'il ne fallait pas s'en prendre à son voisin, étaient adressés à une population qui était libre de l'appliquer ou non. Il ne faut pas prendre les Rwandais comme des moutons, personne n'a pris la machette parce qu'il l'a entendu à la radio, c'est face à une menace certaine que la population a dû réagir: tout le monde connaissait le nettoyage ethnique qui avait eu lieu à Byumba, tout le monde était au courant des menaces que le FPR proférait à longueur de journée à la radio Muhabura. Malheureusement c'est ce qui s'est produit: le FPR  a vidé le Rwanda à peu près d'1 tiers de sa population, sans compter 1 million d'autres à majorité hutu qui a été trucidé pendant le génocide.
Et n'eût été Turquoise, Kagame menaçait de pousser une autre partie de la population dans le Lac Kivu. C'est ce qu'il a affirmé lui-même plus tard qu'il a failli à ses devoirs en laissant traverser la frontière plus de 2 millions de personnes, et qu'il aurait dû les massacrer avant d'atteindre le Zaïre. C'est ce qu'il tentera de faire en lançant des bombes sur Tingi Tingi.
Et vous parlez de génocide des Tutsi! C'est beaucoup plus complexe que cela, et je m'étonne qu'un analyste de votre calibre ne puisse pas faire une analyse globale et impartiale et se confine à la propagande pro-FPR. La planification ne se trouve pas du côté que vous croyez. Nous avons des documents, ils sont beaucoup plus précis du côté du FPR que du côté des FAR et du gouvernement intérimaire.
Bonne journée.



Le 29 mars 2014 00:50, Claudine Vidal <clvidal@ehess.fr> a écrit :
 
Il me paraît tout de même difficile d'affirmer que le FPR n'était pas en majorité d'origine tutsie, même une partie de ses membres ne l'était pas!
Cl.V.


De : Samuel Desire <sam4des@yahoo.com>
Répondre à : DHR <Democracy_Human_Rights@yahoogroupes.fr>
Date : vendredi 28 mars 2014 10:49
À : DHR <Democracy_Human_Rights@yahoogroupes.fr>, Rwandalibre Group <rwandalibre@yahoogroups.com>, - Africaforum <Africaforum@yahoogroupes.fr>
Objet : Re: *DHR* Claudine Vidal : « Le Rwanda est stable, mais à quel prix ? »

 
"Conscients de la supériorité militaire du Front patriotique rwandais (opposants majoritairement tutsis)". 
 
Une affirmation gratuite puisque Mme Vidal ne connaissait pas la composition militaire du FPR

Mme Vidal aurait plutôt être modeste sur  ce sujet.   Le mélange des Ougandais, Tanzaniens, Ethiopiens, Soudanais et autres   mercenaires  que Mme Vidal minimise ne démontre pas la dite supériorité en plus de tout  l'armement ougandais qui était a la disposition de Kagame alors que les ex-FAR était sous l'embargo des NU.


From: "agnesmurebwayire@yahoo.fr" <agnesmurebwayire@yahoo.fr>
To: Democracy_Human_Rights@yahoogroupes.fr
Sent: Friday, 28 March 2014, 8:29
Subject: Re: *DHR* Claudine Vidal : « Le Rwanda est stable, mais à quel prix ? »

 

Mr Gasana,
 
Et si vous vous adressiez à Mme Vidal directement, car elle fait partie du groupe DHR, mais surtout elle ne parle pas le Kinyarwanda.
 
Et avant de le faire, lisez donc l'entièreté de son analyse qu'elle a posté sur DHR hier soir.
 
Voici et bonne lecture.
 
 
Claudine Vidal : « Le Rwanda est stable, mais à quel prix ? »
 
 
Vingt ans après le génocide tutsi, la sociologue Claudine Vidal fait le point sur la connaissance des événements de 1994 et analyse la situation politique actuelle d'un pays encore fortement marqué.
  
Le 6 avril 1994, l'avion de Juvénal Habyarimana, président du Rwanda, est abattu non loin de la capitale, Kigali. Dans les heures qui suivent, commence, dans tout lepays, l'élimination des opposants et membres de la minorité tutsie, sous la houlette des autorités hutues. En l'espace de trois mois, 800 000 personnes, majoritairement tutsies, sont assassinées. Vingt ans plus tard, le pays porte encore les stigmates du génocide le plus rapide de l'histoire. Et si la connaissance des faits progresse, de nombreuses questions restent encore sans réponse, selon Claudine Vidal, spécialiste de la région.
 
Où en est la situation au Rwanda ? Le pays porte-t-il encore les marques du génocide ?
 
Claudine Vidal : Depuis le mois de janvier, deux jeunes gens, nés en 1994, portent une flamme du souvenir partout où eurent lieu les grands massacres du génocide. Après trente étapes, ils reviendront à Kigali, le 7 avril, où commenceront les cérémonies de la commémoration. Vingt ans après la tragédie, les douleurs sont toujours à vif. Comment pourrait-il en être autrement pour la génération des survivants ? Il faut plutôt se poser la question de l'avenir de la génération de ceux qui sont nés après 1994. Comment la mémoire de la tragédie va-t-elle peser sur eux ? Quelles vont être les conséquences du fait que seul le deuil des victimes du génocide soit officiel, alors qu'il est interdit de rappeler le souvenir des massacres de Hutus commis par le FPR en 1994 ?
 
L'identification des commanditaires de l'attentat du 6 avril, signal déclencheur du génocide selon certains, a été sujet à polémique. En savons-nous davantage aujourd'hui ?
 
L'identité des commanditaires de l'attentat du 6 avril n'est toujours pas connue. Cela n'empêche pas bien des auteurs de faire part de leurs convictions contradictoires sur la question. Pour moi, l'essentiel est de répéter que l'attentat contre l'avion du président Habyarimana n'a pas été la cause du génocide. Celui-ci a été voulu et organisé par une faction de politiciens et de militaires hutus qui ont tiré parti des quelques heures de chaos suivant l'attentat pour s'emparer du pouvoir, former un « gouvernement intérimaire » illégal et engager la politique du pire. Conscients de la supériorité militaire du Front patriotique rwandais (opposants majoritairement tutsis), ils annoncèrent, le 12 avril, sur la radio nationale, que l'heure était venue d'attaquer « l'ennemi du Rwanda », soit les Tutsis. Ils utilisèrent tous les moyens dont ils disposaient pour étendre les massacres au pays entier. Lorsque la défaite face au FPR devint évidente, ils s'acharnèrent à traquer les survivants. Chaque camp avait refusé dès le début toute négociation, le FPR fit une campagne militaire qui le conduisit à la victoire, le gouvernement intérimaire décréta « une guerre dans la guerre », le génocide. Et la communauté internationale abandonna les victimes à leur sort dès les premiers jours.
 
L'hypothèse d'une implication de la France dans le génocide avait également fait polémique. Où en est-on aujourd'hui ?
 
Depuis l'offensive du FPR, le 1er octobre 1990, la France s'est montrée l'alliée fidèle de politiciens qui ont recouru à une politique de massacres des Tutsis (le premier a eu lieu dès le 14 octobre), et qui ont mené une propagande assassine contre cette minorité. Les autorités françaises de l'époque s'en sont tenues à des remontrances verbales, tout en maintenant une assistance militaire suffisant à bloquer l'avancée du FPR. Durant les premières semaines après le début du génocide, elles n'ont pas rompu les relations officielles avec le gouvernement. Pour ma part, il est indiscutable que ces autorités françaises ont été alliées avec des auteurs de crimes contre l'humanité que nul ne pouvait ignorer. Quand ces crimes ont pris, après le 6 avril 1994, le caractère d'un génocide, l'alliance diplomatique s'est poursuivie, jusqu'à la déclaration d'Alain Juppé, ministre des Affaires étrangères, le 17 mai, qualifiant les massacres de génocide. Depuis, les relations entre la France et le Rwanda ont été chaotiques. Actuellement, il semblerait que des dialogues se renouent. Le procès de Pascal Simbikangwa, qui a donné lieu à la première condamnation d'un génocidaire en France, même s'il est tardif, fait partie de ce travail de rapprochement.
 
La presse internationale a récemment rapporté les critiques envers le Président Paul Kagame concernant le non-respect des libertés au Rwanda etl'assassinat d'opposants politiques en Ouganda et en Afrique du Sud. Qu'en pensez-vous ?
 
L'actuel régime rwandais est une dictature. Et ce n'est pas récent. Ce qui est plus nouveau, c'est que la presse internationale en parle, y compris aux États-Unis et en Angleterre. Il y a d'abord eu la dénonciation par les Nations unies du soutien apporté par le Rwanda au M23, un mouvement rebelle armé à l'est de la République démocratique du Congo. Quant à la situation intérieure, depuis plusieurs années, les emprisonnements arbitraires se sont multipliés, ainsi que les assassinats de Rwandais suspects d'opposition politique, de journalistes, de militaires dissidents, assassinats perpétrés au Rwanda et dans des pays étrangers. Dernièrement, le meurtre de Patrick Karegeya et la troisième tentative d'assassinat de Kayumba Nyamwasa en Afrique du Sud (qui a entraîné le renvoi de diplomates rwandais impliqués dans ces actions) ont été largement médiatisés. Ces deux hommes ont fait partie du noyau créateur du FPR avec Paul Kagame. Ils ont ont gouverné avec lui des années, avant de devenir des dissidents. Certes, le Rwanda est stable, mais à quel prix ?
 
Vous êtes spécialiste du Rwanda. La connaissance des événements de 1994 a-t-elle progressé ?
 
En ce qui concerne la période 1990-1994 et le génocide, des chercheurs de plusieurs pays ont mené des enquêtes de terrain et obtenu de grandes avancées de connaissance. Le travail effectué par le Tribunal pénal international pour le Rwanda est également considérable, en particulier sur l'examen du rôle des leaders du génocide. Il reste encore, en ce qui concerne le rôle de la France au Rwanda, des archives à ouvrir, en particulier celles du ministère de la Défense.
 
Nota Bene :
 
Claudine Vidal est sociologue, directrice de recherche émérite au CNRS, auteur d'études sur les crises extrêmes en Afrique subsaharienne. Elle vient de publier « Enquêtes au Rwanda. Questions de recherches sur le génocide tutsi », revue Agone, 53, mars 2014.
 
 
Mr Gasana,
 
Pourquoi ne vous adressez-vous donc pas à Mme Vidal et dans sa langue, le français?
 
Deuxièmement, vous comme Shankuru et Rwema et tous ceux qui ont commenté cette analyse sur base d'une partie de son article, je vous suggère de lire l'entièreté de l'analyse que Mme Vidal a disposé pour nous sur le forum hier soir,, pour voir qu'elle n'a pas parlé que de la stabilité du Rwanda (mais à quel prix).
 
Bonne journée.
 
Claudine Vidal : « Le Rwanda est stable, mais à quel prix ? »
 
 
Vingt ans après le génocide tutsi, la sociologue Claudine Vidal fait le point sur la connaissance des événements de 1994 et analyse la situation politique actuelle d'un pays encore fortement marqué.
  
Le 6 avril 1994, l'avion de Juvénal Habyarimana, président du Rwanda, est abattu non loin de la capitale, Kigali. Dans les heures qui suivent, commence, dans tout le pays, l'élimination des opposants et membres de la minorité tutsie, sous la houlette des autorités hutues. En l'espace de trois mois, 800 000 personnes, majoritairement tutsies, sont assassinées. Vingt ans plus tard, le pays porte encore les stigmates du génocide le plus rapide de l'histoire. Et si la connaissance des faits progresse, de nombreuses questions restent encore sans réponse, selon Claudine Vidal, spécialiste de la région.
 
Où en est la situation au Rwanda ? Le pays porte-t-il encore les marques du génocide ?
 
Claudine Vidal : Depuis le mois de janvier, deux jeunes gens, nés en 1994, portent une flamme du souvenir partout où eurent lieu les grands massacres du génocide. Après trente étapes, ils reviendront à Kigali, le 7 avril, où commenceront les cérémonies de la commémoration. Vingt ans après la tragédie, les douleurs sont toujours à vif. Comment pourrait-il en être autrement pour la génération des survivants ? Il faut plutôt se poser la question de l'avenir de la génération de ceux qui sont nés après 1994. Comment la mémoire de la tragédie va-t-elle peser sur eux ? Quelles vont être les conséquences du fait que seul le deuil des victimes du génocide soit officiel, alors qu'il est interdit de rappeler le souvenir des massacres de Hutus commis par le FPR en 1994 ?
 
L'identification des commanditaires de l'attentat du 6 avril, signal déclencheur du génocide selon certains, a été sujet à polémique. En savons-nous davantage aujourd'hui ?
 
L'identité des commanditaires de l'attentat du 6 avril n'est toujours pas connue. Cela n'empêche pas bien des auteurs de faire part de leurs convictions contradictoires sur la question. Pour moi, l'essentiel est de répéter que l'attentat contre l'avion du président Habyarimana n'a pas été la cause du génocide. Celui-ci a été voulu et organisé par une faction de politiciens et de militaires hutus qui ont tiré parti des quelques heures de chaos suivant l'attentat pour s'emparer du pouvoir, former un « gouvernement intérimaire » illégal et engager la politique du pire. Conscients de la supériorité militaire du Front patriotique rwandais (opposants majoritairement tutsis), ils annoncèrent, le 12 avril, sur la radio nationale, que l'heure était venue d'attaquer « l'ennemi du Rwanda », soit les Tutsis. Ils utilisèrent tous les moyens dont ils disposaient pour étendre les massacres au pays entier. Lorsque la défaite face au FPR devint évidente, ils s'acharnèrent à traquer les survivants. Chaque camp avait refusé dès le début toute négociation, le FPR fit une campagne militaire qui le conduisit à la victoire, le gouvernement intérimaire décréta « une guerre dans la guerre », le génocide. Et la communauté internationale abandonna les victimes à leur sort dès les premiers jours.
 
L'hypothèse d'une implication de la France dans le génocide avait également fait polémique. Où en est-on aujourd'hui ?
 
Depuis l'offensive du FPR, le 1er octobre 1990, la France s'est montrée l'alliée fidèle de politiciens qui ont recouru à une politique de massacres des Tutsis (le premier a eu lieu dès le 14 octobre), et qui ont mené une propagande assassine contre cette minorité. Les autorités françaises de l'époque s'en sont tenues à des remontrances verbales, tout en maintenant une assistance militaire suffisant à bloquer l'avancée du FPR. Durant les premières semaines après le début du génocide, elles n'ont pas rompu les relations officielles avec le gouvernement. Pour ma part, il est indiscutable que ces autorités françaises ont été alliées avec des auteurs de crimes contre l'humanité que nul ne pouvait ignorer. Quand ces crimes ont pris, après le 6 avril 1994, le caractère d'un génocide, l'alliance diplomatique s'est poursuivie, jusqu'à la déclaration d'Alain Juppé, ministre des Affaires étrangères, le 17 mai, qualifiant les massacres de génocide. Depuis, les relations entre la France et le Rwanda ont été chaotiques. Actuellement, il semblerait que des dialogues se renouent. Le procès de Pascal Simbikangwa, qui a donné lieu à la première condamnation d'un génocidaire en France, même s'il est tardif, fait partie de ce travail de rapprochement.
 
La presse internationale a récemment rapporté les critiques envers le Président Paul Kagame concernant le non-respect des libertés au Rwanda etl'assassinat d'opposants politiques en Ouganda et en Afrique du Sud. Qu'en pensez-vous ?
 
L'actuel régime rwandais est une dictature. Et ce n'est pas récent. Ce qui est plus nouveau, c'est que la presse internationale en parle, y compris aux États-Unis et en Angleterre. Il y a d'abord eu la dénonciation par les Nations unies du soutien apporté par le Rwanda au M23, un mouvement rebelle armé à l'est de la République démocratique du Congo. Quant à la situation intérieure, depuis plusieurs années, les emprisonnements arbitraires se sont multipliés, ainsi que les assassinats de Rwandais suspects d'opposition politique, de journalistes, de militaires dissidents, assassinats perpétrés au Rwanda et dans des pays étrangers. Dernièrement, le meurtre de Patrick Karegeya et la troisième tentative d'assassinat de Kayumba Nyamwasa en Afrique du Sud (qui a entraîné le renvoi de diplomates rwandais impliqués dans ces actions) ont été largement médiatisés. Ces deux hommes ont fait partie du noyau créateur du FPR avec Paul Kagame. Ils ont ont gouverné avec lui des années, avant de devenir des dissidents. Certes, le Rwanda est stable, mais à quel prix ?
 
Vous êtes spécialiste du Rwanda. La connaissance des événements de 1994 a-t-elle progressé ?
 
En ce qui concerne la période 1990-1994 et le génocide, des chercheurs de plusieurs pays ont mené des enquêtes de terrain et obtenu de grandes avancées de connaissance. Le travail effectué par le Tribunal pénal international pour le Rwanda est également considérable, en particulier sur l'examen du rôle des leaders du génocide. Il reste encore, en ce qui concerne le rôle de la France au Rwanda, des archives à ouvrir, en particulier celles du ministère de la Défense.
 
Nota Bene :
 
Claudine Vidal est sociologue, directrice de recherche émérite au CNRS, auteur d'études sur les crises extrêmes en Afrique subsaharienne. Elle vient de publier « Enquêtes au Rwanda. Questions de recherches sur le génocide tutsi », revue Agone, 53, mars 2014
 
 
 








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