[RwandaLibre] LES FDLR NE SONT NI EX-FAR, NI INTERAHAMWE, NI GENOCIDAIRES, MAIS DES REFUGIES RWANDAIS

 

On Thursday, 19 December 2013, 19:53, Michel Niyibizi <niyimike@yahoo.fr> wrote:

 

"Toute la planète est en train de dire à Kagame de négocier avec les
Fdlr: Kikwete, la Comesa, UN, AU, USA, etc. Mais il fait la sourde
oreille. Il s'attend peut-être à ce que la Monusco pillonne les Fdlr
comme les vulgaires bandits du M23? Pour qu'ils aillent où? Si les
Fdlr déposent leurs armes, est-ce que ça résout le problème de leur
présence au Congo depuis des décennies?

Comme le dit le vieux scénario des duels de films western: "un de nous
deux est de trop dans cette ville!" C'est la beauté de la politique et du cinéma, à la fin du duel on saura qui était de trop en ville!"

Sibomana

LES FDLR NE SONT NI EX-FAR, NI INTERAHAMWE, NI GÉNOCIDAIRES, MAIS DES RÉFUGIÉS RWANDAIS

Les maux frais, mais enracinés , depuis déjà 20 ans, dans le fin fond du cœur du peuple rwandais, et dont celui-ci est victime, à savoir l'intolérance, la domination d'une ethnie par une autre, le mensonge, la peur et la terreur érigés en système politique, sont le fruit de la guerre menée par le Fond Patriotique Rwandais, fourbe et sans états d'âme, jusqu'à sa prise totale du pouvoir,  contre le régime du MRND, intransigeant et sans clairvoyance.

Les conséquences manifestes de cette situation sont la dictature qui règne à Kigali et un grand nombre de réfugiés rwandais qui errent à travers le monde entier. Parmi ceux-ci figurent les Forces Démocratiques de Libération du Rwanda, tant haïes et décriées jusqu'à l'enceinte des Nations Unies, alors que personne ne peut dire exactement qui ils sont, sauf reprendre le refrain de Kigali qui, à cor et à cri, les traite d'EX-FAR, d'INTERAHAMWE, de génocidaires et de nazi (selon les derniers propos du Président rwandais Kagame !).

LES FDLR NE SONT PAS DES EX-FAR

Etre membre des ex-FAR (Forces Armées Rwandaises) du régime du Président Habyarimana n'est ni une honte, ni un sacrilège. En effet, ces militaires ont vaillamment défendu le pays, compte tenu des circonstances du moment, même si quelques éléments, contre une bonne partie de l'Armée Patriotique Rwandaise du FPR, se sont rendus coupables d'actes de génocides.

Même si les FDLR comptent parmi ses troupes quelques anciens membres des ex-FAR qui sont loin d'être majoritaires, le grand nombre des militaires des FDLR est composé des gens qui ont appris le maniement des armes sur le tas.

LES FDLR NE SONT PAS DES INTERAHAMWE

Dans certains milieux, quand on évoque les FDLR, beaucoup pensent directement aux Interahamwe qui étaient une milice paramilitaire du Parti MRND et dont une partie a eu une part active dans la tragédie rwandaise qui a culminé en 1994 par un génocide.

Les FDLR n'ont rien à voir avec cette milice qui était, par ailleurs, une infime minorité par rapport à la totalité de la jeunesse rwandaise.

LES FDLR NE SONT PAS DES GÉNOCIDAIRES

Les membres des FDLR sont constitués majoritairement des jeunes gens qui sont nés après le génocide de 94 ou qui ont fuit le Rwanda à leur jeune âge ; ils étaient donc enfants ou mineurs. Ainsi, la très grande majorité d'entre eux ne peut en aucun cas être accusée de génocide  ou traitée de génocidaires. Ainsi il est regrettable que le Président Paul Kagame et ses collaborateurs répètent souvent que « les FDLR sont toutes des génocidaires puisque les enfants des génocidaires sont également génocidaires ! ».

 

 LES FDLR SONT DES RÉFUGIÉS RWANDAIS

Les membres des FDLR font partie des réfugiés rwandais se trouvant encore sur le territoire de la République Démocratique du Congo et estimés à 120 000 hommes. Ceux-ci sont des rescapés des massacres des réfugiés rwandais hutus perpétrés par l'Armée Patriotique Rwandaise lors de la course poursuite et de la traque des réfugiés Hutu sur le territoire congolais, surtout à travers la forêt équatoriale, après la destruction par bombardement des camps de réfugiés par l'Armée Patriotique Rwandaise à UIRA, à BUKAVU et à GOMA (Mugunga, Kateae et Kibumba). Cette situation apocalyptique a fait l'objet du fameux Rapport Mapping rédigé par la Commission des Droits de l'Homme des Nations Unies et dont on attend la mise en œuvre des recommandations, notamment celle de la création d'un tribunal international qui devrait qualifier les actes à caractères génocidaires relevés dans ledit rapport et en établir les responsabilités.

DES RÉFUGIÉS A PROTÉGER ET NON A DÉCIMER

Comme évoqué ci-haut, beaucoup de réfugiés Hutu, évalués à 120 000, se trouvent encore en République Démocratique du Congo. Ils sont dans le dénuement total : pas de protection exceptée celle des FDLR, qui est de loin insuffisante ; pas d'assistance en nourriture, en médicaments ; des enfants sans éducation, des handicapés et des personnes âgées qui sont des laissés-pour-compte. Ces réfugiés sont pourchassés et massacrés par des miliciens à la solde de Kigali, les Forces Armées de la République Démocratique du Congo, et surtout par les Forces de Défense Rwandaise qui, pour des motifs fallacieux de traquer les FDLR, pillent le Congo et  tuent des dizaines, voire des centaines de réfugiés.

IL FAUT DES SOLUTIONS PACIFIQUES AU PROBLÈME DES FDLR

Les FDLR sont une organisation politique d'opposition des réfugiés rwandais hutu en République Démocratique du Congo ayant une branche armée, les FOCA (Forces Combattantes Abacunguzi).

A l'instar des autres partis politiques d'opposition avec lesquelles les FDLR affirment être en contact, à savoir RNC, RDI, PDR Ihumure, CNR Intwali, les FDLR ont toujours demandé, avant de déposer les armes, des pourparlers avec les autorités de Kigali afin de définir les modalités de retour de tous les réfugiés, et en particulier ceux qui sont en République Démocratique du Congo.

Les discussions porteraient notamment sur la paix dans la  région, le retour au pays de tous les réfugiés dans la dignité, la participation à la gestion des affaires du pays, l'Etat de droit, la démocratie, l'établissement des responsabilités tant au sein de la classe dirigeante de Kigali que parmi les réfugiés.

Le Conseil de sécurité des Nations Unies, l'Union Africaine, l'Union Européenne, les pays de la région des Grands Lacs et la MONUSCO, devraient inciter le régime de Kigali à trouver une solution pacifique et politique au problème des réfugiés rwandais en général et en particulier ceux de la République Démocratique du Congo, en lieu et place de recourir à la force qui entraînerait la perte des vies humaines et la détérioration de la situation sécuritaire dans la région.

Michel NIYIBIZI

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