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Sent: Thursday, 21 August 2014, 22:38
Subject: *DHR* Opérations militaires à l 'Est de la République Démocratique du Congo (DRC) : Loin d'être une solution visant le retour de la paix dans la région des Grands Lacs, Elles pourraient être une catastrophe humanitaire dans toute la région
CND-NDC
Congrès National pour la Démocratie
National Democratic Congress
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Communiqué de Presse PP/No. 01/Aug/14
Opérations militaires à l 'Est de la République Démocratique du Congo
(DRC) : Loin d'être une solution visant le retour de la paix dans la
région des Grands Lacs, Elles pourraient être une catastrophe
humanitaire dans toute la région
Ces derniers temps, Monsieur Martin Kobler, Représentant du Secrétaire
Général des Nations Unies en RDC fait la promotion d'une solution
militaire pour contraindre les combattants rwandais à désarmer et les
réfugiés rwandais à l'Est de la RDC à rentrer au Rwanda par la force.
Le Congrès National pour la Démocratie (NDC/CND), organisation
regroupant le Ralliement pour l'Unité et la Démocratie (RUD-Urunana) et
le Rassemblement du Peuple Rwandais (RPR-Inkeragutabara) pense que cette
approche n'est ni pragmatique ni réaliste; elle serait plutôt
dangereuse. En effet depuis plus de deux décennies, des opérations
militaires de toute sorte ont eu lieu dans cette région à plusieurs
reprises et ont montré leurs limites. Ces opérations se sont plus
singulièrement soldées par la misère et la désolation des personnes
innocentes y compris la population locale et des réfugiés rwandais.
Notre organisation se demande si le moment n'est pas venu de réfléchir à
d'autres solutions, autres que militaires, si réellement l'objectif est
de ramener la paix dans la région des Grands Lacs africains. Si tel
était l'objectif, nous sommes disposés à proposer un tel schéma aux pays
de la SADC et au président de la CIRGL pour le désarmement des
combattants Rwandais basés à l 'Est de la RDC, y compris ceux de
l'Armée Nationale (AN-Imbonezagutabara) de RUD et RPR, et le retour de
la paix dans la région des Grands Lacs.
A plusieurs reprises, les combattants de AN-Imbonezagutabara, de RUD et
RPR, ont manifesté leur bonne foi de procéder au désarmement volontaire
pour témoigner de leur volonté de contribuer au retour de la paix.
Citons à titre d'exemple le désarmement volontaire qui a eu lieu le 31
Juillet 2008, à Kasiki, en territoire de Lubero, en province du Nord
Kivu. Ce processus qui avait la chance de réussir a été en partie
saboté par certains agents de la MONUSCO sous prétexte qu'il n'avait pas
été initié par la MONUSCO.
Entre la MONUSCO et les combattants, le problème c'est l'absence de
CONFIANCE.
Lors d'une des séances préparatoires du désarmement volontaire de Kasiki
en 2008, devant la presse et en présence du Ministre des Affaires
Etrangères et de la Coopération de la RDC, Monsieur ANTIPAS MBUSA
NYAMWISI, du Gouverneur de la Province du Nord Kivu, Monsieur JULIEN
PALUKU, et des chefs coutumiers de la région les combattants ont dit à
haute voix aux représentants de la MONUSCO qui étaient présents dans la
réunion qu'ils ne faisaient pas confiance en la MONUSCO pour deux
raisons principales suivantes:
La première est que certains dirigeants de la mission onusienne semblent
être complaisants à l'égard du régime rwandais, en matière de violations
de droits et libertés fondamentaux des citoyens rwandais. Une des
preuves avancée était la présence d'un groupe de combattants présent à
Kasiki, qui avaient été précédemment rapatriés par la MONUSCO et qui
avaient été contraints de fuir une nouvelle fois parce qu'ils étaient
persécutés et pourchassés par le régime rwandais. Ils ont exhibé les
preuves de torture en présence des caméras. Les agents de la MONUSCO
ont tout vu et tout écouté et ils n'ont rien dit.
La deuxième est que la MONUSCO couvre et tolère les exactions du régime
de Kigali sur la population congolaise. Un groupe de combattants dont
ceux qui venaient d'être fraîchement rapatriés par la MONUSCO a été armé
et ramené en territoire de RUTSHURU par les autorités militaires du
gouvernement de Kigali, pour qu'ils commettent des exactions en vue de
les imputer aux combattants et réfugiés Rwandais basés en RDC. Avant
que ces combattants ne rejoignent encore une fois les RUD et le RPR, ils
avaient pris soin de remettre le matériel fourni par le régime de Kigali
(y compris armes et matériels de communication) aux agents de la MONUSCO
qui avaient reçu leur témoignage sous procès verbaux. En effet, les
combattants avaient refusé d'exécuter la mission leur confiée par les
autorités rwandaises. En présence du Ministre des Affaires Etrangères du
Gouverneur du Nord Kivu et les chefs coutumiers, les agents de la
MONUSCO n'ont pas contesté ce témoignage et n'ont trouvé aucune réponse
aux questions de ces nouveaux combattants qui demandaient : « Que faire
? Où aller ? ».
A partir de ces quelques éléments parmi tant d'autres, notre
organisation est en mesure de se demander pourquoi l'acharnement de
Martin Kobler de vouloir encore une fois privilégier une solution
militaire qui va bien sûr conforter Paul Kagame et son régime mais qui
d'emblée va pérenniser le chaos dans la région des Grands Lacs
africains. Il est important de souligner que ces opérations militaires
d'une mission onusienne chargée de ramener la paix vont plutôt résulter
en perte de plusieurs vies humaines surtout celles des réfugiés
innocents, y compris les enfants, les femmes et les vieillards sans
oublier la population locale congolaise qui a tant souffert. Nul ne peut
ignorer le sort qui avait été réservé aux réfugies Rwandais (qui
comptent par plusieurs centaines de milliers à l'Est de la RDC) durant
la campagne menée les troupes de Kagame et leurs alliés en 1996-1997.
Ainsi tout initiateur de telles solutions devra aussi assumer la
responsabilité de cette tragédie annoncée.
Comme nous l'avons démontré par le passé, notre organisation a soutenu
et toujours soutient des solutions pacifiques allant jusqu'au
désarmement des combattant rwandais. Néanmoins nous souhaitons qu'en
contrepartie, les réfugiés puissent rentrer au Rwanda avec des garanties
sécuritaires où ils pourront jouir librement de leurs droits et libertés
fondamentaux, ce que leur dénie le régime dictatorial de Kigali. Ainsi,
notre organisation compte sur les hommes et les femmes de bonne volonté
et surtout les responsables politiques de la région pour dénoncer et
faire arrêter cette catastrophe qui serait en préparation.
19 Août 2014
Dr. Augustin Dukuze
Porte-Parole
Posted by: Samuel Desire <sam4des@yahoo.com>
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