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Sunday 22 December 2013

[RwandaLibre] EXCLUSIF. Et si la France n'était plus le pays des libertés?

 

Le Point.fr - Publié le 19/12/13 à 06h18
EXCLUSIF. Et si la France n'était plus le pays des libertés?

La légende selon laquelle notre pays serait un exemple mondial est
sévèrement remise en cause par un rapport rédigé par le think tank
GenerationLibre.

La France est le quatrième pays le plus condamné par la Cour
européenne des droits de l'homme pour violation de son article 10
protégeant la liberté d'expression. François Destoc/Le
Télégramme/Maxppp

Par Gaspard Koenig

On ne connaît généralement que le premier couplet de La Marseillaise,
et c'est heureux. Les paroles de notre hymne national furent composées
par un petit officier ambitieux lors d'une nuit d'ivresse, plaisamment
décrite par Zweig dans Les très riches heures de l'humanité. Elles ne
brillent ni par leur finesse ni par leur esprit de modération.
Pourtant, vers la fin, deux vers se détachent, que les écoliers
pourraient apprendre avec davantage de profit que "l'étendard
sanglant" et autres délires morbides :

Liberté, liberté chérie

Combats avec tes défenseurs !

Liberté chérie, voilà une belle amante ! Mais qui sont tes défenseurs
aujourd'hui ?

Pas les intellectuels, qui, dans leur écrasante majorité, continuent à
faire vivre l'utopie socialiste, comme l'a justement dénoncé
Jean-François Revel dans La grande parade, dont je cite pour le
plaisir cette phrase délicieuse : "L'intelligentsia de gauche, c'est
la bonne conscience plus la subvention."

Pas les politiques, qui, de l'extrême gauche à l'extrême droite, en
passant par les partis de gouvernement, se sont érigés en tuteurs des
Français, s'acharnant à faire prospérer l'État providence à coups de
dépenses publiques et l'État nounou sur la mélodie du paternalisme.
L'argument de la liberté a disparu du débat public.

Pas l'administration, qui prend un malin plaisir à mettre en place le
cauchemar de Tocqueville : "Un réseau de petites règles compliquées,
minutieuses et uniformes, à travers lesquelles les esprits les plus
originaux et les âmes les plus vigoureuses ne sauraient se faire jour
pour dépasser la foule." Le pays aux 365 fromages est devenu celui des
400 000 règles.

Pas les syndicats, de patrons comme d'employés, ni les groupements
spontanés d'entrepreneurs, qui pataugent dans le corporatisme. Quelle
tristesse que les Pigeons, par exemple, aient refusé de transformer
leur (juste) revendication sur la taxation des plus-values en un
discours politique sur la liberté d'entreprendre !

Depuis quand cette folie de tout vouloir contrôler ?

Pourtant, la France fit sa fortune, de la fin du Second Empire à la
Seconde Guerre mondiale, sur un libéralisme assumé à la fois dans les
pratiques et dans les discours. Nous sommes les héritiers de Turgot,
de Constant, de Jean-Baptiste Say, de Frédéric Bastiat. L'Occident
entier, comme le rappelle l'historien britannique Niall Ferguson dans
Civilization, s'est construit sur la compétition, les droits de
propriété, la société de consommation et l'éthique du travail - des
principes si efficaces qu'ils sont aujourd'hui repris dans l'ensemble
des pays émergents. D'où vient que nous leur tournions le dos avec un
tel mépris ? Pourquoi avons-nous tant peur de laisser les zones de
flou, de risque, d'expérimentation, que la liberté implique ? Depuis
quand cette folie de tout vouloir contrôler : les capitaux, les
hommes, les mots ?

Nous avons plus que jamais besoin de combattants de la liberté, à
l'heure où le gouvernement nous impose sa morale puritaine, sa vision
archaïque de la planification, sa puissance d'extorsion légale. La
nouvelle expression à la mode chez nos ministres, "faire société", en
plus d'être grammaticalement discutable et stylistiquement navrante,
est intellectuellement terrifiante. Nous n'avons pas besoin de vous,
chers gouvernants, pour nous intégrer dans une vision holiste décidée
par des commissions d'experts ; nous avons besoin de vous pour
garantir nos libertés fondamentales, que vous connaissez si mal, et
que cette chronique aura pour ambition de défendre.

J'exagère ? Je dramatise ? Jetez un coup d'oeil sur les classements
internationaux, simplement du point de vue des libertés individuelles.
Democracy Index : France, 28e dans la catégorie des "démocraties
imparfaites". Press Freedom Index : France, 37e, entre le Ghana et le
Salvador. Index of Economic Freedom : France, 62e, entre la Thaïlande
et le Rwanda. Pas très brillant pour le pays des Lumières.

Autre chiffre glaçant et moins connu : la France détient la quatrième
place des pays les plus condamnés par la Cour européenne des droits de
l'homme pour violation de son article 10 protégeant la liberté
d'expression - juste derrière la Turquie, l'Autriche et la Russie...

Le moindre propos un peu tranchant peut valoir des poursuites

La liberté d'expression ! vous étonnez-vous. Je partageais votre
scepticisme. C'est pourquoi le think tank que je préside,
GenerationLibre, a entrepris un rapport complet sur le sujet, que vous
pourrez retrouver sur le site du Point. Aurélien Portuese, brillant
juriste, a parcouru notre corpus juridique pour mieux comprendre cette
étrange statistique. Il a passé en revue toutes les limites apportées
à la liberté d'expression, depuis sa sacralisation dans la loi sur la
presse de 1881. La conclusion est sans appel. De la loi Pleven
("anti-discrimination") aux lois mémorielles, du délit d'"outrage à
une personne chargée de service public" à celui d'"opinions contraires
à la décence", le législateur, plein de bonnes intentions et
d'ignorance, a élaboré depuis quarante ans l'un des cadres les plus
restrictifs des pays développés. La multiplication des procédures de
diffamation, où la charge de la preuve est inversée, reflète l'extrême
judiciarisation du débat public. Le moindre propos un peu tranchant
peut aujourd'hui valoir de multiples poursuites. Et ce n'est pas fini
: en février dernier, la sénatrice EELV Esther Benbassa a proposé de
former un groupe de réflexion pour "faciliter la répression des propos
sur les réseaux sociaux"...

Ici comme ailleurs, une société saine devrait pouvoir assumer les
excès, les provocations, les confrontations, au risque sinon de
laisser se rétablir une définition officielle de la vérité et de la
morale.

D'ailleurs, les premières lignes de ce papier tombent probablement
sous le coup de la loi de 2003 qui a introduit dans le Code pénal
l'article 433-5-1, inventant le délit d'"outrage public à l'hymne
national", passible de six mois d'emprisonnement. Allez, procureur,
chiche ? http://www.lepoint.fr/html/media/pdf/synthese-liberte-expression.pdf

http://mobile.lepoint.fr/invites-du-point/gaspard-koenig/exclusif-et-si-la-france-n-etait-plus-le-pays-des-libertes-19-12-2013-1771863_2002.php

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SIBOMANA Jean Bosco
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"Ce dont j’ai le plus peur, c’est des gens qui croient que, du jour au lendemain, on peut prendre une société, lui tordre le cou et en faire une autre."

“The price good men pay for indifference to public affairs is to be ruled by evil men.”

“The hate of men will pass, and dictators die, and the power they took from the people will return to the people. And so long as men die, liberty will never perish.”

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